Bien que j’aie trouvé la bande-annonce intéressante et attractive, c’est sans entrain particulier que j’ai été voir cette nouvelle version de Wonder woman. Bon je dois dire que j’ai reconnu tout de suite Gal Gadot (Gisèle dans la saga "Fast and furious"). Eh bien je dois dire que la surprise fut bonne, même si j’aurai préféré un épilogue plus terre à terre que mythologique. Mais bon : si on se réfère à l’entame du film, cette direction prise est tout à fait compréhensible. Toujours est-il qu’elle a le mérite d’amener un final hautement spectaculaire grâce aussi à une débauche d’effets spéciaux. Peut-être un peu trop d’ailleurs, notamment sur les envolées des deux opposants : c’est juste un peu too much
, pour ce qui est des lévitations en tout cas
. Cela dit le plaisir des yeux est bien présent : certes les effets visuels sont excellents, mais les amazones… ah ! la la ! elles sont jolies, sexy, et fatalement belles à contempler. Les décors de leur cadre de vie sont dignes des plus beaux produits des catalogues proposés par les agences de voyages. Ben tiens, je vais même aller y faire un tour… Quoique… sachant comment réagissent ces belles créatures envers les personnes qui osent les contrarier… brrr !! Finalement, je vais réviser ma copie, c’est plus sûr. Bref ! où en étais-je maintenant ? Ah oui : ça n’empêche qu’on découvre un vrai lieu de paradis avec ses trésors cachés comme cette grotte avec ses petites réserves d’eau phosphorescente. C’est féérique. Franchement, ça donne envie ! Heureusement, la très bonne répartition nous donne l’impression d’y être avec le plic-ploc résonnant des gouttes d’eau qui tombent autour de nous. Oui la bande son a été soignée, et on peut le constater encore avec les innombrables débris qui finissent leur course autour de nous. Quant à l’histoire, elle se met en place doucement mais sûrement, utilisant les constructions made in studios Marvel quand ils lancent un nouveau héros sur le devant de la scène ("Iron man", "Docteur Strange", "Spider man", etc…). Un procédé qui a fait ses preuves à maintes reprises. Le rythme est relevé, alternant les scènes d’action avec les moments plus calmes, sans que le rythme ne soit véritablement cassé. On notera cependant quelques petites longueurs et un usage abusif des ralentis sur la fin. Les acteurs rendent tous leur personnage haut en couleurs. Le Dr Poison (Elena Anaya) est énigmatique, visiblement torturée intérieurement ; Ludendorff (Danny Huston) est machiavélique à souhait. Voilà pour le côté des méchants. De l’autre côté, celui des gentils, ils sont irrémédiablement attachants, tant et si bien qu’ils ne peuvent que nous être sympathiques. Ça commence par Diana, le personnage le plus développé puisque nous assistons à son avènement. Il faut d’ailleurs féliciter la petite Lilly Aspell (8 ans lors du tournage) et la jeune Emily Carey pour avoir su rendre ce qu’on attendait d’elles pour garantir la parfaite continuité dans la psychologie du personnage principal. Gal Gadot prend ensuite le relais pour incarner son personnage adulte, et force est de reconnaître qu’elle maîtrise le mode cruche d’une femme qui découvre le monde, sans être pour autant dénuée des vraies valeurs de la vie. Ce qui amène quelques petites situations cocasses et drôles. L’actrice fait preuve d’une excellente expression scénique, des mimiques aux postures de combat. Parfaitement chorégraphiés, les combats sont impressionnants : ils sont aériens, virevoltants, et c’est déjà une prouesse que la caméra de Patty Jenkins puisse suivre avec autant de précision les déplacements. La réalisatrice parvient même à nous offrir des plans relativement inédits en donnant de la profondeur à la scène en faisant reculer la caméra devant le projectile jusqu’à ce que celui-ci atteigne sa cible. Ensuite il faut parler de Chris Pine, l’un des nouveaux beaux gosses d’Hollywood. Oui ben il rend une copie parfaite, et atteint même la perfection de son interprétation lorsqu’il supplie Wonder woman de l’aider à arrêter toute cette folie guerrière. Là, il semble carrément intimement persuadé de ce qu’il dit ! Oui, chers lecteurs et chères lectrices, il y a des moments émouvants dans ce film. Je ne parle pas de la romance : elle est pour ainsi dire inévitable. Non pas parce que c’est un film américain, mais parce qu’elle est la résultante logique de l’évolution des personnages. Je pourrai parler des autres personnages, comme Hippolyta (Connie Nielsen), Antiope (Robin Wright), Charlie (Ewen Bremner), Sameer (Saïd Taghmaoui), ou encore Chef (Eugene Brave Rock) car il y a beaucoup à dire aussi à leur propos, mais ce serait trop long. Ce que je puis dire en revanche, c’est qu’ils font des personnages épiques qui contribuent à emporter la sympathie de tout un public. En revanche, David Thewlis joue un personnage en apparence pas totalement raccord avec la tournure des événements en fin de film. Cependant si c’était pour rendre son personnage insoupçonnable et leurrer non seulement le public mais aussi l’héroïne, alors c’est réussi. Ce qui confirme que n’importe qui peut être habité par n’importe quoi et qu’il n’y a pas de règle en la matière. Tout cela rend ce film plus qu’agréable à regarder. Les 141 minutes passent sans aucun ennui à la vitesse du son, au gré d’une musique typique des blockbusters. Action, émotion, et humour (jamais surfait et toujours utilisé à bon escient) sont au menu de cette production qui ressemble à s’y méprendre à celles que produisent les studios Marvel. A l’inverse de ces derniers, il n’y a pas de scène post-générique… Eh bien oui, la suite n’a été envisagée et aussitôt mise en chantier qu’à la suite des bons chiffres de ce film au box-office. Pourtant, quelques portes ont été ouvertes…