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Plume231
3 887 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 19 juillet 2010
En dépit du fait que l'on peut regretter que la réalisation ne soit pas plus rigoureuse, cette comédie ne manque pas de charme en partie grâce à son interprétation. Rock Hudson et Gina Lollobridgida forment un duo véritablement glamour et Gig Young et Edward Judd apportent beaucoup d'humour à l'ensemble. Le scénario n'est pas génial mais les pointes de drôlerie ne manquent pas et le film est parfois, il faut le reconnaître, assez bien rythmé. En bref, ce film n'est peut-être pas indispensable mais il n'en constitue pas moins un agréable moment de divertissement.
Melvin Frank est tout de même le réalisateur d’une vingtaine de films et le scénariste d’au moins le double. Pourtant, son nom m’était totalement inconnu. Étranges Compagnons de Lit arrive à peu près au milieu de sa carrière.
Carter et Toni sont des foufous. Ils se rencontrent et paf, ils se marient après une première nuit. Forcément, ça tourne au vinaigre car lui est le mâle tradi et elle l’artiste engagée. Après une séparation de sept années, Carter doit renouer avec elle pour des raisons professionnelles. Mais la fiévreuse italienne ne s’en laisse pas conter.
Il faut reconnaître qu’avec Gina Lollobrigida et Rock Hudson, on tient un couple qui a de la gueule. L’alchimie fonctionne à merveille et leurs corps semblent aller de pair. Dans un comédie romantique, c’est un élément fondamental. Ceci étant dit, la plus value majeure du film tient à un scénario à la fois classique dans ses ressorts et original dans son approche contextuelle. Ainsi, on voit s’affronter en cet an de grâce 1965 deux sociétés qui s’opposent et s’attirent. D’un côté l’establishment du monde de l’argent, avide d’une image propre et aspirant à grimper la pyramide du pouvoir. Il est égoïste, froid et calculateur, garant des traditions tant qu’elles vont dans son sens. Masculin, forcément. De l’autre une société parallèle qui croit au progrès et à la bienveillance, impulsive et désireuse, idéaliste et rêveuse, prête à se donner pour ses valeurs. Probablement plus féminine. Dans ce Londres qu’on imagine des swinging sixties (c’est peu visible), à l’aube d’une grande bascule culturelle, l’ancien monde et le nouveau monde se retrouvent pour le plaisir instinctif de la chair et s’affrontent sur les idées mais ils sont invariablement attirés l’un par l’autre et ont besoin de l’autre pour exister. Mais ne nous y trompons pas, le film n’est pas tant une étude sociétale qu’une véritable comédie. Et on y rit beaucoup. Par ses rebondissements, ses quiproquos, ses caricatures, ses situations inextricables, le film parvient souvent à nous surprendre et se révèle très frais.
En clair, voici une comédie efficace qui remplit pleinement son objectif et qui rappelle qu’on aura beau invoquer les dieux de la technologie, rien ne remplacera une bonne histoire et un bon script.