Avis sur Blackaria

Il faudra au moins accrocher à son style pour espérer quelque chose. Le plus grave ce n'est pas son côté amateur ou ses acteurs de serie c, mais son rythme et le peu de choses qu'il nous propose.

Réaliser un giallo (un thriller horrifico/érotique italien) n'est pas une mince affaire. C'est un exercice extrêmement périlleux, que seul les italiens savent faire. En France, le dernier exemple en date est Amer (2010), une petite production dont le résultat final n'aura finalement pas retenu notre attention.
Christophe Robin & François Gaillard ne sont pas frileux et se sont lancés dans cette aventure, avec toujours aussi peu de moyen mais avec une certaine détermination et de sérieuses connaissances sur le sujet.
Alors que le projet devait initialement être un regroupement de courts-métrages rendant hommage au giallo, les réalisateurs ayant fait beaucoup trop de rushs furent obligés de transformer leur essai en un seul et même long-métrage (dixit les réalisateurs). D'où une durée minime de 72 minutes, ce qui est relativement court pour un thriller.
Blackaria (2010) était donc mal barré avant même sa sortie, au lieu d'être un court-métrage, le film devient un long, qui plus est, sans cesse gêné par des scènes à rallonges (et parfois répétitives). Si le scénario n'a absolument rien d'original, il en sera de même avec ses acteurs, dont l'amateurisme devient flagrant face caméra.
Quant à la mise en scène et aux dialogues, on a souvent l'impression d'avoir affaire à un film érotique français, les couleurs bavent et la surexposition du blanc en devient vite gênant.
Mais heureusement, on pourra toujours se rabattre sur la B.O, remarquablement composée par Double Dragon (et notamment le titre "Dragon Fly").

Je n'ai pas tenu dix minutes.
C'est amateur, lent, image digne d'un vidéo 8... Et le jeux des acteurs est presque aussi bon que dans les filles d'à côté. Ne parlons pas du penchant érotique constant très mal exploité.

Hommage aux prétendus maîtres iltaliens des années 70 ou parodie ? Etait-il besoin de filmer comme en 70 avec une bande-son itou, au vrai était-il besoin de singer la médiocrité de ces films pseudo-horrifiques qu'on nous débitait à tour de bras à l'époque ? Quelques scènes gores parviennent à peine à sortir le spectateur de sa torpeur, mais pour le reste c'est de l'ennui assuré.

Blackaria, réjouissant pour son ambiance, ses trouvailles esthétiques et dérives rococos, consacre l'intégrisme bisseux dans ce qu'il a de plus sympathique, ludique, sincère et un peu fou, mais aussi de demeuré et brouillon.

>> Lire la chronique sur Zogarok : (à venir)

Après avoir critiqué Last Caress, je m’attaque donc à Blackaria, l’autre métrage du duo Gaillard-Robin. Bon, c’est vrai que la bande annonce laissait envisager un métrage supérieur (que le duo livrera avec Last Caress), mais enfin le résultat est très correct malgré tout. Avec un budget minable, l’équipe du film fait un travail de belle qualité, original et louable.
Je commence par l’interprétation. Bon, celle-ci, comme dans Last Caress n’est pas top, mais les acteurs sont amateurs. Un peu d’indulgence est donc de mise, car en dépit de leur inexpérience, le résultat est acceptable. Anna Naigeon est très convaincante dans son rôle de nymphomane assez louche, Clara Vallet et Aurélie Godefroy sont magnifiques à défaut d’être très juste. Dans l’ensemble elles dégagent une réelle sensualité, et après tout dans un giallo, c’est là surtout que réside la prestation d’une actrice. Mon bémol va aux acteurs masculins, pas au top, notamment le policier au début qui fait tâche avec son style vieux flic des années 60. Heureusement Blackaria est porté par les femmes !
Niveau scénario, bon le film fait un peu le minimum. C’est pas toujours bien rythmé, mais le film est court et il y a de belles pointes de nervosité, mais l’histoire n’est pas très enthousiasmantes (elle n’est pas très clair non plus, mais je trouve que c’est plaisant de se perdre par moment) et elle manque de fluidité. C’est trop haché, en somme, avec des transitions pas assez soignées. Toutefois ce n’est pas là que j’attendais Blackaria, mais sur le visuel. J’ai été satisfait. Avec trois fois rien, les réalisateurs font du très bon boulot (qu’ils développeront encore davantage avec Last Caress). Les décors sont assez limités, faute de moyens bien sur, mais alors la mise en scène et la photographie, c’est génial. La première est excellente, s’apparentant plus d’une fois aux maitres du giallo (la scène de l’ascenseur est sidérante de maitrise). Il y a des effets de style, des cadrages bluffants, qui renvoient réellement aux bonnes pépites italiennes des seventies. Pour ma part le travail du duo Robin-Gaillard est le seul jusqu’à maintenant qui m’a clairement fait penser à Bava et Argento. Néanmoins la photographie est pour beaucoup dans cette sensation. Quel boulot encore une fois ! Il me semble que c’est d’ailleurs Anna Naigeon qui s’en est chargée. Époustouflant, vraiment ! Ce n’est pas toujours parfait bien sur, mais quelle originalité, quelle recherche pour se différencier du tout venant ! Les éclairages, les contrastes, les effets de flou, le rendu des couleurs, tout est minutieusement réfléchi. Il est possible de ne pas aimer, mais comment nier la réalité du travail qu’il y a derrière ? Dans son genre une indéniable réussite.
Je ne passerai pas non plus sur les effets horrifiques, très réussis et toujours exploité avec intelligence. Enfin, la musique évidemment, Double Dragon livrant un travail enormissime, du niveau de celui de Last Caress. Blackaria doit beaucoup à sa bande son (le chanteur qui interprète la seule chanson du film a une voix par ailleurs sublime).
Pour conclure, ce film est pas mal du tout. J’aurai pu pousser jusqu’à 3.5 étoiles, mais trouvant Last Caress supérieur et lui ayant déjà attribué cette note, je me restreindrai à 3. Il vaut le détour, ne serait-ce que pour encourager la petite équipe presque entièrement amateur qui a bossé dessus, et qui donne beaucoup, avec trois fois rien.

On ne vas pas se mentir le giallo, de base, faut aimer et... j'aime pas donc forcément mon point de vu est subjectif, je n'ai pas du tout aimer.

Les premières minutes de « Blackaria » font vraiment peur avec son esthétisme bourgeois de roman-photo, son érotisme propret lorgnant du côté de Marc Dorcel sans les parties hard et l'amateurisme de l'interprétation (on croisera plus tard un flic accro aux Chupa Chups et un violeur attifé comme un Gavroche auxquels on ne croira jamais) qui font penser à un téléfilm du dimanche soir sur M6, mais heureusement, le film se lâche quand apparaît sa tueuse, une psychopathe qui en jette beaucoup dans son manteau rouge, et l'on bascule alors dans un trip visuel fou et onirique, soutenu par une musique electro old school de Double Dragon totalement adéquate (la bande originale accompagne le DVD et c'est une excellente chose), un trip complètement dans l'esprit des somptueux délires sanguinolents proposés par Dario Argento dans ses gialli de la grande époque (voilà pourquoi je mets trois étoiles à « Blackaria », finalement : car au-delà de ses imperfections, le film respire une telle passion et un tel respect pour les modèles dont il s'inspire que cela mérite d'être salué).

En lisant toutes les autres critiques, je vois que la plupart rejoignent assez mon opinion, soit que le film a des intentions louables, doté d'une belle esthétique, d'une musique impeccable et de nombreuses références au genre, mais la réalisation est mauvaise, évoquant des téléfilms du dimanche, des acteurs qui en font quand même un peu trop pour ceux qui se donnent la peine de jouer, et le film souffre de beaucoup de lenteur, le tout plombé son côté fauché hélas évident et pas du tout exploité. En gros, le film n'est pas laid, mais il est quand même creux.

Blackaria se veut etre un hommage au giallo est aux grands maitres que sont Dario Argento, Sergio Martino ou encore Lucio Fulci. D’amble les 15 premières minutes font très peur de par leur insipidité : jeu d'acteur amateur au possible avec des prises de sons dignes de courts métrages scolaires, un grain d'image trop embué, le choix de la ville "La grande Motte" comme lieu n'est clairement pas un avantage, la ville étant aux antipodes d'une atmosphère giallesque.
Passé la première partie du film les choses commencent à devenir intéressantes, on à des scènes magnifiques avec des lumières, jaunes/rouges que ne renierait pas un Dario Argento. La musique rappelle celle de Goblin par moment (même si elle est parfois trop électro), malgré ces qualités l'ensemble apparait comme assez brouillon. Le scénario meme si c'est loin d'etre l'aspect primordial d'un giallo est ici complétement décousue, les différents tableaux apparaissent dans le désordre, de sorte qu'on se retrouve très vite perdu. L'impression générale qui ressort de ce film est la meme que l'on pourrait avoir d'un bon élève qui sait beaucoup de chose, mais qui ne sait pas réinvestir ses acquis. Dommage... Dario Argento peut dormir tranquille.

Un premier film risqué, mais consolidé par une mise en scène sérieuse,un montage impeccable, b.o rétro qui va parfaitement avec le style du film et des effets visuels très bien faits. Néanmoins le rythme est lent, le jeu des acteurs est limité et l'histoire est un peu redondant.

Comment les distributeurs de ce film ont pu prétendre ne serait-ce qu'une seconde que celui-ce est un hommage au Giallo ? C'est ainsi rabaisser des cinéastes comme Argento, Bava, Martino ou encore Fulci à un médiocre amateurisme télévisuel de minuit. Il n'y a aucun rythme, la musique est insupportable et le film cherche à se démarquer par un soit-disant style original qui n'existe en fait absolument pas. Il n'y a ici aucun intérêt cinématographique quel qu’il soit.

Ce film n'est pas un giallo mais a bien des caractéristiques du style : érotisme , fétichisme , femme tueuse , effort esthétique . C'est très amateur , plutôt mal joué et peu crédible , mais il y a quelques bonnes idées tout de même . C'est un curieux mélange de thriller façon italie des années 70 ( d'ailleurs ils ont donné des noms italiens à la plupart des personnages me semble t'il ) , de feuilletons français à deux balles ( façon plus belle la vie ) et de mauvais film érotique ou film de "charme" . A éviter globalement , mais ils ont du s'amuser en le réalisant . A noter que la musique est sympa

Amateur de giallo, j'ai acheté le dvd Blackaria.
Les auteurs, qui font un petit speech avant le film, sont sympathiques, semblent sincères et passionnés et j'aurais aimé pouvoir dire que j'ai aimé le film.

Malheureusement, même en m'y reprenant à trois fois, je n'ai guère pu dépasser le premier quart d'heure. Image fade et molle, donnant l'impression que tout a été filmé avec un filtre soft, jeu des acteurs laborieux genre Plus belle la vie en moins bien, cadrage approximatif, manque total de rythme, séquences saphiques plus proches d'un vieux porno soft fauché que d'un giallo.

Les acteurs donnent l'impression d'ânnoner leur texte, à l'expression de la jolie Anna Maria, plus convaincante (peut-être parce que son accent slave donne un peu de relief à sa diction).

La séquence de l'ascenseur aurait pu être forte, mais elle tombe à plat, par manque de rythme ; ça se voudrait hot, mais c'est surtout ennuyeux.

Après la séquence de la découverte du corps de sa voisine (je parle évidemment du **cadavre**, le corps de la jolie voisine étant déjà largement découvert avant ...), truffée de faux raccords (surveillez la position du corps, qui respire très visiblement d'ailleurs, ce qui me semble assez peu compatible avec la condition de cadavre), et d'invraisemblances (le personnage principal fait tomber une boule de "cristal" sur le sol et se retrouve le bras truffé d'éclats dont la forme n'a rien à voir, alors que la boule a éclaté au sol ...), j'ai craqué au moment de la séance du dialogue ridicule et nanardesque des deux plantons, suivi de l'audition du témoin le moins crédible de l'histoire du cinéma par le policier le plus privé de charisme depuis Jean Richard dans les Maigret des années 70.

Donc ... je suis navré, peut-être le film se réveille-t-il plus tard, malheureusement il accumule tellement de défauts qu'il est malheureusement probable que je n'irai pas plus loin que ce premier quart d'heure.