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Blankovitch
48 abonnés
224 critiques
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2,5
Publiée le 11 septembre 2011
Moretti nous propose une gentille farce pour se moquer de l'église catholique. Le sujet était prometteur. Ca aurait pu être plus dérangeant... ou plus drôle... Dommage.
un conclave abordé d'une façon originale ! Et si le pape doutait ? le sujet est plein d'émotion, Michel P rend son personnage totalement attachant. on ne peut s'empêcher d'éprouver beaucoup de tendresse pour ce pape plein de doutes ... le film ne manque pas pour autant d'humour avec ce psy prisonnier du Vatican .
"Habemus Papam", ainsi peut-on dire que le film commence par cette phrase en latin qui veut dire en française "nous avons un pape". Mais cette phrase est aussi le déclenchement d'une situation qui va tout chambouler aux Vaticans, car le pape élut ne veut pas devenir pape. Une comédie qui prend tout son temps mais très vite le côté burlesque ressort et on peut commencer à délecter des pures moments satirique qui commence lors du vote du prochain pape. Ainsi Melville (Michel Piccoli) est élu, et s'ensuive un silence puis les cardinaux se mettent à chanter, le court silence donne une sensation de gêne puis les chants laisse apparaître sur le visage du spectateur un petit sourire du fait que Melville se sent gêner et sur son visage on peut voir qu'il est complètement désemparé. Cette scène précède l'annonce du nouveau pape, mais cette cérémonie est stoppé net par les cris de désespoir du nouveau pape. Ce qui est étonnant chez Nanni Moretti qui jout aussi dans ce film c'est qu'il arrive à mettre dans la même scène un psychanaliste non croyant et le pape. Et la conversation n'en que des plus drôles et satirique sans compter les autres cardinaux qui observent attentivement tel des enfants devant une expérience scientifique. Puis quelques temps plus tard Melville s'enfuit et se promène dans les rues joyeuses de Rome mais tout en gardant son axiété à cause de sa "promotion" tandis que de son côté le psychanaliste (Nanni Moretti) optimiste et réaliste tente de faire découvrir aux prêtres certains plaisirs de la vie (comme par exemple jouer aux volley-ball) mais dans une ambiance joyeuse et dynamique. Finalement le psychanaliste et le pape sont tous deux dans l'univers de l'autre et tente désespérement de s'y adapter. A noter aussi dans la mise en scène ou sorte de séparation d'univers comme par exemple un cordon de sécurité qui sépare des journalistes avec leurs micros et caméra des cardinaux ou encore lorsque les prêtres observent la conversation de Michel Picoli et Nanni Moretti ils sont très séparés et cette méthode revient très souvent dans le film. De très bon acteur avec l'inoubliable Michel Piccoli à la fois émouvant et sympathique et un excellent Nanni Moretti. En conclusion, un très bon film qui n'est pas à manquer.
J'ai un sentiment partagé, idée originale, Michel Piccoli remarquable, il m'a manqué un de Niro dans le rôle du psy. Je ne regrette pas de l'avoir vu, je regrette d'y avoir emmené un spectateur qui n'a pas accroché du tout.
Malgré ma note basse, je recommande ce film pour l'excellent Picoli, Vous ne vous ennuyerez pas à cause de la sympathie du cinéaste pour plusieurs de ces personnages. Mais le film est trop gentil et un peu superficiel dans son analyse du pouvoir.
Je n' ai pas vraiment aimé ce film . Le sujet ne me semble pas réaliste : un nouveau pape , fraîchement élu , peut-il renoncer à sa nouvelle charge , et fuir le Vatican , durant plusieurs jours ? Ce fait est une pure invention de l' esprit de son réalisateur , car je crois que dans toute l' histoire de la chrétienté , jamais une telle situation ne s' est présentée . De plus , c' est mal filmé , très brouillon . Cà part dans tous les sens , beaucoup de sccènes futiles et inutiles . Seule l' interprétation de Michel Piccoli , époustouflante , comme d' habitude , mérite mon attention et m' arrache la seule étoile de ma notation . Il est tour à tour émouvant et fragile , et la dernière scène où il annonce son renoncement est vraiment bouleversante . C' est là le seul moment fort du film , et c' est bien dommage . Le film part dans des invraissemblances énormes comme par exemple faire jouer aux cardinaux , une partie de volley ball dans la cour de la Chapelle Sixtine !... On frôle là l' iconoclaste . Je me suis souvent endormi pendant la projection , preuve s'il en est du manque d' intérét que je lui ai porté . Je pense qu' il ne marquera pas l' histoire du cinéma , même italien .
Un très beau film sur un sujet peu orthodoxe sans jeu de mot, Michel Piccoli esrt magistral dans son rôle de pape mal dans sa peau, j'ai pris beaucoup de plaisir à le voir en VO chose rare, la réalisation est somptueuse.
Elu pape à la surprise générale par ses pairs, un cardinal est soudainement pris de doutes ; son trouble est partagé par son entourage et la proposition d’une aide, pour le moins surprenante, de la psychanalyse pourra peut-être contribuer à lui faire surmonter ses angoisses et endosser le rôle qui lui est dévolu. Les premiers plans et l’amorce inédite de ce film de Nanni Moretti démarrent sur de bons auspices. La suite est moins heureuse et se perd dans des digressions dont le sens m’échappe (le tournoi de volley-ball, tout ce qui se rapporte au milieu théâtral) et sacrifie le personnage central interprété superbement par Michel Piccoli, instaurant ainsi un sentiment de frustration d’autant que Nanni Moretti, comme acteur, suscite l’agacement. De bonnes idées cependant émaillent le film (le garde suisse choisi pour tromper le monde extérieur sur la situation en cours et qui s’en met plein la panse, la critique du monde journalistique, la caractérisation des principaux cardinaux) et donnent l’occasion de sourire ponctuellement.
Ce film est une parfaire réussite et au moins on est sur d'une chose nous n'aurons pas droit à "Habemus Papam 2" comme, hélas, nous aurions eu droit si le film avait été américain... (le manque d'imagination d'Hollywood est affligeant et ce n'est pas Spielberg avec son Tintin en 3D qui va changer la tendance). Pour en revenir à Moretti, on ne peut que saluer la pertinence de son propos, l'audace aussi de son traitement, en conclusion, une oeuvre magnifique qui confirme le talent de son réalisateur!
Habemus papam m'a laissé une impression mitigée et, même s'il s'agit d'un film très représentatif de l'oeuvre de Nanni Moretti, en est plus un brouillon imparfait qu'une oeuvre phare. Mais c'est un film agréable cependant, parfois drôle (voir le garde suisse prenant la place du nouveau pape), parfois émouvant (la meilleure partie : la longue balade initiatique du pape à travers Rome, où il est perdu et reçoit de belles aides de jeunes femmes comme si il irradiait.) L'idée de l'intégrer un théâtre est très subtile, "All the world is a stage" selon William Shakespeare. Et puis Michel Piccoli est très bien, un beau vieillard, quelque chose est visible dans ses yeux. Mais le film est bancal. Le personnage du psychanalyste est poussif, mal joué par Moretti qui, en tant qu'acteur moyen, a besoin que son rôle soit très bien écrit, ce qui n'est pas le cas ici. Les jeux de volley, de cartes et les discussions dans le Vatican sont ennuyeuses et répétitives. Le personnage de la femme du psy n'est pas assez developpé. Le caïman, qui partagageait les fans, était selon moi un grand film alors que celui-ci n'est qu'assez intéressant, sans plus en tout cas, surestimé par la critique. Moretti questionne l'engagament personnel, le courage individuel mais échoue dans le rapport mystique à la religion, la donnée clef d'une telle situation et d'un tel choix d'un tel personnage.L'épilogue reste aussi émouvant.
Comme souvent, Nanni Moretti surprend, déconcerte et séduit à la fois. Habemus Papam mélange avec invention le burlesque, la satire, la gravité et la légèreté, avec cette histoire d’un pape qui refuse son élection sous le poids de l’angoisse et de la responsabilité. Quelques scènes sont extraordinaires et d’une beauté plastique étonnante avec le rouge cardinal omniprésent au sein d’un conclave impeccablement reproduit. Mais Moretti présente aussi les défauts de ses qualités en refusant l’unité de ton et en livrant un patchwork pas toujours maîtrisé. L’abondance des idées, pour louable qu’elle soit, nécessite discipline et montage élaboré. Pas vraiment anticlérical, son propos est efficacement illustré par deux personnages pivots : le pape démissionnaire et touchant d’un Piccoli inspiré et le psychanalyste appelé au secours du premier sous les traits de Moretti lui-même. Un film que l’on ne doit pas laisser passer malgré ses faiblesses et qui confirme le talent brut et l’imagination foisonnante du cinéaste italien.