Un film surprenant, très rock & roll, très coloré. Le côté « arty » de Gregg Araki transparait tout de suite. Mais on est dans une sorte de comédie loufoque, une sorte d’aventure de « Pieds Nickelés » avec des personnages fantasques, mais modernes et contemporains, comme un comics des années 50, qui aurait pris un acide et que l’on transposerait dans un monde psychédélique des années 70. Les trois personnages centraux sont très actuels, à la sexualité débridée, souvent tendance bisexuelle (l’héroïne cite la fameuse étude d’un médecin américain, avec la gradation de 1 à 6 sur le genre de la sexualité). Ce sont de jeunes étudiants, qui vivent sur un campus, Ils se retrouvent dans leur chambre d’étudiant et participent aux soirées. Puis le film bascule vers le fantastique, voir la magie noire. Pour devenir une sorte d’ovni ,épopée de science fiction, avec un ordre secret qui veut attaquer la civilisation, On est à nouveau proche de l’univers de la BD, et d’ailleurs la photographie est très graphique, très colorée, avec des effets spéciaux, proche de performance Video.. Le film doit beaucoup à ces jeunes acteurs principaux qui donnent une vraie dynamique au film, et qui feront tous une belle carrière : l’anglaise Juno Temple , impeccable en JF sexuellement libérée, qui donne des cours de cunnilingus à ses amants( on l’avait déjà repérée dans « Cracks », puis « Batman » ). Haley Bennett , très mignonne , charmeuse , vu dans « Come back » au côté d’ Huhg Grant ; et la française Roxane Mesquida, révélée par Breillat dans « Sex is comedy » , puis dans « Sheitan » . De belles actrices, que Araki sait bien filmer, toute en sensualité, car son cinéma est très orienté sur le sexe. Mais il n’y a pas la profondeur de personnage que l’on trouve chez Larry Clark ou dans le cinéma Indie US, style Gallo ou Peirce. Araki est plus léger, plus délire, plus fun, plus pictural , C’est agréable à voir, mais sans plus.