Derniers Avis : Habemus Papam - Page 19

Décevant ,le sujet était intéressant et aurait mérité un meilleur scénario un peu moins loufoque et irréaliste, dommage car très bonne prestation de Michel Piccoli.

loufoque, , un plaisir de créationMoretti réfléchit sur la vie, le pouvoir, l'institution religieuse, mais surtout, il s'amuse, nous amuse, un film qui respire l'intelligence, des acteurs excellents, à ne pas rater!

Grand moment de cinéma; bonne réflexion sur le rôle de dirigeant, doublé ici par le truc absurde de l’infaillibilité de celui qui devient Pape. Un film comme seul un Italien pourrait réaliser.

Il fallait bien qu’il y vienne depuis le temps qu’il tourne autour… Nourri de sa culture italienne (et non pas romaine comme le prouve la référence aux Étrusques), Nanni Moretti s’attaque à l’institution des institutions, la papauté. Après l’élection surprise d’un pape coté à 90 contre 1 (!), ledit pape va traverser une crise de foi… ni en dieu ni en sa croyance, mais en lui-même… Occasion de nous rappeler – et de le rappeler aux fidèles – que le pape est lui aussi un homme… Dans le rôle principal, Michel Piccoli est prodigieux de force et d’humilité derrière une faiblesse affichée qui n’est en fait qu’un constat tout simple : nul ne peut prétendre détenir la vérité, ni la religion, ni la psychanalyse, ni le théâtre où l’infortuné croit trouver un refuge, clin d’œil à sa jeunesse et à sa famille. Il y a des scènes magnifiques, étonnantes, comme celle des cardinaux se prêtant à un tournoi de volley-ball inter continental sous les fenêtres de Sa Sainteté (en fait, de son ombre). Celle où les cardinaux, vêtus de toute leur lumière viennent de placer sous celles des projecteurs du théâtre est un grand moment de cinéma… Le cinéma, Nanni Moretti en est empli depuis toujours, à travers une carrière exemplaire où il se remet en question à chaque film. Celui-là est un miracle d’inventivité et de vie…

J'ai l'impression d'avoir assisté à un one man show de Nani Moretti, qui ne sert pas vraiment son sujet. Avec une réalisation austère où aucun personnage ne sort vraiment du lot. Piccoli joue très juste mais on ne s'attache pas à se pape qui doute. Les scènes se font longues et l'ennui s'installe. Je ne comprend pas toutes ces excellentes critiques..

Il existe quantité de films sur la soif de pouvoir, eh bien! on découvre ici un film sur la trouille du pouvoir. Paradoxal, non? Un cardinal élu par ses pairs à la charge suprême de l'Eglise catholique prend peur et finit par présenter publiquement sa démission au balcon de Saint-Pierre... Rien dans ce film ne ressemble à de l'anticléricalisme primaire. Au contraire Nanni Moretti nous montre des hommes d'Eglise pour lesquels il semble éprouver une réelle tendresse même s'ils se comportent comme de grands enfants et ne refusent pas le match de volley imaginé par le psychanalyste de service incarné par le réalisateur lui-même. Le film témoigne cependant d'un "sacré" culot puisque le pape mis en scène ne fait rien d'autre que refuser une charge voulue en principe par Dieu lui-même. Morale de la liberté ou plus exactement de la remise en liberté après des années de frustration. A ce jeu qui n'a rien d'anodin nous convie un des plus grands comédiens d'aujourd'hui, Michel Piccoli, qui nous entraîne dans une comédie pleine d'humour et de profondeur. Un grand Nanni Moretti.

Je pensais m'ennuyer en voyant le sujet. C'est tout le contraire.
Ce film est incroyable. Michel Piccoli est fabuleux.
Les scènes avec les cardinaux sont émouvantes et drôles.
Ce me donne envie de découvir les autres films de Nanni Moretti.

2 étoiles, c'est une moyenne entre le film, qui ne vaut pas grand-chose et la perfomance bouleversante de Michel Piccoli, qui fait qu'en sortant on est content malgré tout. Ce film repose sur une idée, et une seule, i.e le pape nouvellement élu ne veut pas, ne peut pas assumer sa charge. Une fois arrivé là, le scénario patine complètement jusqu'à la fin réussie grâce à Piccoli. Entre temps Moretti peut faire son numéro, ennuyeux au possible, sans parler d'une séquence au ralenti, pitoyable!

Très beau film, plus sur l'humanité et la solitude que la religion, on s'émeut, on rit, mais on réfléchit surtout, sur ce que sont les carences de soin décriées par le psychanalyste Moretti.
Un pape qui se sent seul, le spectateur aussi. Très beau film

Quelques scènes drôles, mais de grand moments d'ennui entre. Le traitement de la dépression est superficiel, on ne ressent pas du tout le d'espoir du pape. Les passages dans Rome sont décevants, on ne retrouve pas du tout l'atmosphère
de la ville.

Excellent film, parfois des traits de génie dans la réalisation. Cette félicité n'est néanmoins réellement accessibles qu'à ceux qui ont un minimum de culture religieuse ou de sensibilité spirtuelle. Le déroulement du récit est très allégorique.

Je conseil vraiment ce film, qui montre une autre facette de l'Eglise. On voit d'abbord les coulisses de l'élection d'un pape. Même s'il y a parfois des longueurs, ce film présente l'Eglise différement. On passe un très bon moment.

Au premier abord, on croit avoir à faire à un film assez austère, engoncé dans les rites et prisonnier des dorures de la Basilique St Pierre. Mais au fil du temps, le film devient doucement irrévérencieux, souvent drôle, parfois acide sans jamais tomber dans la caricature. Pour aider le nouveau pape à accepter sa charge, le Vatican accepte de faire venir un psychiatre (Nanni Moretti lui-même) mais la séance tourne court ! Comment psychanalyser quelqu’un sans pouvoir évoquer avec lui son enfance, ses phantasmes ou ses relations avec sa mère ? Parfaitement bien interprété par Michel Piccoli, le Pape s’enfuit du Vatican pour errer dans Rome, dans l’espoir de trouver en lui la force de prendre une décision. A partie de là, le film se sépare en deux, d’un côté l’errance de ce vieux monsieur complètement perdu et écrasé par la charge qu’on veut lui confier et qui, au fil de ses pérégrinations, retrouve ses passions d’adolescence et de l’autre un Vatican en pleine crise, reclus et coupé du monde (avec le psychiatre, du coup…) et un conclave qui commence à trouver le temps long ! Cela donne, au final, un film un peu déséquilibré puisque c’est là, au milieu des cardinaux retenus de force entre les murs du Vatican que se jouent les plus belles scènes du film. L’errance de Piccoli finit au bout d’un moment par tourner en rond, avec quelques scènes assez superflues et étranges qui mettent légèrement mal à l’aise (celle de l’acteur exalté par exemple, dont on sent mal ce qu’elle apporte au propos…). Au contraire, les scènes au milieu d’un conclave retenu de force (puisque la Pape n’a pas été officiellement intronisé, personne ne peut sortir des murs !) avec un psychiatre sont les plus drôles, les plus perfides aussi, mais tout en gardant beaucoup d’humanité et de tendresse. Il n’y a pas d’anticléricalisme dans le propos de Moretti, il dépeint ses notables de l’Eglise comme des hommes comme les autres avec leur orgueil (la scène des bookmakers est parfaite !), leurs défauts (mauvais joueurs aux cartes, gourmands…), leur faiblesses et leur mal être aussi. Le tournoi de Volley, organisé par le psy pour passer le temps dans la cour du Vatican, avec des équipes par continent est juste surréaliste et il est difficile d’y résister tellement c’est drôle et décalé ! Quant à la fin, elle s’illustre par une double conclusion, l’une se retournant contre l’autre (je sais que ce n’est pas clair mais c’est difficile à expliquer sans trop en dire !), elle est un peu abrupte et nous laisse un tantinet sur notre faim, preuve qu’on aimerait en savoir plus ce qui va arriver ensuite, preuve surtout qu’on ne s’est pas ennuyé ! « Habemus Papam » est un film audacieux sur un sujet quasiment jamais traité, interprété avec beaucoup de justesse, un film très tendre et très drôle. C’est un film qui pose le problème des responsabilités, de celles qui nous tombent dessus et qu’on n’a pas voulues, et pose aussi le problème plus intime des limites de chacun dans un monde qui demande toujours plus aux individus.

A nul autre pareil, N. MORETTI a réalisé un film d'une originalité surprenante, d'une gravité particulière qui se combine avec une drôlerie réjouissante. Le sujet pouvait être délicat mais son traitement est maîtrisé. Le double tableau de la fin est absurde mais incroyablement fort. Les acteurs sont tous excellents. Formidable.

Début et fin bonnes au milieu du remplissage
heureusement Picoli est excellent