Le Havre
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311 critiques spectateurs

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Don Keyser
Don Keyser

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1,5
Publiée le 9 mars 2012
Sans grand intérêt malgré de bonnes idées, "Le Havre" ennuie de long en large par un rythme beaucoup trop lent. Les acteurs sont très moyennement convainquants et le scénario n'est pas assez bien développé par la réalisation, elle aussi trop juste. Au final, c'est un film décevant et ennuyeux.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 janvier 2012
HUMAIN TROP HUMAIN : Sous ses faux aspects de traque policière sombre et de comédie décalé , « Le Havre » est véritablement un drame humain, profond, intelligent et satirique. Le sujet colle à l'actualité : les problèmes financiers d'un couple de personne âgé, l'expulsion des sans-papiers, le sort qui leur est réservé … et soulève également des questions existentielles sur la nature humaine, ce qui fait l'homme, comment le définir, comme justifier les différences, les naissances, les droits, les traques, comment parler d'égalité là où l'Homme est piétiné jusqu'à la moelle ? Il y a d'ailleurs cette phrase ( le film est tout du long ponctué par des dialogues tout à fait truculents, fins, saignants et cinglants, non dénoués d'humour d'ailleurs ) « Je ne sais ce que je pense car je n'existe pas » prononcée par 'Chang', résidant en France sous une fausse identité. Et en effet où sont les bornes d'une existence qui se limite à une dénomination sociétale, numérale même, un point dans une base de donnée mais l'être, l'intériorité, le sang qui se meut et se bouleverse lui-même ; oublié, il n'y a rien que ce que nous sommes par rapport aux codes/règles établis... Et pourtant, encore une fois ( c'est un adage des films français en ce moment ) l'optimisme est de rigueur ; les personnages changent, les hommes peuvent évoluer, se comprendre, s'aimer parfois, thèse défendable après tout et qui séduit inévitablement nos petites âmes pleine de lâcheté et de fuite, d'envie et d'espoir. Ainsi le film oscille entre une critique perçante de la société occidentale, des politiques barbares mise en place, des autorités accablantes, des êtres qui obéissent à ses ordres sans même y penser comme ces machines que l'on envoie loin dans l'espace destinées à une mort certaine et approuvée, de la haine que ses politiques de rigueur et d'expulsion peuvent entrainer, il oscille donc entre cela et une quête vers l'espérance et le changement, que certains probablement pourront qualifier de niaise, mais qui n'est finalement rien de plus qu'un idéal souhaité pour l'avenir d'un pays en perte de lui-même et de ses valeurs ; et cette terrible justesse entre un pessimisme exacerbé et un optimisme éclatant rend le film humainement appréciable sans pour autant le faire tomber dans des bas-fonds de bons sentiments préconçus et larmoyants. Dans ce sens d'ailleurs, le ton décalé est source d'un certain détachement remarquable qui empêche le spectateur de s'impliquer intégralement dans l'histoire et d'ainsi faire son boulot de spectateur justement : réfléchir. Car tout ceci est dramatique, salement dramatique. A ne pas s'y tromper, « Le Havre » est un long métrage infiniment engagé, révolté, effleurent même des tendances anarchistes/révolutionnaires qui doit être pris bien plus haut qu'il ne semble l'être. On dit parfois que « des films se méritent », je crois qu'ici c'est le cas : nous n'avons pas affaire à une énième comédie bourrée de clichés sur un sujet d'actualité manié et remanié mais à une œuvre subtile, aux multiples degrés et aux multiples couches s'entremêlant... Pas parfait néanmoins, quelques longueurs sans doute mais un film à voir !
riri2
riri2

21 abonnés 263 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 novembre 2014
Il ne faut pas voir Le Havre si on s'intéresse uniquement à une intrigue, à une histoire stricto sensu. Au contraire, la force d'Aki Kaurismäki est de créer un univers : ici, transposer dans les années 1950 - 1960 (voir même des années 1930 pour certains objets) une thématique très actuelle et datée (celle des années 2000). La magie opère grâce aux détails du film (la cafetière, les fleurs), à la beauté de certaines scènes (celle dans le café, celles dans la gare où le personnage principal cire des chaussures... où plutôt attends), au décalage entre histoire dramatique (et très réelles) et scènes irréelles. Par ce biais, le message de Kaurismäki n'en est que plus fort : l'exclusion d'autrui, la peur de la différence, les méthodes bureaucratiques et implacables de la police, n'ont pas de dates et ont toujours marquées l'histoire de nos sociétés. Certes, le final humaniste et croyant en la bonté de l'être humain (l'individu pense et s'oppose à la logique dictée par la "machine" ou des "règles absurdes") paraît quelque peu naïf... mais le spectateur est emporté par tant d'ingéniosité de la mise en scène. Là où par contre le bât blesse dans Le Havre, c'est sans doute dans le jeu des acteurs. Très nouvelle vague, toujours interprété avec la raideur insufflé par Kaurismäki, le fait que ce dernier ne parle pas le français a quand même du poser quelques problèmes de direction d'acteurs. Et dans la panelle de grands acteurs engagés, certains sont quelque peu en roue libre...
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 14 janvier 2012
Happy-end...tolerance, solidarité, courage, indignation!
Oser l'émotion, oser secouer l'apathie ambiante!
Le Havre... où dans l'espace de 80 minutes ce nom, ce mot, cette ville sont un message d'humanisme et de liberté... vers le large, vers le rêve de son Eldorado imaginaire...essentiel certainement.
Scénario, dialogues poético-philosophiques enveloppent le spectateur d'un conte que l'on désire.
Cadre, lumière, acting s'harmonisent dans un spectre qui demanderait plus de temps car quelle jubilation d'être pris affectueusement par son désir de paix et... d'amour et enfin de beau et de poésie...
Oui, oser le dire, oser l'avouer, oser s'émouvoir généreusement... sans question. Ce film est sain, simple, du Cinéma qui implique.
Essentiel.
gemini-hell
gemini-hell

28 abonnés 395 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 décembre 2011
Récit humaniste empreint d’humour noir et de poésie, « Le Havre » nous plonge dans un univers et dans une ville réinventés cinématographiquement. Aki Kaurismaki force les anachronismes (une ambiance années ’60 et un fait de société, les clandestins, bien ancré dans la réalité d’aujourd’hui) et le résultat obtenu hisse l’œuvre vers une intemporalité telle qu’elle ne s’étiolera pas de sitôt. L’émotion est palpable de bout en bout et le film possède une unité artistique rare. Tout en décalage subtil, la performance d’André Wilms mériterait une nomination aux César.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 10 janvier 2012
"Welcome" revisité par un réalisateur finlandais alcoolique, ça vous tente ? Non ? Eh ben, vous avez tort ! Bon, c'est sûr, si on n'a jamais vu de film d'Aki Kaurismaki avant, ça peut surprendre, voire rebuter. La façon de s'exprimer des personnages d'un ton monocorde et leur façon de se mouvoir dans le cadre avec une extrême économie de mouvements (de la part des acteurs, mais aussi de la part de la caméra) sortent des sentiers battus du tout venant de la production cinématographique et portent bien la marque de fabrique de l'auteur. En plus, alors que ça ne nous gênait absolument pas dans ses précédents films (en finnois... qui comprend le finnois ?), les dialogues donnent ici une certaine impression de "mal joué" (parce qu'en français), surtout de la part du jeune Blondin Miguel mais aussi des actrices finlandaises dont l'accent est à couper au couteau (j'ai bien dit finlandaises, hein, j'veux pas d'emmerdes avec Eva Joly, moi !). Cette impression s'estompe par contre totalement avec André Wilms, à l'aise comme un poisson dans l'eau dans ce type de cinéma (ce n'est d'ailleurs pas, et loin de là, sa première collaboration avec Kaurismaki).
Il est aussi marrant de voir que quand Kaurismaki s'empare d'un sujet de société sérieux et grave, voire tragique, il en tire un film d'un optimisme et d'une naïveté revigorants. C'était le cas dans "Au Loin s'en Vont les Nuages" (sans doute son meilleur film) avec le chômage, c'est le cas dans "Le Havre" avec l'immigration clandestine. Naïfs, les décors aux tons pastels du plus bel effet. Naïfs, tous les anachronismes qui pullulent dans le film (des cireurs de chaussures, une 403, un chauffe-eau... et puis, surtout, on fume dans les bars !!!). Naïve et forcément irréaliste, cette communauté de braves gens prêts à se serrer les coudes pour venir en aide aux plus malheureux... Tout ça quand même avec un dénonciateur. Un seul et unique dénonciateur. Vous vous rendez compte ? En France ? Pas possible...
Finalement, les seules touches de réalisme sont apportées par la voix off d'Eric Besson dans un reportage TV et par les uniformes des policiers. Le rôle de flic de Darroussin (qui, dans le genre personnage bourru mais sensible, ne dépareillerait pas dans un film de Miyazaki) nous donne d'ailleurs pas mal à réfléchir sur son métier : la police applique la loi, la loi protège les citoyens. OK, on voit bien la menace que représente un voleur ou un assassin mais c'est un peu plus flou dans le cas d'une personne qui veut juste rejoindre un membre de sa famille dans un pays étranger...
Si le film s'était vraiment voulu réaliste, il se serait tourné un peu plus au Nord, là où se trouve la plaque tournante de l'immigration vers l'Angleterre. En fait, si Le Havre a été choisi comme lieu d'action et comme titre du film, c'est sans doute plus à cause de l'ironie qui se dégage de son nom (havre = refuge, sauf pour les clandestins) et aussi parce que c'est la ville de Little Bob. Et là, je dis merci, Monsieur Kaurismaki, d'avoir remis un peu de lumière sur un tel artiste ! De la part du type qui nous a fait découvrir les Leningrad Cowboys il y a une vingtaine d'années, on ne pouvait s'attendre à mieux.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 2 janvier 2012
"Le Havre", nouveau film d'Aki Kaurismäki, célèbre grognon finlandais qui dit ne pas aimer faire des films, est un conte splendide et une éloge de la pauvreté. Un conte, parce que l'histoire en a toutes les caractéristiques, que je ne vais pas détailler, et parce que les personnages parlent d'une façon étonnante pour notre époque. Une éloge de la pauvreté, car Kaurismäki filme ces gens, en montrant qu'ils sont si heureux avec si peu. La musique du générique pré-film et du générique final, "Matelot" de The Renegades,est magnifique. Les interprètes sont formidables, André Wilms, la révélation Blondin Miguel, et surtout Jean-Pierre Darroussin, totalement à contre-emploi. Kaurismäki tente des paris cinématographiques très singuliers : un dialogue sans champ/contrechamp, des suggestions en masse... La ville du Havre, peu filmée, est ici magnifiée. Le film a obtenu le prix Louis-Delluc, autrement dit, le prix du meilleur film français de l'année. Je ne sais pas si il est "le" meilleur, mais il fait sans aucun doute partie du top cinq, une prouesse dans une année où le cinéma français se porte si bien.
Mon blog : http://cinemagnifique.over-blog.fr/
Jean-Pierre H
Jean-Pierre H

12 abonnés 107 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 janvier 2012
Ce film est plein de charme. Je crois qu'on adore ou qu'on déteste. Moi j'adore!
ANDRÉ T.
ANDRÉ T.

85 abonnés 484 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 décembre 2011
ça se passe au Havre et c'est très beau Le Havre avec Kaurismäki et puis, c'est chaleureux....

Et surtout, au Havre comme à Helsinki, on retrouve l'univers de ce cinéaste, toujours avec cette distance sur les évènements, cette lenteur, cette poésie entre "sinistre" et"situation comique".

Le rock "finlandais" est remplacé par Little Bob, mais toujours cette sorte de vert pisseux, Kati Outinen (Arletty) qui parle peu...

Ce qui est nouveau, c'est qu'il nous raconte, un conte de Noël, optimiste, où la solidarité, l'humanité tranquille et peu démonstrative, triomphe....

Un cinéma très différent de celui de Guédiguian mais avec des valeurs communes: la fraternité et le souci des plus démunis.
Frédéric M
Frédéric M

20 abonnés 324 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 mars 2012
Le Havre ou le Havre de paix, tant il n'y a aucune méchanceté dans ce film atypique, d'un autre monde. J'ai surtout apprécié les décors, les couleurs, la photographie, l'éclairage... Tous les aspects techniques du film sont poussés à leur "paroxysme". Film à voir, même si le jeu d'acteurs laisse à désirer, mais là n'est pas le principal. Le film le plus humaniste qui soit.
mx13
mx13

252 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 4 avril 2018
C’est quoi cette daube, non mais sérieusement c’est ridicule et délirant comme c’est pas possible. C’est l’histoire d’un petit enfant qui squatte chez nous, et qui se fait accueillir par un vieux irresponsable et dépressif. Lenteur qui domine et dialogues navrants. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 1/5
Pierre Olivier D
Pierre Olivier D

11 abonnés 71 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 décembre 2014
Aki Kaurismaki, on aime ou pas, moi j'adore ! "Le Havre" est caractéristique de l'univers du réalisateur, Plans fixes, dialogues précis et minimalistes, atmosphère grise, froide. Dans un univers prolétaire, on y découvre des gens simples, ordinaires mais tellement vrais. Les références au cinéma français des années 30 ( quai des brumes, Hôtel du nord) sont évidentes.
le clunisois
le clunisois

9 abonnés 214 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 11 février 2012
Quel beau film ! Mêlant à la fois l’intemporalité des décors (on se croirait plutôt dans les années 60, avec ces petits commerces de quartier) et la réalité sociale d’aujourd’hui, Kaurismaki nous offre une œuvre profondément humaniste, dont on sort rasséréné : non, tout n’est pas racisme et égoïsme autour de nous.
moreapacifique1
moreapacifique1

9 abonnés 93 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 28 décembre 2011
Excellent film qui ne se nourrit pas de discours idéologico-politico... Un film qui montre que la solidarité et la générosité peuvent mener loin chez des gens pauvres mais optimistes.
En plus les acteurs sont remarquables et les dialogues courts sont pleins d'humour.Le Havre est le cadre rêvé pour cette histoire.J'attends le prochain Kaurismalki avec impatience!!!
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 30 janvier 2012
Mon dieu,on s'ennuie, ON S'ENNUIE. Le misérabilisme français, le petit gabonais...je sais pas, je sais plus pourquoi je suis allé voir ce film. Je reste (presque) toujours jusqu'à la fin d'un film, toujours! Mais la je n'ai pas pu. Allez le voir avec votre copine, vous êtes sur d'avoir le temps de l'embrasser, et pour faire la sieste éventuellement.
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