C'est sûr que ce n'est pas un navet, mais je n'ai pas bien saisi l'intérêt du film. On s'ennuie. De plus, même si c'est sur le ton de la comédie, la manière de présenter les prêtres comme des personnes à moitié débiles est lourde.
Oui, bon film avec surtout un excellent PICOLLI et savoureux MORETTI, rigolo à cocasse ! Mais au bout d'un moment, l'attente d'un dénouement devient longue. Et à la fin du film, je suis resté sur la question traitée, les objectifs, la leçon de tout ça...
On passe un bon moment mais ce n'est pas un film incroyable. Je suis allé le voir en VO parce que j'avais envie d'entendre un peu d'italien. En plus c'est très compréhensible.
Après la mort du Pape, les cardinaux de réunissent pour en choisir un nouveau. Ils votent à l’unanimité pour le cardinal Melville. Mais celui-ci ne semblent pas être sûr de vouloir devenir le chef de l’Église catholique. Habemus Papam est une comédie dramatique qui laissera plus d’un bouche bée. Pour une meilleure intégration au contexte du film, il est bien sûr conseillé de le voir en VO (italien). Le sujet est très difficile à manipuler et encore plus quand il s’agit de tourner la situation au comique, mais Nanni Moretti, réalisateur et acteur, réussit parfaitement ce pari ambitieux avec l’aide du très respectable Michel Piccoli (Belle de Jour, Les Choses de la Vie,…) qui est très crédible en pape et qui donne de l’allure à ce rôle. Le scénario est basé sur la remise en question avant un grand tournant de sa vie et toutes les sous-questions que cela implique. L’intrigue se base également là-dessus et prend à chaque fois un virage inattendu, ce qui donne au film du suspens (un peu) jusqu’à la fin où d’un coup, toutes les théories sur une conclusion prévisible s’écroulent et laissent place à un dénouement hors du commun à la limite du tragique. Il y a bien sûr, comme on peut le constater dans la BA, plein d’humour et de situations désopilantes comme les cardinaux faisant un tournoi de volley en attendant la sortie du Pape. Malheureusement, certaines scènes partent bien, mais retombe dans la banalité et dans l’ennui quelques minutes après, ce qui laisse quelques blancs. Les décors, principalement ceux du Vatican (malheureusement des répliques, Moretti n’ayant pas eu l’autorisation de tourner au Vatican) sont tout simplement merveilleux et splendides autant les peintures écrasantes que l’architecture ravissante. Les dialogues sont présents et assez philosophiques, mais ils laissent souvent place à des scènes de longs silences tout aussi important pour l’histoire et la conclusion. La musique de Franco Piersanti (inspirée par d’autres grandes musiques comme celle Arvo Pärt) est bouleversante et émouvante, et ajoute une dimension troublante et poignante au film. Faisant partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2011 et ayant récolté une note de 3 sur 4 de la part du journal Le Soir, de la RTBF et de RTL-TVI, Habemus Papam est un chef d’œuvre à la fois frappant et comique.
La crise traversée par le tout juste nommé pape qui doute d'être à la hauteur de sa fonction de guide. Le film se comprend comme une fable dans laquelle les personnages sont des symboles valables en tous temps, en tous lieux et en toutes saisons. Le projet de Nanni Moretti permet de faire vivre à son spectateur l'élection du pape, "comme s'il y était" : somptuosité du raffinement esthétique quelle que soit l'authenticité vériste du cérémonial. L'intrusion d'un psychiatre dans le huis-clos du conclave est l'occasion de moments burlesques d'inégale qualité (les triviales occupations des princes de l'Eglise...). L'interprétation magistrale de Piccoli, en fil rouge, permet à ces vacances romaines d'accéder par moment au sublime.
Le film est sympa mais pas exceptionnel, c'est une bonne critique du Vatican, il y a quelque passage burlesque qui font sourire, mais au final il ne marquera pas les esprits.
Il a des défauts, on peut trouver pas mal d'erreur dans la réalisation...Mais le scénario est presque parfait. On trouve des petits moments de flottements, mais dans l'ensemble on passe un bon moment. On rit beaucoup, mais on se met aussi à la place de ce Pape magnifiquement interprété par Michel Piccoli. Mais contrairement aux apparences, au décor, ce n'est pas un film porté sur la religion, mais sur les valeurs humaines et en l’occurrence ici sur celles du Pape. Ce film montre bien à quel point la vie au Vatican peut être difficile et monotone. Au final pour un film sans action, le suspens reste entier, et du début à la fin on se pose la même question, "est-ce qu'il réalisera la mission que Dieu lui a confié?" Jusqu'à la dernière seconde du film, le personnage doute et se remet en question, c'est un très beau film.
Passé un peu discrètement par le festival de Cannes, le dernier film de Nanni Moretti portait tout de même de belles promesses. Tout d'abord, Moretti est l'un des cinéastes transalpins les plus exaltants, capables de satires politiques et de comédies dramatiques géniales. Avec Habemus Papam, Moretti se paye le luxe de s'attaquer à l'institution religieuse du Vatican. Traînant encore et toujours son personnage d'homme banal qui commente et réagit à tout ce qu'il lui arrive, Nanni Moretti incarne dans son film un psychanalyste chargé de soigner un pape qui refuse la charge pontificale. On a grand plaisir à voir la confrontation de l'italien avec Michel Piccoli, deux grands noms du cinéma se rencontrent et amène l'interprétation à un niveau très élevé. Piccoli est touchant, humain, nostalgique et rêveur; son personnage n'est pas simple à interpréter, entre la grandeur de sa stature religieuse et son aspiration à un essentiel plus ordinaire. Habemus Papam est traversé de bons moments souvent drôles et assez malins, on y retrouve ainsi le Nanni Moretti des grands films. Mais on assiste aussi à des scènes plus conventionnelles, plus "grand public", assez décevantes dans leur simplicité évidente et qui paraissent emprunter à des films plus commerciaux. Peut-être que Moretti a vieilli un peu et que son cynisme légendaire s'est affaissé, quoi qu'il en soit ce film manque de mordant alors qu'il s'est paré de beaux atours. Une légère déception plane donc...
Tour à tour amusé, bouleversé et transporté, j'ai beaucoup apprécié Habemus Papam. La religion et la foi ne sont ici pas très importantes, et auraient même pu être remplacées par un autre thème que je n'aurais pas été perdu pour autant. Car il est avant tout un film sur l'humanité face aux responsabilités, à la pression sociale et à la "chose publique". Un homme peut-il s'effacer pour ne devenir plus qu'un personnage théâtral ? Peut-être en laissant chacun choisir son rôle en connaissance de cause, c'est selon moi le message transmis par Habemus Papam.
J'ai beaucoup aimé ce film, ses moments de réflexion, ses moments burlesques qui déclenchent des éclats de rires "naturels" dans la salle, Nani Moretti en psychanalyste des cardinaux, Piccoli très émouvant... Une excellente soirée avec ce film à ne pas manquer.