Les contaminés se portent mal, physiquement et cinématographiquement parlant. Virus Undead, bobine allemande, traite de grippe aviaire, de virus mutant et de jeunes à la vie plus trépidante qu'une partie de Docteur Maboul. Wolf Wolff, le cinéaste, travaille ici en binôme avec Ohmuthi, et si leur métrage est plutôt filmé avec attention, l'histoire, elle, tarde à démarrer et à passionner.
Un illustre professeur de médecine vient de mourir. Rip. Ses travaux sur un virus semblaient prendre une tournure inattendue. Dommage, des corbeaux vont s'occuper de son cas. Son petit-fils, Robert, se rend dans la demeure du dit défunt avec des amis pour tenter de comprendre les raisons de son trépassement. Accessoirement, il retrouve son dernier amour. Vous avez dit romance ?...
Avec une séquence introductive in medias res, il semblait que Virus Undead allait donner du rythme à son récit. Semblait ! La première partie, qui expose laborieusement les personnages, le canevas et les enjeux tient simplement de l'expérience douloureuse. Stéréotypes primaires, situations un peu incongrues, dialogues faiblards et doublage imparfait, l'ennui guette ! On se rappelle par instants les séquences journalistiques de Dawn Of The Dead de Roméro mais ça reste fade. Pire, Virus Undead se refuse au spectaculaire, du moins pendant une bonne heure. On a droit à des débats, à de la bouffe chopée chez le grec, à un empoisonnement et à des morsures dont on sait quelles en seront les effets. Dur. Dans les plus, les maquillages sont pas mal et une certaine noirceur finale de bon ton. C'est peu et même si le film est tourné en scope, la caméra numérique fait parfois trop amateur. Virus Undead tue le spectateur fatalement. 2/5