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1ou2mo
8 abonnés
468 critiques
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3,0
Publiée le 1 mars 2011
Une BA particulière faite un peu par déformation professionnelle. Un couple de bourgeois nantis recueille à l'instigation de l'épouse (le mari est réticent) une ado forcée à se prostituer. Un sujet original et délicat mais bien traité; même si le scénario est sans surprise.
Les paysages sont beaux, les gens bien, l'histoire belle... en apparence. Un film intelligent, avec de beaux dialogues et très intéressant. A ne pas manquer.
Sujet intéressant bien traité par le réalisateur. Un petit bémol quant aux acteurs incarnant ce couple de citadins en vacances, mais c'est personnel. Les gens biens ne sont pas toujours si biens que ça en effet, et on s'efface vite quand la situation se complique... Un bon tableau de la nature humaine contemporaine.
Ce film est un coup de poing élégant qu’on voit venir, dont on croit évaluer l’impact, mais qu’en réalité on sous-estime et qui nous laisse silencieux et très mal à l’aise.
Ici pas de lumières ternes ou froides comme dans Slovenian Girl, mais des teintes chaudes, des visages lumineux, des rires et sourires, de beaux panoramas d’Ombrie. Autant de paysages trompeurs qui font que peut-être les désillusions ont un goût encore plus amer.
Ce film parle de la collision entre deux mondes. Le monde confortable et préservé de Susanna et Alfredo, intellectuels romains d’âge mur et d’esprit jeune avec celui de Nadja, jeune et ravissante prostituée ukrainienne. Susanna entreprend d’héberger cette dernière pour la sortir de sa situation, associant à cette entreprise avec plus ou moins de transparence sa famille et ses proches, qui ne voient pas nécessairement la chose d’un bon œil.
Qui n’a jamais caressé l’idée, le souhait de venir en aide à des personnes en difficulté croisées au quotidien ?
La réalité dépasse souvent de beaucoup les projections mentales, aussi agréables et satisfaisantes soient-elles. Une fois la machine en route, si des grains de sable au fond prévisibles viennent s’introduire dans des mécanismes bien huilés, que faire ?
Les minutes passent, le film se déroule, et les regards changent (ils sont d’ailleurs bien filmés). Les corps se crispent, l’expression et les propos se durcissent. Face à eux, une fleur s’ouvre, une fleur qui a eu très soif et qui n’a pas l’intention de se laisser dépérir. Cette eau qui s’offre à ses yeux, elle en prendra le plus possible. Une fleur qui en luttant pour sa survie heurte l’ordre établi.
Ce qu’il se passe ensuite ? Les convenances volent en éclats.
Subtilement, les « gens bien » se révèlent, les beaux vernis se fissurent, les portes et les cœurs se referment.
Ce film est dérangeant parce qu’il renvoie à la part de noirceur et d’égoïsme qui dort en chacun de nous. Il se passe en Italie, mais il pourrait se passer ici.
Monica Guerritore et Victoria Larchenko portent véritablement ce film, aussi belles et dures l’une que l’autre. A noter la présence d’Elio Germano, qui perce avec talent dans un certain cinéma italien qui je l’espère aura de beaux lendemains (Mon frère est fils unique, La nostra vita).
La dernière scène, poignante et douloureuse de lenteur, ne laisse d’espoir que dans l’élan vital immense de la jeunesse.
D'autres critiques sur mon blog: http://clairedanslessallesobscures.blogs.allocine.fr/
Ambiance chaude, chaleureuse et "généreuse"...plein de bonnes intentions, ce couple installé dans le confort affectif et matériel vient en aide à une prostituée, très jeune et perdue. Tout se complique quand cette jeune fille pourrait leur ressembler, vivre comme eux... a t elle cru trop vite qu'elle avait droit à la "vie"? ...aider n'est pas accepter/comprendre... elle dérange leur confort. Ce film nous montre les limites des "bonnes intentions", la peur...cela voudrait il dire qu'on aide des personnes qu'inconsciemment on juge "inférieures", pas "dignes" de vivre aussi "bien" que nous...? "les gens bien" ferment les portes, eux aussi, parce qu'ils s'estiment "supérieurs"...? Vous souvenez vous de la chanson de J. Brel : "les dames patronesses"? ...Très bien interprété, ce film dérange. J'espère!
Quand les bourgeois ont bobo au cœur, la prostituée est punie. Cruelle désillusion pour une Victoria Larchenko, largement trop belle pour ne pas le payer cher. La dernière image ferme la porte sur un charitanisme qui s’est fait charlatan mais qui garde bonne conscience. La mise en scène parvient à enfermer ses personnages dans un huis-clos ensoleillé et bucolique. Elle dessine un rouge à lèvre sur le quai chargé de pessimisme. Antonio Catania promène tout au long du film sa clairvoyance un peu lâche et le quotidien de son humanité (Normal ! pour un lecteur communiste)
Histoire qui partait d'un bon sentiment et qui aurait pu avoir de l'épaisseur mais il n'en est rien. Doublage VF catastrophique. Aucune progressivité des situations, des personnages qui changent d'attitude comme de chemises, scénario inconsistant et bâclé. Ce film s'adresse finalement à des bobos qui se reconnaîtrons à donner des leçons de bien-pensance au petit peuple et qui pensent pouvoir changer le monde en donnant une chance a une prostituée de s'en sortir mais qui échoueront car leur nature égoïste est trop profonde. Fin bâclée. De la pignolette pour journalistes pseudos critiques de cinéma.
La bella gente, c’est ce couple romain, cultivé et ouvert d’esprit. Lui est architecte, elle psychologue. Chaque week-end et pendant leurs vacances, Alfredo (Antonio Catania) et Susanna (Monica Guerritore) quittent la capitale italienne pour rejoindre leur maison de campagne... La suite sur Vivons curieux !
soutenir un engagement moral : voilà qui est bien plus difficile qu'un partage matériel! Ce film est une merveilleuse vitrine des personnes qui font du social pour régler leurs problèmes ou angoisses.. Les acteurs sont filmés avec talent et leur jeu est sincère. on peut faire un très beau film avec des gens pas si bien que ça!
Film qui se focalise sur un certain milieu social et qui dépeint celui-ci avec une grande intelligence. Le tout est très bien joué. En revanche, tout est assez prévisible, mais le réalisateur prend le temps de développer les personnages et les situations. Les dialogues sont très bien écrits mais cela reste ( et c'est un des bémols) un film à thèse qui parle d'une petite bourgeoisie bien hypocrite. Cela reste un bon film dans l'ensemble.
On oublie trop souvent la qualité du cinéma italien et c'est un tord . La bella Gente est une perle . Ivano de Matteo nous offre une réalisation intelligente et bouleversante . Mais par dessus tout une critique pas bien reluisante sur une petite bourgeoisie , la prostitution et , pardonnez moi mesdames , la jalousie et mesquinerie féminine . Vouloir faire le bien et au final accentuer le mal quel gâchis !!! Prendre sous son aile une jeune prostituée sans voir ce qu'elle est vraiment , merveilleuse . Oui c'est un gâchis que de faire revivre , espérer jusqu'à ce que cette étroitesse d'esprit vienne tout détruire . Ce film est dérangeant , en tout cas il le faut . Encore merci De Matteo pour cette leçon . Merveilleuse ton interprétation Victoria Larchenko , terriblement juste et touchante , un rôle très silencieux mais qui exprime pourtant les émotions les plus intenses . A voir absolument