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Un visiteur
3,5
Publiée le 13 janvier 2012
Aider quelqu'un à sortir d'une situation délicate, faire une bonne action. Puis se rendre compte que nous ne sommes pas prêts à en assumer toutes les conséquences. Un film profond et très bien joué. A voir.
Très beau film qui aurait pu être beaucoup mieux. Oui car l'histoire bien que classique est plutôt touchante mais à du mal à décoller. Le film commence à devenir intéréssant lorsque le fils rencontre Nadja et la il prend une toute autre dimension, malheureusement la suite est gâché par un scénario qui part dans une direction que je trouve vraiment mauvaise et par une fin bâclé. Malgré ça la réalisation est bonne tout comme les décors qui sont jolies et certaines scènes sont vraiment sublimes en plus d'une b.o. très réussi. Pour ce qui est des acteurs je ne les trouves pas convaincant à part Victoria Larchenko qui est juste magnifique et qui justifie à elle seule de voir le film. Pour conclure petite déception au niveau de l'histoire et du jeu d'acteur mais un film à voir tout de même.
Alfredo et Susanna sont heureux. Leur vision du monde est libérale, comme leurs métiers. Ils sont aisés, mais pas trop. Bourgeois, mais sans oeillères. Du moins en apparence. Révoltée par le traitement que subit une très jeune prostituée, Susanna décide de la "kidnapper" et de lui offrir un toit, au moins pour un temps. Appelez cela comme voulez, c'est un geste qui correspond aux convictions du couple. La bella gente, oui, ce sont des gens bien, qui veulent aider leur prochain et faire quelque chose d'utile. Quelle illusion ! Patiemment, sans esbroufe, avec une simplicité rafraichissante, le réalisateur, Ivano de Matteo, démonte la mécanique de la bonne conscience et de l'altruisme désintéressé. Et fait remonter à la surface, au fur et à mesure de l'intégration de la jeune femme, des instincts basiques comme la jalousie, la paranoïa ou la crainte de voir ses certitudes se fissurer. Une pute dans un foyer, c'est forcément une bombe à retardement, pense Susanna, dont la si belle générosité pourrait bien dissimuler la peur de vieillir et de voir sa vie confortable ébranlée. Lâcheté des hommes, hostilité des femmes entre elles, La bella gente est d'une amertume profonde concernant notre pauvre condition humaine et nos préjugés sociaux. Le tout, dans un récit prévisible, certes, mais jamais démonstratif ni moralisateur. Un film bello !
On oublie trop souvent la qualité du cinéma italien et c'est un tord . La bella Gente est une perle . Ivano de Matteo nous offre une réalisation intelligente et bouleversante . Mais par dessus tout une critique pas bien reluisante sur une petite bourgeoisie , la prostitution et , pardonnez moi mesdames , la jalousie et mesquinerie féminine . Vouloir faire le bien et au final accentuer le mal quel gâchis !!! Prendre sous son aile une jeune prostituée sans voir ce qu'elle est vraiment , merveilleuse . Oui c'est un gâchis que de faire revivre , espérer jusqu'à ce que cette étroitesse d'esprit vienne tout détruire . Ce film est dérangeant , en tout cas il le faut . Encore merci De Matteo pour cette leçon . Merveilleuse ton interprétation Victoria Larchenko , terriblement juste et touchante , un rôle très silencieux mais qui exprime pourtant les émotions les plus intenses . A voir absolument
Un film d'une grande intelligence, scénario parfaitement maitrisé, acteurs justes. Difficile de ne pas être bouleversé et dérangé par ces gens au désir altruiste qui se retrouvent confrontés à la réalité de leur propre existence. Se donner bonne conscience tout en refusant que les choses ne vous échappent... La vie n'est pas aussi simple.
"Les gens biens", c'est une critique qui vient crescendo nous déranger, et nous interroger sur ces comportements qu'on peut tous avoir un jour ; vouloir faire le bien en respectant ses convictions. Petit monde bobo, où l'on essaye de parler pour exprimer ce qui ne va pas, ce qu'on a sur le coeur. Mais dans le fond, on n'échappe pas à la médiocrité et à l'étroitesse de son monde. Lorsqu'une prostituée, recueillie malgré elle, se retrouve dans la famille, tout semble se fissurer, et les comportements apparaissent moins humanistes au fil des jours. Une bourgeoisie toute petite, petite... Une comédie italienne dans l'esprit des films de Risi : axé sur une certaine satire sociale, et assez désenchantée dans le fond. Le film de Ivano De Matteo est un bon film, à l'interprétation impeccable, et si efficace!
Les paysages sont beaux, les gens bien, l'histoire belle... en apparence. Un film intelligent, avec de beaux dialogues et très intéressant. A ne pas manquer.
L'affiche et le thème font attendre un film malsain.
Mais, la malfaçon arrive d'où on attend pas.
Les dialogues sont très biens écrits. Me rappelait un peu Othello, bien que ce n'est pas le même thème. Ce sont des phrases courtes mais très dévastatrices.
Victoria Larchenko intreprète son rôle très finement passant d'un registre à l'autre avec beaucoup de talents au point certains scènes peuvent apporter des larmes aux yeux.
Ambiance chaude, chaleureuse et "généreuse"...plein de bonnes intentions, ce couple installé dans le confort affectif et matériel vient en aide à une prostituée, très jeune et perdue. Tout se complique quand cette jeune fille pourrait leur ressembler, vivre comme eux... a t elle cru trop vite qu'elle avait droit à la "vie"? ...aider n'est pas accepter/comprendre... elle dérange leur confort. Ce film nous montre les limites des "bonnes intentions", la peur...cela voudrait il dire qu'on aide des personnes qu'inconsciemment on juge "inférieures", pas "dignes" de vivre aussi "bien" que nous...? "les gens bien" ferment les portes, eux aussi, parce qu'ils s'estiment "supérieurs"...? Vous souvenez vous de la chanson de J. Brel : "les dames patronesses"? ...Très bien interprété, ce film dérange. J'espère!
Un couple de quinquagénaires plutôt aisés recueille une jeune prostituée. Leur proche entourage, fils, belle-fille et voisins sont les témoins de cette situation surprenante dont les bonnes intentions de départ, au fil du récit, vont tourner vinaigre et révéler ainsi les véritables personnalités de ces soi-disant bienfaiteurs. Altruisme mal placé, égocentrisme latent, une certaine dose de vulgarité dans le comportement de ceux-ci, le vernis de ces gens bien montrera ses limites. Remarquablement écrit et interprété, ce film nous permet également de savourer la splendide campagne italienne. Dans le rôle de la prostituée, Victoria Larchenko apporte grâce et ravissement (ah, ses yeux verts …).
La coexistence de deux univers diamétralement opposés est-elle possible ? À quelles réelles (et enfouies) motivations l’énergique Susanna obéit-elle dans sa démarche en apparence altruiste ? Moins cynique que son amie Paola, Susanna n’en est-elle pas moins hypocrite, acquérant une espèce de bonne conscience à jouer la générosité et la grandeur d’âme ? Autant de questions auxquelles s’attaque Ivano de Matteo, dont les réponses sont déjà connues. C’est donc l’évolution de la situation voulue et créée de toutes pièces par Susanna qui intéresse le cinéaste, scrutant l’apparition des fissures prévisibles de l’édifice, des premières failles attestant que le vernis superficiel s’écaille et ne résiste guère longtemps au rappel des convenances et des règles que l’entourage – autrement dit le fameux habitus si cher à Bourdieu - s’empresse de battre. Plus les apparences sont trompeuses, plus la désillusion est lourde. Pour la pauvre Nadja, agneau innocent jeté malgré elle au milieu d’une meute de loups déguisés en braves toutous censés la protéger, la chute n’en sera que plus brutale, même si son personnage opaque, auquel le réalisateur s’intéresse au final assez peu, ne révèle rien de son éventuelle incrédulité ou de sa naïveté désarmante. En cela, elle n’est pas si éloignée de Mary, l’amie insupportable et paumée de Tom et Gerri (Another Year de Mike Leigh fin 2010) servant de caution à leur compassion bon teint. Dans les deux cas, il est à noter que la menace de l’équilibre de la cellule familiale (et notamment l’interaction du fils) initie le brusque tournant, l’indulgence sentimentale faisant place à l’irritation et la gêne. La Bella Gente, les gens bien souffre d’un démarrage un peu lent. Le malaise et la cruauté, mettant à jour les rancœurs et les petites mesquineries, tardent à s’installer, alors que le film s’appesantit un peu trop sur les signes de la vie dolente et privilégiée des Italiens. Mais lorsque la bifurcation, différée mais prévisible, surgit, les ravages ne se font plus attendre : répudiation et bannissement afin que tout rentre dans l’ordre sans que la parenthèse paraisse laisser la moindre trace. Hormis celle d’un rouge à lèvres que Nadja, abandonnée lâchement sur un quai de gare, s’applique rageusement, geste marquant le retour à la case départ. Parce qu’il prend place dans un décor de rêve, La Bella Gente, les gens bien, drame feutré, en revêt une dimension plus cruelle et plus incisive, où la nature humaine se montre dans toute sa complexité, tissu de contradictions qui font se côtoyer le pire et le meilleur. Et c’est bien la tension croissante, dont on redoute les manifestations, qui permet de la prendre d’autant mieux en compte.
Ce film est un coup de poing élégant qu’on voit venir, dont on croit évaluer l’impact, mais qu’en réalité on sous-estime et qui nous laisse silencieux et très mal à l’aise.
Ici pas de lumières ternes ou froides comme dans Slovenian Girl, mais des teintes chaudes, des visages lumineux, des rires et sourires, de beaux panoramas d’Ombrie. Autant de paysages trompeurs qui font que peut-être les désillusions ont un goût encore plus amer.
Ce film parle de la collision entre deux mondes. Le monde confortable et préservé de Susanna et Alfredo, intellectuels romains d’âge mur et d’esprit jeune avec celui de Nadja, jeune et ravissante prostituée ukrainienne. Susanna entreprend d’héberger cette dernière pour la sortir de sa situation, associant à cette entreprise avec plus ou moins de transparence sa famille et ses proches, qui ne voient pas nécessairement la chose d’un bon œil.
Qui n’a jamais caressé l’idée, le souhait de venir en aide à des personnes en difficulté croisées au quotidien ?
La réalité dépasse souvent de beaucoup les projections mentales, aussi agréables et satisfaisantes soient-elles. Une fois la machine en route, si des grains de sable au fond prévisibles viennent s’introduire dans des mécanismes bien huilés, que faire ?
Les minutes passent, le film se déroule, et les regards changent (ils sont d’ailleurs bien filmés). Les corps se crispent, l’expression et les propos se durcissent. Face à eux, une fleur s’ouvre, une fleur qui a eu très soif et qui n’a pas l’intention de se laisser dépérir. Cette eau qui s’offre à ses yeux, elle en prendra le plus possible. Une fleur qui en luttant pour sa survie heurte l’ordre établi.
Ce qu’il se passe ensuite ? Les convenances volent en éclats.
Subtilement, les « gens bien » se révèlent, les beaux vernis se fissurent, les portes et les cœurs se referment.
Ce film est dérangeant parce qu’il renvoie à la part de noirceur et d’égoïsme qui dort en chacun de nous. Il se passe en Italie, mais il pourrait se passer ici.
Monica Guerritore et Victoria Larchenko portent véritablement ce film, aussi belles et dures l’une que l’autre. A noter la présence d’Elio Germano, qui perce avec talent dans un certain cinéma italien qui je l’espère aura de beaux lendemains (Mon frère est fils unique, La nostra vita).
La dernière scène, poignante et douloureuse de lenteur, ne laisse d’espoir que dans l’élan vital immense de la jeunesse.
D'autres critiques sur mon blog: http://clairedanslessallesobscures.blogs.allocine.fr/
Comédien et réalisateur, Ivano de Matteo nous présente ici son 2ème long métrage, dans lequel il s'attaque à un sujet assez fort : les contradictions que, (presque) tous autant que nous sommes, nous pouvons rencontrer entre notre compassion face à la misère des autres, qu'elle soit économique ou morale, et notre confort (petit) bourgeois. Ici, "je" fais tout pour extirper une jeune prostituée ukrainienne des griffes d'un proxénète brutal mais "je" n'admets pas qu'une liaison s'établisse entre cette jeune fille et "mon" fils. On a donc dit "sujet fort" mais quid du traitement ? Disons qu'il manque un peu de subtilité, que certains personnages (la plupart ?) sont un peu trop manichéens et que le déroulement de l'action est un brin trop prévisible. Cela étant, "La Bella Gente", tourné dans la belle région d'Orvietto, peut mériter qu'on lui fasse une visite amicale. A noter qu'on y retrouve Elio Germano qu'on va revoir très prochainement dans "la nostra vita", film qui lui a valu le prix d'interprétation masculine à Cannes 2010, ex aequo avec Javier Bardem.