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    20 jours sans guerre
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    2,5
    Publiée le 16 décembre 2014
    C'est le troisième long-métrage de la petite filmo d'Alexeï Guerman, inaugurée en 1967 avec Le Septième Compagnon (Sedmoi Sputnik, coréalisé avec Grigori Aronov) et conclue par Il est difficile d'être un dieu (2013, sortie en France en 2015). Seulement 6 films sur plus de 45 ans pour un réalisateur qui a souvent eu maille à partir avec la censure soviétique, qui fut redécouvert pendant la Perestroïka, et dont la conception des films a toujours été très lente, à force d'exigence et de méticulosité.
    Fils de l'écrivain Yuri Guerman, Alexeï Guerman a adapté plusieurs livres de son père. Mais ici, il adapte le roman éponyme d'un autre écrivain, Konstantin Simonov, que l'on entend d'ailleurs en voix off pendant le film. Ces Vingt Jours de permission offrent un tableau réaliste et donc peu glorieux de la vie en temps de guerre. Guerman évoque des familles brisées, des couples défaits, des couples qui aimeraient se faire... Il parle de la mort, de la peur, des espoirs et des désespoirs sur le champ de bataille. Bref, il pose une réalité à la fois banale et amère, antihéroïque, très éloignée des discours officiels, positifs et galvanisants, très éloignée des visions enjolivées du cinéma soviétique, comme le montre le tournage du film dans le film, où le personnage principal, auteur du récit adapté pour le cinéma, ne reconnaît pas la vérité du terrain. Un tel questionnement sur la représentation de la guerre n'a guère plu aux autorités d'alors, qui, sans faire écho à l'idéologie dominante, ont censuré le film pour "esthétique non conforme". Présentée, on ne sait comment, à la Semaine de la critique du festival de Cannes en 1977, cette oeuvre de Guerman a dû ensuite attendre neuf ans pour sortir d'URSS. Elle sera montrée dans les salles françaises en avril 1986, précédant la sortie de deux autres films du cinéaste : La Vérification (1971) et Mon Ami Ivan Lapchine (1985).
    Mais qu'en est-il aujourd'hui de ces Vingt Jours sans guerre ? Outre l'intérêt historique du film, l'intérêt de son regard sur l'armée et la population de l'ex-URSS, on goûte diversement la fragmentation du récit et l'esthétique générale. Autant sur le fond que sur la forme, il y a du très bon comme du beaucoup moins bon. Si certains moments de vie touchent par leur noirceur ou douceur, notamment l'histoire d'amour probablement sans lendemain (trop peu développée), d'autres sont nettement moins intéressants, comme le long monologue du soldat au début, en plan fixe, qui soûle et fait perdre un peu le fil conducteur. De même, visuellement, on peut s'extasier devant quelques plans admirablement construit et éclairé, dans un noir et blanc qui vire parfois au sépia, mais on découvre aussi quelques mises au point par très nettes, une postsynchronisation des voix approximative et globalement un son reproduit en studio qui apparaît trop "clair" par rapport au contexte de l'action. Le montage, abrupt dans sa façon d'enchaîner les séquences, peut aussi dérouter, en accentuant l'aspect décousu, erratique, de la narration. Impressions mitigées, donc.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 mars 2013
    Un des plus beaux films du monde. Toute la violence de la guerre filmée le temps d'une permission. Un Noir et blanc somptueux.
    Les meilleurs films de tous les temps
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