Mon compte
    Le Havre
    Note moyenne
    3,1
    1716 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Havre ?

    310 critiques spectateurs

    5
    29 critiques
    4
    103 critiques
    3
    58 critiques
    2
    40 critiques
    1
    32 critiques
    0
    48 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2018
    L’immigration, l’exil politique, les guerres, les problèmes économiques, l’Europe se perd, les systèmes politiques se dégradent. Pour en témoigner, Aki Kaurismäki a posé ses caméras au Havre pour réaliser une fable ancrée dans cette réalité que sont les réfugiés. Marcel y vit comme cireur de chaussures. Il tente de joindre les deux bouts avec sa femme Arletty. Son quotidien va être bousculé lorsqu’il fera rencontre d’un jeune enfant immigré originaire d’Afrique noire. Son sens de la solidarité et son optimisme vont le convaincre d’aider cet enfant recherché par les instances. Les médias ont tendance à extrapoler des situations graves et à vouloir absolument des images spectacles. Aki Kaurismäki compare son jeu de cache-cache à une époque que nous connaissons tous, les juifs que nos pères cachaient durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais son conte est filmé de façon minimaliste, avec peu de mots, peu de mouvements, mais un grand sens et du cœur. Il est certain que ce type de comédie nostalgique sera loin de plaire à tout le monde, mais cet irréalisme poétique s’avère réellement touchant.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 121 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2011
    Petite introduction : Aki Kaurismäki fait partie de mon trio de tête en matière de réalisateur contemporain, avec Michael Haneke et Nuri Bilge Ceylan. Il est donc évident que si je juge mineur un de ses films, cela ne l'empêche pas d'être, dans l'absolu, une réalisation largement au dessus de la moyenne !
    Cette année, la ville du Havre tenait la vedette au Festival de Cannes : après "La fée" à la Quinzaine des Réalisateurs, il y avait "Le Havre" en compétition. Un film français réalisé par le finlandais Aki Kaurismäki. Avec ce très grand réalisateur, j'ai un petit problème depuis "l'homme sans passé" : il a atteint un tel sommet avec ce film que les films postérieurs ont un peu tendance à me décevoir, ce qui est certainement très injuste. En plus, il se trouve que j'ai vu "Le Havre" à Cannes, juste après "Les neiges du Kilimandjaro" et, après un tel chef d'œuvre, n'importe quel film ne pouvait que souffrir de la comparaison. Tout cela pour finir par avouer que, pour moi, "Le Havre" est un film mineur dans la filmographie de Kaurismäki. Pourtant l'histoire de ce conte est éminemment sympathique : l'histoire d'un cireur de chaussures qui va tout faire pour aider un jeune africain à rejoindre l'Angleterre, aidé par tout un voisinage haut en couleur. Comme ce film est en français et non en finlandais, j'aurais été bien en peine s'il m'avait fallu deviner le nom du réalisateur. En fait, je crois que j'aurais fini par lâcher le nom de ... Jean-Pierre Mocky, ne serait-ce qu'au niveau des dialogues et de la façon de les dire. Entendons nous bien : quand je dis Mocky, je pense à l'époque où JP Mocky était un des meilleurs réalisateurs de sa génération ! Terminons par la musique : on y retrouve, jouant son propre rôle, le rocker/bluesman havrais Little Bob, petit par la taille mais grand par le talent. On entend aussi un blues, interprété, il me semble, par Memphis Minnie.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2011
    Un moment de pure poésie sur un sujet politique d'actualité. Le Havre est filmé magnifiquement dans décors intemporels, les voitures sont des R16 et des 403, les gens sont quasiment tous bons mis à part quelques flics bornés et un Jean-Pierre Léaud plus bête que méchant en bon citoyen anonyme. Le texte clairement énoncé sur un ton de politesse disparu, les visages cabossés des habitants des quartiers populaires, les séquences de nostalgie (Little Bob le rocker!), l'humanisme des situations, l'humanité des dialogues conspirent à nous envelopper d'un nuage de bonheur naïf, plutôt revigorant pour le moral. Un seul bémol peut-être à déplorer, pour le rythme pas toujours endiablé!
    John Henry
    John Henry

    103 abonnés 706 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2012
    Une ôde à la vie ! Kaurismaki aime les hommes, il aime ses personnages et la vie dans cet univers complètement décalé, un peu nostalgique de ces hommes d'autrefois, un peu nostalgique de ces modes de vie abandonnés, de cette solidarité, de cette générosité et complètement contemporain dans cette quête de l'ailleurs, dans ces dérives sécuritaires des sarkozystes... Dans des dialogues venus d'un autre temps, sur un rythme rare au cinéma. Profondément touchant !
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    90 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2011
    Bien sûr, Le Havre, le nouveau film du finlandais Ari Kaurismäki, dont on était sans nouvelles depuis 2006, année de sortie des Lumières du faubourg, prend toutes les allures du conte de Noël avec sa générosité et sa bonté affichées, que d’aucuns auront la tentation de qualifier de mièvrerie ou de naïveté. En ce sens, le geste de Marcel Marx, cireur de chaussures misérable, qui va héberger un jeune clandestin africain et l’aider à rejoindre l’Angleterre rejoint celui de Samantha adoptant Cyril dans Le Gamin au vélo et celui de Michel et Marie-Claire prenant en charge les deux frères cadets de leur agresseur dans Les Neiges du Kilimandjaro. Ce n’est sans doute pas par hasard que les récipiendaires de ces trois actes purs et spontanés, plus ou moins motivés, soient des enfants en perdition. Ça l’est encore moins s’ils sont commis par des gens modestes, voire précaires. Incontestablement, les frères Dardenne, Guédiguian puis à présent Kaurismäki auront tissé en cette année de crise des utopies généreuses qui laissent encore entrevoir la croyance en l’homme.
    Des trois, c’est d’évidence le réalisateur de L’Homme sans passé qui s’éloigne le plus de la réalité malgré l’actualité brûlante de son sujet : la chasse aux immigrants et clandestins. Le Havre est un film délicieusement anachronique qui (se) joue des temporalités avec délectation, donnant du coup à sa problématique une universalité logique que la multiplicité des ethnies et des accents traversant l’ensemble souligne. Â partir d’un drame en puissance, le cinéaste d’Orimattila réussit à faire pénétrer son univers habituel où l’absurdité et le décalage occupent une place de choix. Là où Le Havre s’avère le plus touchant, c’est dans les dialogues et les réactions qu’il prête aux personnages. Kaurismäki leur accorde la maîtrise du langage et l’intelligence du comportement malgré leur condition modeste, confinant presque au dénuement. Au-delà des valeurs de solidarité et d’entraide qui rassemblent Marcel et ses amis – la boulangère, l’épicier et la tenancière du bar – surnage aussi le regard respectueux et tendre, mais ni angélique ni faussement compassionnel, que le réalisateur porte sur son antihéros – interprété par le formidable André Wilms. Cette démarche de ne pas caricaturer la classe populaire en lui offrant justement l’opportunité de s’exprimer et de faire valoir sa simple existence est partagée notamment par le cinéaste de l’Estaque, et elle initiait aussi le projet de Gérard Mordillat pour Les Vivants et les Morts.
    Le Havre se présente comme une œuvre épurée qui fait l’économie de scènes explicatives ou apitoyées, à l’image de Marcel qui ne perd jamais son calme et ne semble s’étonner de rien, bonnes comme mauvaises nouvelles. Ce qui donne au film une dimension apaisée et sereine tout à fait agréable. Et puis, un réalisateur qui pense à donner des rôles, certes secondaires, à Pierre Etaix et Jean-Pierre Léaud, et à employer la vieille gloire (locale) qu’est Little Bob, ne peut pas être complètement mauvais…
    Fbienne D
    Fbienne D

    16 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Kaurismaki nous embarque dans son univers intemporel : un Le Havre poétique et revisité, aux couleurs saturées, habité par d'humbles personnages aux riches valeurs humaines. Darroussin est exceptionnel. Léaud fait une apparition. Un moment de bonheur bien particulier et très réconfortant.
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 décembre 2011
    Quand le plus célèbre des cinéastes finlandais vient tourner en France (et en français !) cela mérite le coup d’œil. Et bien, si je suis sorti déçu par cette jolie histoire c’est parce qu’elle est entièrement plombée par une direction d’acteur affligeante, chose que reproche fréquemment à Kaurismäki mais jamais à un tel point. En effet, quand même Jean-Pierre Daroussin se contente de réciter un texte sans chercher à transmettre les sentiments de son personnage, on ne peut rien reprocher aux acteurs mais bien se demander si le réalisateur n’a pas fait exprès de rendre ses protagonistes, qui pourtant paraissent sympathiques, entièrement creux dès lors qu’ils prennent la parole. C’est dommage, sa manière de filmer la ville portuaire était jolie.
    Thierry M
    Thierry M

    158 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2011
    Tres grand film, une sorte de conte de noel. Tres emouvant.
    orlandolove
    orlandolove

    132 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2012
    Du cinéma atypique et décalé, débordant de charme et d'humanité.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2012
    Aki Kaursismaki est connu pour ses fables modernes alliant absurdité et légèreté, mais on ne connaissait ses oeuvres que dans sa langue natale, le finnois. C'est la première qu'il tourne en France et en français, et dès le début on s'aperçoit que son style se marie parfaitement avec notre langue (il avait déjà prouvé dans Juha qu'il maîtrisait le muet). La fable est belle une fois de plus: il prend un sujet brûlant (l'immigration) et la traite avec délicatesse (voir tendresse) dans cette ville du Havre qui semble presque anachronique au vu des décors. Les interprétations sont ... "kaurismakiennes". Aucune intention n'est donné trop explicitement, pourtant tout est suggéré avec minimalisme. Une fois de plus Kaurismaki a concocté une de ces oeuvres rares dont lui seul a le secret.
    belo28
    belo28

    67 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Une fable solidement ancrée dans notre époque mais qui accumule les anachronisme. Entre le politiquement engagé et le burlesque moderne le film de kaurismaki nous ouvre à une tolérance sur un sujet des plus sensibles en France ces dernières années! Et quelles recherches dans la mise en scène! Ca c'est du cinéma!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 décembre 2011
    Voici un film carrément atypique. Deux mondes s'y côtoient : le notre, celui des années 2000 où évoluent les personnages "normaux" du film et puis un autre qui pourrait remonter aux années 60, avec des voitures obsolètes (une R16, un taxi 403 à rideaux en dentelles...), des téléphones noirs à cadran de l'époque des PTT, des petits commerces surannés et un hôpital archi-vieillot, monde dans lequel vivent les "héros" du film. En plus, les dialogues semblent mal joués, presque laborieusement "récités" par les acteurs. Le tout traduit une atmosphère kitch, très plaisante une fois qu'on a intégré le monde dans lequel nous plonge le scénariste/réalisateur. Ce monde, c'est celui de gens très simples, vivant simplement dans un univers simple et très éloigné de la sophistication un peu malsaine de notre temps. Là-dessus vient se greffer une histoire de migrants africains arrivés par hasard (un container égaré) au Havre. Un enfant qui fait partie de ce groupe parvient à échapper à la police des frontières et profitera de la complicité de tous ces gens simples (en ce compris un commissaire de police, lui aussi "à l'ancienne") qui lui permettra de retrouver sa mère en Angleterre. Ce film est un conte de fées, une allégorie qui ne prétend pas traiter de manière objective le drame des populations migrantes désireuses de rejoindre l'Eldorado que représente pour eux l'Europe, l'Angleterre en particulier. Car ce thème est ici traité de façon assez primaire, avec les méchants flics d'un côté et les gentils bons Samaritains de l'autre. C'est un film sur la bonté, le service rendu, la fraternité et la gentillesse. C'est lent, mais pas du tout ennuyeux, je dirais même que c'est passionnant, et plein de poésie. Il y a aussi mille petits détails qui rendent ce film extrêmement attachant : je le recommande chaleureusement.
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2011
    Une vraie petite merveille... Certes, il faut aimer les films qui avancent lentement mais là c'est un enchantement que la fin -magnifique- accentue encore. Un film à ne pas manquer sauf si vous aimez les films d'action...
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    67 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    Kaurismäki s'ouvre et réalise ici un film moins figuratif et moins lapidaire que le très radical "Homme sans passé". Du coup, Le Havre revêt une tendresse, une douceur qui permet de mieux s'approprier le film. Celui-ci est aussi plus lumineux, moins austère... j'irais même jusqu'à dire plus cinématographique. La poésie du cinéaste finlandais n'en est que mieux rendue sans altérer la satyre féroce qu'il délivre envers les politiques d'immigration. Les personnages sont superbes et les acteurs au top, notamment l'excellent André Wilms.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2011
    Depuis L’Homme Sans Passé, Aki Kaurismäki jouit d’une réputation flatteuse. Après quelques essais pas toujours transformés, le voici de retour à son meilleur avec cette fable sociale qui sent bon l’utopie de la générosité et de la solidarité. Son regard sur la ville du Havre et ses modestes habitants est plein de tendresse et d’émotion, mais aussi de drôlerie grâce à des personnages décalés qui survivent dans un monde de dureté et d’égoïsme. C’est aussi l’occasion de reposer le problème des immigrés clandestins avec humanité et sans parti-pris polémique. L’atmosphère de son film n’est pas sans rappeler tantôt le néoréalisme italien des années cinquante, tantôt la touche jaurésienne d’un Robert Guédiguian. On en redemande.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top