Jean-Marie Massou aura consacré une bonne partie de sa vie a creuser des galeries, graver dans la roche et réaliser des sculptures. A Marminiac, dans le Lot, tout le monde a déjà entendu parler de lui, comme d’un artiste ou d’un fou, les avis divergent et pour cause, on a bien du mal à cerner le personnage (d’ailleurs, nous ne saurons rien de lui).
Il vit reclus en ermite dans les bois, coupé de la civilisation, écoutant son vieux poste de radio, il creuse, creuse encore et toujours, des galeries et réalise des fresques fantaisistes parce que selon-lui, notre civilisation court à sa perte. Une catastrophe planétaire nous menace, les extra-terrestres en seraient-ils la cause ? Toujours est-il qu’il s’est donné pour mission de laisser une trace de notre civilisation, avec des messages clairvoyants pour guider et éclairer les futurs habitants de notre planète.
Jean-Marie vit en marge de la société et passe clairement pour un illuminé, pour ne pas dire un doux-dingue. Ce solitaire creuse des galeries depuis plus de 30 ans à la force de ses bras et s’enregistre sur un magnétophone (dont la bande magnétique à fait son temps) qu’il aime écouter en boucle, annonçant une apocalypse imminente.
Antoine Boutet (Sud eau nord déplacer - 2014) le filme sans nous donner la moindre explication, c’est à nous, spectateurs, de nous laisser partir à la découverte de cet homme aussi surprenant qu’intriguant, baragouinant avec son accent à couper au couteau et dont on peine à comprendre ce qu’il dit. Le Plein Pays (2010) est un portrait intime sur un marginal fan Brigitte Bardot. Ce moyen-métrage de 58min ressemble à s’y méprendre à un épisode de Strip-Tease, d’ailleurs, impossible de ne pas repenser à Jean-Claude Ladrat et à l’épisode « La soucoupe et le perroquet ».
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