Avertissement : je fais preuve pour ce film d’une forte subjectivité, en cause, mon attachement au Nord et par la même à la Belgique, mais aussi mon amour pour tout ce qui est en lien avec Dany Boon et/ou Benoit Poelvoorde.
Rien à déclarer, film de et avec Dany Boon, retrace les conflits entre douaniers, et l’insatisfaction de ces derniers face à la suppression des frontières en 1993 ( naissance de l’espace Schengen). Sur le fond d’une histoire d’amour à la Roméo et Juliette, Mathias Ducatel, douanier français aimant Louise Vandevoorde (Julie Bernard), chocolatière à la frontière belge, issue d’une famille belge ultra-francophobe.
Traité avec énormément d’humour, Dany Boon en tant que réalisateur a fait un travail de titan, recherche de costumes douaniers d’époques, du poste de douane qui permettrait le tournage du film, voiture d’époques (plauqe d’immatriculation comprises), retrait de tous les sites internets… Bref, il a fallu tout re-situer en 1993, et même si cela ne parait pas si loin, beaucoup de choses ont changé.
Benoit Poelvoorde, joue ici le rôle d’un con, Ruben Vandevoorde, (et si vous avez suivi, c’est le frère de la dulcinée enamourée de Dany Boon). Toujours très à l’aise dans ses rôles, c’est à se demander s’il ne l’est pas (con) dans la vie de tous les jours, la réelle que l’on vit nous. On y voit aussi François Damiens, Jean Paul Dermont, Karin Viard, Eric Godon, Guy Lecluse…
Des personnages attachants, qui me rappelle ma vie « passée », des accents, de l’humour, des sourires, du comique, et quelques invraisemblablités. Cela faisait longtemps que le temps n’était pas passé si vite dans une salle de cinéma, pas une fois à me dire « c’est un peu long là, raccourci », je ne suis certes pas tout à fait objective. J’ai rien, j’ai souri, je me suis souvenu.
Il est peut être à regretter que Dany Boon reprend le Nord comme lieu principal de l’action, cela rappelle trop « Bienvenue chez les ch’tis ». Mais il fait un travail de défense du régionalisme tout à fait saisissant, et c’est ce que j’aime chez lui.
Car ce film, même s’il est critiqué par beaucoup, surtout en mal, j’aimerais souligner qu’il vaut toujours mieux aller voir un film français médiocre, qu’une daube de blockbuster américain, qui soit dit en passant, sont rarement plus distrayant.
Je vous conseille de faire un petit tour du côté du journal télévisé de l’époque : ici