Après l’épisode 4, logiquement voilà l’épisode 5 de la saga Douce nuit, sanglante nuit, épisode ma foi faible, qui accuse encore une baisse de niveau par rapport au précédent film qui avait su remonter un peu la pente.
Niveau acteur c’est couci-couça. Il y a quelques prestations honorables, notamment celle de Jane Higginson, et celle de William Thorne, qui joue le gamin, est plutôt correct. Après il y a aussi de francs ratés dans les seconds rôles, notamment chez certaines victimes (le couple qui fait l’amour c’est quelque chose !). On notera la permanence de toute la famille Yuzna, avec Conan Yuzna toujours présents, mais aussi dans de petits rôles de Zoe et Cathy Yuzna, et on notera la présence, en guest-star du toujours sympathique Mickey Rooney. Honnêtement ce n’est pas que j’ai trouvé les acteurs vraiment mauvais dans l’ensemble, mais les rôles ont clairement moins de relief que dans le quatrième film, et cela fait que c’est moins agréable.
Le scénario est peu réussi. L’idée des jouets tueurs est louable, et aurait pu fonctionner, mais le film met très peu en valeur cet aspect des choses. Hormis la conclusion, solide, le film s’avère plutôt longuet, bavard, et les meurtres manquent singulièrement de relief. Douce nuit, sanglante nuit 5 s’avère assez futile, il se laisse regarder sans trop de déplaisir (toujours moins que le 2), mais j’ai eu la sensation d’assister à une sorte de sous Puppet Master, un film un peu radin, qui promet mont et merveille, et ne remplit pas vraiment le contrat. Les habitués des productions Nu Image comprendront aisément ce sentiment en assistant à ce métrage.
La réalisation est clairement inférieure au quatrième film. Yuzna cède la place et cela se sent. Les attaques des jouets sont globalement peu réussies, hormis, à mon sens celle dans la voiture. Les autres sont pas bien mise en scène, c’est brouillon, et de réellement réussi je ne retiendrai que le final, qui en effet ne manque pas d’allure. Pour le reste le métrage est très pépère, et cela se transmet aussi à l’ambiance, franchement moyenne. Les décors ne passent pas bien, ils font misérables, la photographie manque complétement de saveur, et le minimalisme des effets horrifiques ne vient absolument pas pimenter un métrage d’une grande fadeur visuelle. Seule la musique, qui retrouve une tonalité un peu festive, vient donner un peu d’ambiance au métrage, qui est un beau ratage visuel.
En clair Douce nuit, sanglante nuit 5 perd tout ce qui avait fait l’intérêt du 4. De l’ambiance, de la personnalité, ce qui avait réussi, en s’éloignant complétement cependant du sujet originel, à relancer un peu l’intérêt de la saga. Malgré le sujet prometteur, ce cinquième film passe à côté, par trop de consensualité, et par des maladresses apparentes trop sensibles. Dommage 1.5.