What the f*ck?!!! Trois mots magnifiques qui sortent de ma bouche après avoir vu ce tant acclamé "Kaboom". Il faut dire que Gregg Araki est un génie. Mélanger le porno gay, le film sentimental, le teen-movie, le film fantastique puis pour terminer (ouf!) le film catastrophe fallait y penser. Mouais... Outre le côté technique toujours très maîtrisé chez Araki, le scénario est mauvais et le mélange de genre rend l'ensemble plutôt indigeste tant notre petit (grand!) génie peine à amorcer ne serais-ce qu'une once de cohérence à l'ensemble. Le film démarre comme un "American Pie" ou autre comédie du genre en présentant des ados accro au sexe et expérimentant plein de trucs dans le domaine sexuel (waouh trop la classe!). On ne sais pas trop ce que "génie" Araki a voulu insinuer mais autant dire que le campus dans lequel sont nos héros ressemble plus à une maison close qu'à un endroit pour faire ses études. Dans cet endroit, tout le monde couche avec tout le monde, filles/garçons, filles/filles, garçons/garçons, etc... Mais c'est formidable! Il fallait y penser pour foutre un uppercut au monde sexuel restreint du spectateur qui ici y verrait une sorte de décomplexion de la sexualité chez les jeunes. Sauf qu'Araki le génie (décidément j'insiste sur ce terme) ne prend en compte aucun réalisme, aucune subtilité (et à mon avis il ne le cherchait pas...). Enfin bon, pendant soixante minutes sur quatre-vingt dix, le schéma se limite à la ba*se, point final. Il faudra attendre soixante longues (très très très très longues) minutes pour que le film prenne un quelconque intérêt. L'arc scénaristique
de la secte qui tue et qui fait des choses très très méchantes
qui était l'élément le plus intéressant de cette merveilleuse fable adolescente, se voit être baclée, traitée illico presto en trente bonnes minutes, qui plus est sans queue (pas de mauvais jeu de mot hein...) ni tête. Puis on termine le film par
l'explosion de la planète Terre en mille morceau suite à des têtes nucléaires activés par la méchante secte conspiratrice (brrrrr!!!).
Et paf! Gregg Araki nous a pondu son nouveau chef d'oeuvre, avec une grande originalité (ça il faut être franc, pour être original c'est original), du bizzaroïde, de la connerie à n'en plus finir, résumé, c'est formidable... Formidablement mal foutu mais quelque part reflet d'une adolescence sans limite dans le domaine de l'extrême (par là j'entends drogue, alcool, etc...), à croire que pour avoir ces brillantes idées, Araki use sans modération de ces produits. Pour les délires cinématographiques, je suis complètement pour, encore faut-il que le délire soit un minimum cohérent dans ses propos aussi fou soit-ils. Mais pour "Kaboom", il n'y a rien à sauver si ce n'est le charmant minois de Roxane Mesquida extrêmement piquante en...bon, ok, je m'égare un peu là... Bon bref, tout ça pour dire que "Kaboom" ne manque pas d'idées, bonnes comme mauvaises, mais que malheureusement le p'tit Gregg a préféré s'attarder sur ses mauvaises idées en baclant tel un réalisateur de série Z, ses bonnes idées. Un beau gachis...