Bon alors autant 1974 était moyen (la fin m’ayant beaucoup plu cependant), 1980 mieux mais pas transcendant non plus, celui-là est le plus mauvais de la mini-série. Je n’ai jamais été dedans, c’est long bien que ça ne dure qu’une heure quarante, il ne se passe pas grand-chose d’intéressant… Le casting est pas mal mais malheureusement aucun ne semble sortir la tête de la noyade collective, c’est juste raté. Les dernières minutes ne sont pas mal non plus, mais c’est tout ce qu’il y a à sauver. Visuellement c’est moche et donc ça n’aide pas, c’est assez mal éclairé et il y a des contre jours toutes les cinq minutes. Enfin bref, une heure après je ne me rappelle déjà plus de grand-chose tellement ça ne m’a pas transporté et que je me suis emmerdé. Dommage donc, cette mini-série restera plutôt comme un mauvais souvenir en ce qui me concerne.
The Red Riding Trilogy - 1983 nous offre “enfin” toutes les réponses à nos (nombreuses) questions, après 1974 et 1980, le dernier volume des adaptations des romans de David Peace lève le voile sur beaucoup d’interrogations suscitées par les précédents opus. Le film fait même le parallèle avec le premier volet (il est donc inévitable de voir avant les précédents opus afin de tout saisir). Mise en scène toujours aussi efficace, suspens et dénouement de taille sont au programme au cœur de ce thriller social British. Nos interrogations liées à la corruption, aux meurtres, aux enlèvements et à la pédophilie trouvent enfin réponses, notre esprit y voit plus clair et la fin est encore plus surprenante que nous ne l’aurions imaginé. Niveau distribution, si on retrouve une énième fois Sean Bean & Peter Mullan (ce dernier est stupéfiant) on a aussi l’agréable surprise de retrouver Mark Addy, qui obtient ici un rôle à sa juste valeur. Un troisième opus décisif et révélateur, qui conclu admirablement cette saga sidérante, une saga "téléfilms" aux qualités nombreuses, dommage que cette dernière ne puisse bénéficier d’une sortie nationale au lieu de sa sortie technique !
"The Red Riding Trilogie-1983" conclut la trilogie britannique des romans de David Peace,sorte de James Ellroy d'outre-manche,dont l'écriture poisseuse comporte de nombreuses similitudes avec les Millenium.Si les 3 épisodes forment un tout cohérent,mis bout à bout,ce dernier volet,lourdement explicatif,se perd dans les méandres de son propre scénario,et dans sa volonté de sceller le sort de chacun des personnages rencontrés.Il se partage entre la recherche active d'un avocat ayant grandi dans le Yorkshire,et celle d'un policier qui prend enfin conscience de la portée de ses actes passés.L'ambiance maussade est toujours au rendez-vous,le rythme toujours aussi lent et désincarné,la mise en scène toujours aussi télévisuelle.Il n'y a rien de très flamboyant et d'original là-dedans,même s'il y a bien sûr de quoi être happé par cette édifiante enquête.
"The Red Riding trilogy", ce sont en fait 3 longs métrages réalisés pour Channel 4, avec pour origine l'œuvre littéraire de David Peace intitulée "The Red Riding Quartet". Comme son nom l'indique, cette dernière comprenait 4 volets, intitulés "1974", "1977", "1980" et "1983". La télévision étant réticente face à la réalisation de 4 films, on n'a droit au cinéma qu'à 3 volets, "1974", "1980" et "1983". Le scénariste Tony Grisoni a été largement mis à contribution pour que l'omission de l'épisode "1977" ne nuise pas à la compréhension de l'ensemble. Bien que chaque film ait un réalisateur différent, il est en effet évident qu'on est face à une seule et même œuvre, avec une police gangrénée par la corruption et des crimes commis par un ou plusieurs "serial killers". Dans "1974", le premier volet, le moins réussi,réalisé par Julian Jarrold, le personnage le plus important est un jeune journaliste à la fois maladroit et tenace. Dans "1980", le second, peut-être le meilleur, réalisé par James Marsh (remarqué en 2006 avec un très bon film : "The King"), c'est un inspecteur de police loyal et consciencieux qui tient le rôle principal. Quant au 3ème, réalisé par Anand Tucker, il met en vedette un avocat et un autre policier et il présente comme bonus l'explication de tout ce qu'on n'avait pas compris dans les 2 premiers. Tout du long, les ciels du Yorkshire sont presque toujours uniformément gris et l'atmosphère poisseuse. Les 5 heures de l'ensemble se laissent voir sans pour autant être totalement convaincantes.
Ce dernier volet clôture en beauté cette trilogie. Les dernières zones d'ombres et questions sont éclaircie grâce a une construction de scénario sous forme de flash-back. Le film est plus intense (au niveau dramaturgie) que les deux précédents mais aussi moins prenant (au niveau du suspense).
Volet final et réussi qui clot la trilogie, cette épisode conclue avec brio le mystère ou la redemption et la culpabilité sont de mise. La noirceur et le mystere ne font que s'intensifier tandis que l'excellent Mark Addy avocat à la petite semaine enquête et qu'un flic ( David Morrissey pour une fois brillant) se retrouve consumé par ses remords quitte à affronter ses collègues. C'est donc l'heure des choix pour un univers toujours plus gangréné. Les informations en forme de passerelle sur les précédents épisodes ne font que densifier une intrigue brillante ou chaque personnages complexes et torturés apparaissent sous un autre jour. On ne soulignera jamais assez la qualité d'écriture du tout pour une fiction qu'il est impensable de voir sur TF1 à 21h.
Meilleur que le second volet, ce troisème et dernier opus de la trilogie est bien construit et les enquêtes de l'avocat et de l'inspecteur ne manquent pas d'intérêts. Le final est tout aussi bon que le reste du film qui, malgré quelques longueurs par endroits, n'est jamais ennuyeux!!
Nouvelle disparition d'une petite fille. Le superintendant Maurice Jobson relève des similitudes troublantes avec les enlèvements de 1974 qui le forcent à admettre qu'il a peut-être aidé à faire condamner la mauvaise personne. En essayant de corriger cette erreur judiciaire, l'avocat John Piggott découvre que plusieurs affaires ont été étouffées. Tourné en HD alors que les deux précédents étaient tournés sur pellicule 35 mm, Red Riding 1983 a une esthétique très différente, les scènes de nuit sont d'une rare netteté. Cet ultime volet conclut la trilogie et les précédentes histoires laissées en suspens, le tout servi par un casting royal dont un David Morrissey formidable. Le film boucle ainsi une des trilogies les plus palpitantes de ces dernières années. Du grand art !
Dernier volet qui vient clore la trilogie, 1983 reprend les codes des 2 premiers opus : à savoir une réalisation soignée, de bons acteurs, une intrigue intéressante qui confère au film une ambiance singulière.
Apothéose finale à cette passionnante trilogie, ce troisième épisode est aussi le plus beau ... Construit autour de trois destins déchirants et sublimé par une mise en scène par moment touchée par la grace, on est tout à tour, révolté, glacé d'éffroi et absolument bouleversé devant ce jeu de massacre terriblement symptomatique de la nature humaine. A voir absolument !!!!!!!!!!!!
Même une fois terminée de cette soi-disant trilogie, il reste impossible de comprendre à quoi voulait nous mener ses auteurs... Ces scénarios confus autour de crimes pédophiles ou de viols menés par des flics aux méthodes plus que douteuses auraient pu être réduits à un seul et même film pour nous éviter de laisser planer tant de doutes mal résolus dans ce troisième opus. La mise en scène de chacun de ces trois polars est toutefois un bon travail en matière de suspense et surtout dans la façon similaire qu'on les trois réalisateurs successifs de filmer avec beaucoup de noirceur les faubourgs du Yorkshire. Leur peu de cohésion dans l’ensemble en fait une œuvre sans réel enjeu scénaristique.
Cette trilogie d’abord destinée au petit écran se révèle être une excellente surprise. L’idée est assez originale de confier à trois réalisateurs différents le soin de raconter une enquête sur un fait divers qui fit grand bruit Outre-Manche à l’orée des années 1980. Surnommé « l’éventreur du Yorkshire », le tueur en série qui terrorisait toute la région de Leeds se rappelait au bon souvenir de « Jack the ripper ». Au-delà de l’enquête policière, c’est une vraie descente aux enfers que nous proposent les trois films. Dans cette Angleterre du tatchérisme naissant, le crime organisé gangrène la vie des citoyens des banlieues ouvrières de l’Angleterre du Nord en plein marasme économique. spoiler: Le patronat local est de mèche avec la police pour tirer parti de la crise amplifiée par la politique des conservateurs. Pour couronner le tout, un membre du clergé fournit en chair fraîche ces messieurs pour les aider à assouvir leurs instincts les plus bas. Bien sûr tous ceux qui tentent de se mêler d’un peu trop près des affaires de « l’éventreur du Yorkshire» , trouvant que l’enquête piétine, seront pris dans l’étau de cette « entente » soudée autour du slogan « Au Nord on fait ce que l’on veut !». Chaque film nous dépeint les tentatives vaines entreprises par des « illuminés téméraires » pour démêler le fil de cette histoire glauque jusqu’à l’insoutenable. Le jeune journaliste et le flic intègre spoiler: y laisseront leur vie dans les deux premiers opus . Ce sera l’avocat véreux arrivé là par hasard qui dévoilera le pot aux roses dans le dernier épisode de cette trilogie captivante qui rappelle souvent les meilleurs films de Sydney Lumet.