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Appeal
156 abonnés
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4,0
Publiée le 22 septembre 2012
Un Kaurismaki mineur qui malgré son côté exagéré et trop théâtrale, se prend pour la sincérité qu'il met en scène, parfaitement incarné par ses acteurs dont André Wilms en tête. Une sorte de fable surréaliste sur ce que devrait être l'humanité, sortant toujours du registre tire-larme grâce à l'absurdité des situations et des personnages qui n'ont rien à caché, qui ont perdu toute raison pour se laisser noyer dans leurs sentiments. Une réussite.
Une parabole qui s'inspire de l'actualité brûlante (la politique répressive face aux émigrés clandestins) gorgée, dans sa mise en scène, de références au cinéma français des années trente à cinquante. Comment discerner les vrais ennemis, comment ne pas se faire grignoter chaque jour davantage, comment ne pas dégringoler de choix en choix que l'on pensait pourtant judicieux ? La réponse coule de source dans ce film cristallin. La sincérité des comédiens, l'adéquation à leurs personnages confrontés aux problèmes quotidiens les fait apparaître, dans leur détermination idéaliste, comme des frères, des soeurs qu'on a l'impression d'avoir toujours aimés. Cerné par tous ses orifices, le cireur de chaussures Marcel Marx défend sa pureté originelle. De la spontanéité vulnérable à la prise de conscience, Kaurismäki trace le portrait lumineux d'un archange sur terre qui passe de l'être à l'action.
Le Havre est une petite pétite, un film singulier dont le sujet est tristement d'actualité Marcel, un cireur de chaussures tombe un jour sur Idrissa, échappé du container venu d'Afrique Le vieux va prendre le ptit sous son aile, entraîner ses amis dans son jeu du chat et la souris contre un Darroussin flic sorti d'outre tombe Les couleurs, les décors sont sublimes et nous emmènent dans cette histoire dont on ne saurait dire à quelle époque elle se situe Le havre est un film cousin du Welcome de Philippe Lioret mais ici c'est plus le registre du conte qu'a choisi le réalisateur finlandais
(...) un film qui aurait pu être bon mais qui instaure dès les premières secondes une telle distance avec le spectateur que l’émotion ne verra jamais le jour sur la pellicule. Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-le-havre/
Long, lent et ennuyeux. C'est presque propre au cinéma français de ce genre. Je reconnais tout de même un certains côté esthétique assez plaisant et le mélange de deux époques en une seule et également assez sympathique mais au final ça donne un film dont le sujet ne m'a pas intéressé ou qui est devenu lassant, car trop exploité. Les acteurs surjouent beaucoup trop et si certains y voit un quelconque hommage au cinéma, personnellement je constate que c'en est un très mauvais.
Si le sujet du dernier film de Kaurismäki peut faire penser à "Welcome", il en est l'exacte antithèse par la manière que développe le cinéaste. Bien sûr, c'est la question des immigrés clandestins qui se pose à travers l'évocation de ce jeune garçon venu d'Afrique avec sa famille et arrivé dans le port du Havre dans un container. Bien sûr encore, il y a un brave type qui décide de protéger le jeune réfugié et qui met tout en oeuvre pour lui assurer un passage en Angleterre. Mais la manière de Kaurismäki est sans pareille. Rien de plus décalé que l'univers de ce cinéaste qui érige en principe la distanciation. Les personnages parlent peu, mais sur un mode littéraire et bien sûr artificiel. Les décors sont réduits à l'essentiel et s'opposent à toute forme de réalisme. Ici Kaurismäki a pris le parti de provoquer des télescopages entre différentes époques. Si le personnage principal se prénomme Marcel, c'est sans doute par référence à Marcel Carné, d'autant que sa femme se nomme Arletty. Du coup la référence est claire aux années 30. De même, Le Havre constitue, on le sait, le cadre du fameux "Quai des brumes". On pourrait ainsi multiplier les références au cinéma français de l'avant-guerre. Mais les allusions au cinéma des années 60 sont tout aussi évidentes. Pourquoi avoir choisi Pierre Etaix et Jean-Pierre Léaud pour deux rôles secondaires, mais essentiels dans le déroulement du récit? On devine là un double hommage - amplement mérité - à deux laissés pour compte du cinéma des années 60. Et ne parlons même pas de l'intrusion à l'image d'une R16 typique de la fin des années 60 ou d'une Peugeot 403 arborant une plaque d'immatriculation de la même époque. Et pourtant le film est ancré dans notre temps. Mais Kaurismäki a trop le souci de la pudeur pour se livrer au plus élémentaire réalisme. Question d'élégance, question aussi de respect pour le spectateur. Enfin, saluons la superbe prestation de deux habitués de Kaurismäki, André Wilms à la parfaite diction et Kati Outinen, vivant symbole de l'univers hiératique du maître finlandais.
Kaurismaki dont le style inimitable force le respect nous offre ici une oeuvre fidèle à ses précédents films....La plupart des décors sont semblables à ceux de ces films finlandais, petits commerces colorés, ruelles tristes, bars à moitié vides, dénuement des maisons, les amoureux du Havre seront peut être déçus mis à part deux ou trois plans sublimes sur le port au couchant....Les personnages sont polaires, parlent peu et de choses toujours ordinaires dans des dialogues minimalistes , en harmonie presque avec les décors....Scènes sans époques, chansons des années 40, voitures des années 70, maisons des années 50, le film exhibe des personnages presqu'en quête d'auteurs pour une histoire contemporaine sur le racisme et l'émigration....Fin à la Chaplin, le film déroge aux concepts kaurismakien dans ses 10 dernières minutes dans des plans larges et des extérieurs sans couleurs....On n'oubliera ce détail car la poésie humaniste de ce conte transcende le spectateur qui veut bien se laisser capturer. A voir sans hésitation.
Un bon film français. Un beau drame social. Le thème évoque les migrants. Jean-Pierre Darroussin incarne un inspecteur de police du Havre qui recherche un petit garçon noir.
Aki Kaurismaki filme en France et rend hommage au cinéma de notre pays à travers des personnages typiques du cinéma de Marcel Carné, tous incarnés par les acteurs qui récitent leur texte comme au temps de la nouvelle vague (la présence de Jean-Pierre Léaud n’est pas un hasard). Le film n’est finalement rien d’autre qu’un conte qui en profite toutefois pour évoquer un thème d’actualité (l’immigration et les politiques sécuritaires). L’ensemble est furieusement décalé, très esthétisant et ressemble presque à La Fée, film belge burlesque vu dernièrement.
un réel coup de coeur... C'est un film magnifique à la fois d'un autre temps et pourtant bien dans sa réalité! Une belle histoire de vie, de solidarité, d'amour (des choses qui existent?). Au jeu des acteurs s'ajoute une réalisation magnifique aux airs de 70's, on se croit même parfois devant un film encore inconnu de Truffaut ou Godard 4,5/5 car la perfection n'existe pas, mais...
Kaurismaki filme ,avec des plans magnifiquement composés, un Prolétariat certes crépusculaire mais digne , solidaire, à la vitalité intacte et à des années lumières de l'image de soutiers du FN qu'aimerait tant lui accoler définitivement la France bien-pensante ,pour achever de le liquider dans une complète indignité.
Un chef d'oeuvre, une petite merveille, un film ancré dans notre contemporain avec ce parfum de nostalgie d'un autre temps. Comment arriver à un tel équilbre en 1h30 ? Pas étonnant que le film sorte à Noel c'est un conte en forme de cadeau. Probablement meilleur Kaurimaki. Le film vient de recevoir le Prix Louis Delluc du meilleur film français... A ne pas manquer et pour une fois je suis en phase avec la presse unanime.
Une fable,un conte ou encore une comédie sociale. C'est originale, déjà vu certes mais pas avec humour, Welcome et Eden à l'ouest, par exemple sont des films tristes sur les clandestins. Voilà un film optimiste sur un sujet triste. La façon dont les acteurs parle, on dirait sans aucune émotions, je trouve sa drôle moi pas ridicule comme les autres critiques que j'avais lu. Bon, bref à voir.