Le Havre
Note moyenne
3,0
1718 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Le Havre ?

311 critiques spectateurs

5
29 critiques
4
103 critiques
3
58 critiques
2
40 critiques
1
32 critiques
0
49 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 131 abonnés 3 976 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 janvier 2012
J'ai cherché un compliment pour le film, je n'ai rien trouvé de mieux que de dire : "voilà un film qui donne envie d'aller faire cirer ses chaussures". Parce que ce film c'est ça, un film qui redonne goût aux choses simples. Déjà il faut être honnête, alors que la masse se rue encore dans les salles pour voir et revoir Intouchables, sort le 21 décembre, comme un cadeau de Noël avant l'heure, cette petite perle qu'est Le Havre. Les deux films n'ont pas grand chose en commun, si ce n'est le côté feel good movie entre un jeune noir, et un vieux blanc, et bien entendu le film de Kaurismäki est bien plus réussi, bien plus subtile, et et bien plus touchant. C'est mon premier film du réalisateur, je ne savais pas à quoi m'attendre, et je dois dire que pour être surpris, je l'ai été. C'est un conte, un très beau conte. On n'est pas dans la réalité, ici les quartiers pauvres, sont magnifiques (bon la photo sublime aide énormément), les gens sont gentils, beaux. On ne sait pas trop quand se passe l'histoire Darroussin porte des imperts comme dans les années 60 (je suppose), les voitures sont des antiquités, et pourtant ils ont des euros, on parle du camp de Sangatte, c'est un film hors du temps, proposant une histoire presque atemporelle. Ce n'est pas un film tirant parti des dernières technologiques, on se trouve avec de la pellicule 35mm, et c'est magnifique. Je n'avais pas vu une telle photo depuis longtemps. C'est sublime, on se croirait revenu aux plus belles utilisation du technicolor. Cette bonne vieille pellicule en a encore dans le ventre (Hors Satan ou L'apollonide l'avaient déjà prouvé cette année).
C'est un film qui visuellement est un régal à chaque plan, mais avec un très beau message d'espoir. Je n'aime pas les films avec de l'espoir, j'aime ce qui est noir et pessimiste, mais là, qu'est ce que c'est beau de voir ce petit vieux qui parle avec une langue qu'on ne parle plus (ou alors pas dans les endroits que je fréquente), en plus il a une voix magnifique, que l'on pourrait écouter des heures durant, aider ce petit immigré, sans pour autant que la mise en scène n'en rajoute, sans qu'une musique triste vienne surappuyer l'émotion, sans chercher à émouvoir outre mesure, non juste en racontant cette belle histoire, ce beau conte. Et l'histoire ne raconte pas seulement ça, mais c'est aussi tout ce quartier populaire qui s'anime, avec des gens qui n'existent plus (ont-ils existé ?), attentionnés et bons.
C'est un film qui redonne de l'espoir. Je pense que ce genre de film n'aurait pas été possible si un français l'avait tourné, on voit bien ce qu'a donné Welcome de Lioret, c'est dans le réel, jusque dans ses sphères les plus déprimantes, alors que là, il y a de joie partout, seuls les policiers sont mauvais (et encore). Et puis on a des seconds rôles vraiment très bons, très attachants, à noter aussi la participation de Pierre Etaix et de Jean-Pierre Léaud.
Film réjouissant, très bien mis en scène, avec une photo magnifique, et une histoire porteuse d'espoir. Très bon film.
svtlben
svtlben

27 abonnés 617 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 7 décembre 2013
Malgré le thème humaniste, le film est un peu mou, plus téléfilm. Mais le sujet ne laisse pas indifférent. L égoïsme humain est bien transmis sur l ecran.
Seemleo
Seemleo

69 abonnés 888 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 janvier 2012
Aki Kaurismaki devait être peintre dans son ancienne vie, ou un écrivain réaliste du XIXème siècle. Ses films, et celui-ci en particulier, sont une suite de tableaux aux couleurs chaudes mettant en valeur les gens "communs", leur vie dépouillée, et leur humanité tournée vers l'autre. De part son traitement, il se démarque du "Welcome" dramatique de 2009, qui traitait exactement du même sujet, et tourne une fable intemporelle, (les voitures sont des années 50, mais on parle d'Al Quaida dans le journal) optimiste et rédemptrice.
Laurent C.
Laurent C.

265 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 mai 2012
C'est un devoir humaniste et poétique que de voir ce chef d'oeuvre. Même le mot Art est insuffisant pour le qualifier. Enfin un très grand film au service d'une meilleure humanité. Il n'a surtout rien de naïf dans ce film. Au contraire la maîtrise et la puissance du film sont évidentes.
shmifmuf
shmifmuf

186 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 mars 2013
Je conçois que l'on puisse être allergique à cette esthétique prolétarienne grisâtre voir "grolandaise", mais pour moi le cinéma de Kaurismaki est léger, poétique et sensible (sans être mièvre).
Alors oui ! "Le Havre" est un film assez naïf, mais son auteur en est conscient, en nous offrant ce conte de fée populaire et humaniste.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 28 août 2012
Moi je suis pas du tout rentré dedans même si les images sont belle et si l'univers est original. La facon de jouer des acteurs me dérange vraiment bcp et du coup je n'arrive pas à adhérer. Apparement y en a qui adore d'autre moins... Moi c'est moins
aldelannoy
aldelannoy

42 abonnés 347 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 novembre 2014
Bel hommage au cinéma français des années 30 - Duvivier, Tourneur, et même L'Herbier. Importation anachronique de la question des migrants pour l'Angleterre au milieu d'un peuple français resté dans ce temps-là. Avec accordéon, R16 et même 403 ! Jeu d'acteur délibérément faux, un peu trop : les ficelles techniques transparaissent...
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 226 abonnés 4 205 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 avril 2012
2007, Sarkozy vient tout juste d'accéder au pouvoir et il continue à destination des immigrés la politique déjà entamée comme ministre de l'intérieur. Sur le port du Havre on vient de découvrir une famille africaine enfermée dans un conteneur. L'image de ces pauvres gens hagards prisonniers de cette boîte en métal montre tout de suite quel sera le ton du film de Kaurismaki. Un des mômes de la fratrie parvient à s'enfuir; il sera recueilli par Marcel Max, ancien clochard devenu cireur de chaussure, une profession disparue de nos jours en France. Par ce premier décalage Kaurismaki jette un pont entre notre période actuelle de crise poussant au repli sur soi et au rejet de l'étranger et celle de l'occupation. Le jeune africain bien de notre temps se trouve projeté dans un quartier imaginaire du Havre qui semble être resté bloqué aux années 40 où il prend de fait la place du juif que l'on cachait de la milice chargée de rabattre pour le compte des nazis. Si la solidarité des petites gens est mise en avant, Kaurismaki n'oublie pas de rappeler que la délation lui fait malheureusement pendant (cameo de Jean-Pierre Léaud). Au fur et à mesure, le finlandais parsème son récit d'allusions à différentes périodes de notre histoire (l'inspecteur de police joué par Darroussin roule en R16) comme pour nous signifier que le problème de l'exclusion est inter générationnel. Ce mélange des temps et une imagerie roman-photo donne un ton très particulier au film encore renforcé par le jeu très distancié des acteurs, inspiré des grandes heures de la Nouvelle Vague. Si on ne rentre pas dans l'imaginaire de Kaurismaki le propos peut paraître un peu chichiteux, abstrait voire prétentieux et au final nuire à la démonstration voulue par le réalisateur. Si on est de nature un brin nostalgique et poétique on ne peut qu'être sensible à cette peinture touchante des laissés-pour-compte qui encourage à la solidarité. L'incitation est à ce point marquée que Kaurismaki clôt son film par le miracle de la guérison de la femme de Marcel Max atteinte d'un cancer incurable qui guérira brutalement suite à une visite à l'hôpital du jeune immigré clandestin. On peut dès lors définir "Le Havre" comme une belle fable signée d'un homme venu du froid et lui trouver certaines similitudes avec "la vie est belle" de Roberto Benigni
marseyopolis
marseyopolis

18 abonnés 259 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 30 décembre 2011
Quelle daube !!!… et quelle prétention !… Quel ennui, surtout. Qu'est-ce que nos intellectuels poussiereux peuvent bien trouver à un tel ramassi de banalités mal filmées et si mal jouées?
willycopresto
willycopresto

134 abonnés 1 354 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 mars 2017
"Le Havre" Arte le 29.03.32017

Curieux melting-pot cinématographique que ce film fino-franco-allemand, mais comme la plupart des enfants métissés, le bébé est superbe ! Une histoire faite de deux fois rien autour d'immigrés clandestins qui ont tenté la traversée jusqu'au port français du Havre et un jeune noir qui parvient à s'enfuir. Avec des acteurs pleins de talent, bien que certains quasi inconnus en France, mais qui sont les comédiens fétiches du réalisateur : Aki Kaurismäki, né en 1957 à Helsinki, et qui jusqu'alors (2014) a fait 16 films dont deux en France.
Pour le choix des acteurs, il confesse : "pourquoi en changer si ceux avec lesquels on a l'habitude de tourner donnent satisfaction ?" Jean-Pierre Darroussin est superbe dans son rôle de flic qui n'est pas sans me rappeler le rôle de l'inspecteur Javert dans plusieurs versions du film "les misérables" L'acteur confie sa surprise : "Avec la plupart des réalisateurs, on multiplie répétitions, prises de vues jusqu'à ce qu'on soit "chauds" Aki va bien rarement au-delà de deux prises de vues : c'en est presque frustrant, car pas de fun, il veut "du brut". Même chose pour le matériel : il est resté à l'époque de Marcel Carné et veut s'y arrêter. Il n'aime pas les audaces du cinéma "nouvelle vague" et ne s'entoure d'aucun gadget pour filmer. Son matériel, c'est du lourd, du vieux matos, les travellings sont l'exception, et les méthodes de tournage permettent des plans plutôt inhabituels à notre époque mais des images tellement belles, tellement rares. Exigeant aussi Kaurismäki qui confesse : "Je pardonne à un comédien qui manque de tomber lors d'un tournage, pas qu'il omette une syllabe. Ses films sont minutieusement préparés ; il a fait le tour des ports européens avant de s'arrêter au Havre qui lui permettait un film lumineux. Les lumières paraît-il, y sont à nulle autre ville comparables. D'autre part, Le Havre a presque été rasée au cours de la seconde guerre mondiale et une nouvelle ville a été édifiée avec appartements et rues en carrés et lignes droites. Par contre, il subsiste en contrepoint des vieux quartiers qui ont retenu l'attention du réalisateur, permettant de reloger le sous-prolétariat, ainsi que le bistrot de Marie-Louise qui a séduit Aki et où se déroulent les rencontres... Une alternance permettant des plans anciens/ modernes. Même les voitures sont françaises (et d'origine) contrairement à bien d'autres films !Tous les décors ont aujourd'hui été rasés, comme c'est souvent le cas où le réalisateur finlandais tourne. Comme dans son pays où les intellos lui reprochent de ne filmer que le mauvais côté des choses. Côté comédiens, le flegmatique André Wilms que je ne connaissais pas et qui est très entier, aussi pro que naturel, nous offre un grand numéro malgré son métier de cireur de chaussures. Même coup de chapeau à Roberto Piaza dit "Little Bob", pionnier du rock et du rythm'n and blues en France, et que le réalisateur qui l'aime beaucoup, a fait jouer dans son propre rôle. Il anime ici une espèce de gala de bienfaisance pour permettre au jeune immigré évadé de payer la traversée pour retrouver sa mère en Angleterre. Toujours dans le cadre de cette méticuleuse préparation d'avant tournage, Kaurismäki explique encore que parmi les immigrés clandestins qui ne sont pas morts lors de leur fuite, on est surpris de constater qu'ils se sont parés de leurs plus beaux atours, voulant faire bonne impression à leur arrivée. Le réalisateur, Aki Kaurismäki, regrette aujourd'hui que" le Havre" ait été présenté au festival de Cannes, il ne veut plus de tapis rouges ou bleus sous les pieds : " Les films ne sont pas des chevaux et ne sont pas faits pour entrer en compétition" affirme-t-il !.
Cette aventure est pleine de douceur, d'entre aide mais il ne s'agit malheureusement que d'une fiction. Je devrais dire ces aventures puisqu'en fait il y en a deux, comme il y a deux fins comme Aki ne les fait pas souvent : je ne peux en dire plus.
Bref, ce film reflète beaucoup de sensibilité, beaucoup de réalité. Aki confirme :' je n'aime pas l'humanité, j'aime les êtres humains'...
willycopresto
Jiminou76
Jiminou76

8 abonnés 129 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 juin 2014
Le Havre est une bulle artistique, un poème cinématographique. Mais est-ce suffisant pour en faire un bon film ? Tout dépend du spectateur, car ce qui fait de ce film un objet cinématographique unique, suivant ses propres règles, pourra aussi rebuter le spectateur. Car oui les acteurs surjouent dans des plans filmiques ou des mises en scènes musicales frôlant parfois le ridicule, comme un hommage à un certain cinéma d'antan. Quitte à parler de temporalité, Le Havre n'en a pas, comme si son sujet était intemporel : on sent l'emprunte des années 60 - métier, vêtement, voiture - , mais le portable ou les euros viennent casser l'idée. Tout comme la ville en elle même. Havrais, je n'ai reconnu le Havre que dans les scènes extérieurs, mais l'ambiance et tout une partie du film m'en a éloigner. Alors si parfois certains choix artistiques m'ont fait décrocher du film, ça n'est cependant pas le vrai problème, qui se tient dans le fond.

J'attendais de ce film une certaine profondeur. Parce que de quoi parle ce film ? De l'immigration ? Non en réalité, il n'apporte rien au débat. Surement une volonté du réalisateur de ne pas faire de ses acteurs des portes parole politiciens au discours tranché, orchestral et parfaitement argumenté comme seul la fiction arrive à nous en sortir. Il revient à l'idée simple de la relation entre deux être humain, remettant le migrant hors de cette étiquette. Soit, l'idée - si c'est la volonté - est louable, mais sape le débat, simplifie le fond. Un fond qui aurait pu tourner autrement : autour d'une intrigue policière ? Non. L'intrigue n'a que quelques petites bonnes idées, mais sur le reste, c'est aussi simple que peu intéressant alors que tant de chose semblait pouvoir être approfondie.

Il faut le voir comme une ballade dans un univers de fiction irréel, mais comme une ballade déambulatoire sans une profondeur révée sur la société ou sur l’immigration.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 3 janvier 2012
NUL encore un divorce entre la critique professionnelle qui enchante un film engagée à gauche et les spectacteurs.
ardeo
ardeo

9 abonnés 178 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 novembre 2014
Aki Kaurismäki est la mémoire du cinéma ! Ceux qui ne connaissent pas (ou n'aiment pas) Carné, Duvivier, Chaplin ... ne doivent pas comprendre ce film pourtant limpide (mais pourquoi ceux-là ne pourraient-ils pas aimer aussi) ! Aki Kaurismäki s'en tient à l'essentiel : l'histoire et les acteurs. La première (l'histoire) est d'actualité car le problème de "nos" réfugiés devient récurrent et -à mon avis- n'est pas près d'être résolu ! Les seconds : les acteurs, sont extrêmement bien choisis et "collaborent" efficacement au projet de leur ami Aki. Aki, le déchiré, le pessimiste, le triste ... qui, ici fait une oeuvre comme il a l'habitude de faire mais qui se risque à espérer et imaginer une fin heureuse pour tous ses protagonistes, même pour la condamnée à un cancer "inguérissable" ! Aki qui (kiki :-)) en a marre de son époque, de notre époque mais qui espère toujours ! Moi aussi ... grâce à des personnes comme Aki Kaurismäki !
Yetcha
Yetcha

918 abonnés 4 423 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 avril 2017
Une photographie superbe, un jeu de lumière fantastique, des couleurs délavées nous plongeant dans une ambiance sans date, entre les années 60 et aujourd'hui. Solidarité, misère, dénuement, mais avant tout humanité. Une très belle mise en image de la difficulté d'être dans des situations de pauvreté, qu'on soit français ou étranger.
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 236 abonnés 5 273 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 11 décembre 2014
Mélancolique et doux. Parfois donne l'impression que tous les seconds rôles sont tenus par des amateurs; mais ce n'est pas une critique, cela donne un ton assez réaliste. On apprécie de retrouver des acteurs connus pour ce style contemplatif et directif. Parfois de longs plans silencieux, acteurs figés, "nature morte", un humour froid: policier et ananas!!!! Mais jamais ennuyeux. Une jolie fin
Seul l'accordéon apporte la touche de pathétisme. Depuis il y a eu "welcome" sur le même thème dans un style plus romancé.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse