ÉLÉGANCE ratée, PERSONNAGE TRAHI? J'ai moyennement aimé (quelques bons points, chouettes scènes) mais j'ai trouvé aussi ça naze, tellement la fin déçoit et tellement l'ensemble paraît convenu. Les scénaristes ont écorné le personnage de WONDER WOMAN. Ils ont disneyisé le tout avec une histoire de bluette bien niaise (passages drôles mais ridicules). Ca ressemble à un mix super-héros mythes et références antiques superficiels esprit Disney tradi, histoire de ratisser large (ceci dit, Disney a depuis plus évolué que les esprits des scénaristes) culture judéo-islamo-chrétienne soit culte du sacrifice et binarisme bien/mal et amour/haine au sein d'une WW2 (qui se veut être WW1 mais à force d'incohérences on ne sait plus!) particulièrement édulcorée et romancée. Ce film tombe même dans tous les travers du sexisme, avec une héroïne ramenée au cliché de l'essence du féminin
, dans l'esprit «la femme idéale est forte mais ravissante, sensible, elle aime les bébés, prend soin des autres et symbolise l'amour». Quel amour? On n'en voit pas trace ou on nous le cache.
De plus, Diana, qui a l'air d'une championne des langues et d'une intelligence vive, a l'air complètement niaise en matière de sexe. Cet air de godiche ou de simplette nuit gravement à l'âme du personnage. Au regard du personnage originel, c'en presque un blasphème!
A un moment, le discours parvient même à flirte avec le conservatisme le plus puritain (pas de relation sexuelle avant le mariage, pas de plaisir des sens, chasteté, idée de couple exclusif)
. C'est une falsification de l'âme du personnage, plus lesbien ou tout du moins asexué que fille à mec bien hétérote. Chez les Amazones, les décors de fond puent le fake (chutes d'eau, verdure, rochers). En tous cas, Robin Wright (son coach) y est parfaite; par contre, Diana petit fille est agaçante (trop de gros plans, caractère démonstratif pénible).
Et puis, pourquoi ce diadème fait-il si toc? Et d'où elle sort, sa tenue de soirée bleu intense? Où range-t-elle sa tenue sexy à bustier? Et pourquoi confondre l'être maléfique au personnage de Satan, alors qu'il s'agit d'Arès? On nous inflige trop de blabla, de tableaux, entre la scène de bataille chez les amazones et l'immersion dans le Seconde guerre Mondiale (dont on se gardera bien de montrer frontalement pas les horreurs). Malgré une petite bagarre par ci par là, on a l'impression que l'histoire peine à démarrer; il faut attendre, attendre... Et puis hop, voilà quelques beaux passages... Mais la fin, en raison de l'orientation bateau, est terriblement décevante, à tous points de vue, avec une scène de fight classique genre X-Men ou Harry Potter, bref déjà vue X fois et qui n'apporte rien de spécial
. Il y avait de quoi faire un film magnifique avec cette super-héroïne DC Comics. Dommage que ce soit raté sur le fond, tant en matière de scénar que d'esprit (à part l'aspect détective mis en avant) comme -en partie seulement- sur la forme, avec pas mal d'imperfections (au vu du budget faramineux: 149millions de $), des costumes à côté de la plaque et même (ironie du sort) une musique fadasse (aucun thème ne s'en dégage, c'est lamentable, le compositeur de Tarzan 2016 est clairement médiocre!) Zack Snyder, Allan Heinberg et Jason Fuchs ont pondu un scénario qui a l('air de bien commencer, qui possède de bonnes idées mais qui vire bien pourrave. Pauvre réalisatrice. Aucune audace, aucune exploitation vraiment intelligente de l'oeuvre de Charles Moulton et, au final, c'est bourré de platitudes, d'incohérences et de lourdeurs.