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stevedelletin
5 abonnés
165 critiques
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3,5
Publiée le 20 novembre 2011
Décidément Lioret excelle dans ce genre de film, avec une sensibilité que l'on retrouve aussi rarement si bien mise en scène. Pas besoin de surenchère pour faire passer les sentiments, Marie Gillain excelle dans son rôle accompagné d'un Vincent Lindon toujours au diapason. Exporter le film à Lyon, une bonne idée, ça change des paysages parisiens. On retiendra en définitive une histoire sensible ou s'affronte les combats contre la maladie et les injustices sociales.
"Toutes Nos Envies" est un bon film, définitivement. Le duo Marie Gillain / Vincent Lindon est très bon (mention spéciale à Vincent Lindon quand même) et le film touchant. Son plus gros défaut est son ambition d'avoir voulu raconté trop d'histoires en même temps autour des mêmes personnages : l'histoire personnelle de Claire (Marie Gillain) s'en trouve un peu légère alors qu'elle devrait être particulièrement grave. Mention spéciale à tous les "seconds" rôles tous meilleurs les uns que les autres. Un bon moment donc.
Philippe Lioret est un auteur authentique, capable du meilleur (L’Equipier, Tombés du ciel) comme du moins bon (Je vais bien, ne t’en fais pas) avec quelques intermédiaires comme Tenue correcte exigée, Mademoiselle ou Welcome. Depuis peu, il se spécialise dans le film à thèse, défendant plus ou moins adroitement une grande cause. Après Welcome et les demandeurs d’asile, voici donc ce Toutes nos envies et les victimes du surendettement. Une jeune juge à la famille idéale (mari fin cuisinier et enfants « trop mignons ») désireuse de réparer son histoire en morceaux, une victime idéale qui se présente à sa porte, un collègue plus ancien qui va l’aider sur cette voie délicate en défiant les puissants intérêts de la société de consommation, voilà qui sonnerait plutôt pas mal si Lioret n’éprouvait pas le besoin d’en faire trop… beaucoup trop… en rajoutant un second thème (la maladie et la mort) au premier, affadissant du coup aussi bien l’un que l’autre. Il est clair que le propos aurait incontestablement eu bien plus de force en étant simplifié. Sans compter que Lioret ne fait qu’effleurer ce qui pourrait être le thème principal, à savoir les rapports des deux principaux personnages. Leurs sentiments réciproques sont suggérés à plusieurs reprises mais d’une façon trop imprécise, en dehors peut-être de la scène du lac qui seule amorce un frémissement des corps. De plus, que de mélo sirupeux et inutile ! On fait pleurer dans les chaumières avec tellement de facilité sur une histoire pareille que c’en est parfois écoeurant. Enfin, pour un film qui se veut réaliste, que d’invraisemblances, tant du côté médical que de celui de la Justice ! C’est dommage car les comédiens sont excellents, Vincent Lindon en tête qui confirme toute sa sensibilité pudique et Marie Gillain qui incarne avec conviction une femme courageuse jusqu’à l’obstination fatale… La fin est pathétique et ferait presque hurler de rire tant elle sonne faux. Lioret nous doit une revanche en revenant à des valeurs plus épurées et en supprimant les effets faciles et commerciaux.
Un très bon film, très juste, ne forçant pas la larme. Ravie de retrouver Marie Gillain, toujours aussi formidable. Vincent Lindon est impeccable également.
Une Marie Gillain convaincante et impeccable, Lindon égal lui-même (j'entend très bon), dans un film touchant et vivant. Une fois l'émotion du (des) sujet(s) traité(s) mise de côté, en quittant la salle de cinéma, on peut aussi revenir froidement sur la technique, le scénario et la démarche du film et se demander si Philippe Lioret n'a pas été un peu trop gourmand en traitant des thèmes réaliste et contemporains qui s'enchevêtrent, comme cela arrive dans la "vraie vie" certes, mais à mon goût de façon trop arrangée et chirurgicale dans le cas présent : à la dénonciation (?) des abus d'une surconsommation, à la maladie grave, à la quête inconsciente du père, la réponse apportée par le film est que "les gentils gagnent à la fin" (malgré....ce que vous savez) et là est le problème....Dans la vraie vie, ce sont en fait les méchants qui gagnent. Et pour longtemps encore j'en ai peur.
Engagée, humaine et bouleversante, cette fable sociale aborde à la fois l'injustice judiciaire et la maladie et ce, sans la moindre maladresse. Fluidité et sincérité du propos accompagnent ce récit extraordinaire et à fleur de peau, où chaque personnage révèle une psychologie riche. Philippe Lioret ("Je vais bien ne t'en fais pas") confirme son talent à dessiner des portraits d'hommes et sa dextérité à tracer, à chacun d’eux, un destin qui marquera le spectateur. Niveau acteurs, c'est aussi l'excellence: Vincent Lindon, tout en retenue, accompagne la farouche Marie Gillain sous les projecteurs, où celle-ci laisse une empreinte indélébile ...
En entrant dans la salle de "Toutes nos envies", je pensais voir un film racontant le combat de deux juges face aux sociétés de crédit. En sortant de la salle de "Toutes nos envies", j'avais vu un film contant les dernières semaines d'une jeune mère de famille atteinte d'une tumeur au cerveau, avec en personnage tertiaire une histoire de surendettement. Alors forcément, ce n'est pas pareil... Marie Gillain, Vincent Lindon, et les autres sont très bien. Mais le récit, en plus d'être bancal et peu crédible, n'offre aucun intérêt.
un film qui aborde deux sujets principaux en même temps, le réalisateur s'en sort plutôt bien,il faut le dire Marie Gillain et Vincent Lindon l'aide bien par leur interprétation respective. tout est en retenu, pas de sensationnel, mais beaucoup d'émotion et de tristesse aussi. la vie est ainsi faite parfois injuste pour certains et la roue tourne pour d'autres,c'est la destinée. filez vite le voir avant qu'il ne disparaisse des salles obscures.
Pas aussi bon que les précédents, le nouveau film de Philippe Lioret à quand même ses grands moments d'émotions. Marie Gillain, mourante, mène un dernier combat à travers un procès juridique, aidée par Vincent Lindon. L'histoire se lance très bien, mais après une moitié de film, le tout s’essouffle et perd un peu en intérêt. La force du film, c'est la compassion terriblement touchante de Lindon envers Gillain. Un élément de l'histoire m'a tout de même frappé, c'est le fait de voir cette femme s'efforcer de créer une remplaçante de sa vie. Déroutant.
Histoire dramatique d'une juge confrontée à la maladie mais qui se voue corps et âme à son job. En filigrane les problèmes de l'endettement d'une mère de famille livrée à elle même. Tout cela donne un film pas inintéressant du tout.