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kibruk
146 abonnés
2 550 critiques
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4,0
Publiée le 23 septembre 2024
Très bonne surprise que ce film italien qui doit beaucoup à la qualité de jeu de ses acteurs. Le scénario, de par son sujet, est assez original et sait créer une tension croissante pour maintenir l'intérêt sans tomber dans le sordide alors que cela aurait été très facile. Du coup certains trouveront sans doute que le film manque de force, pour moi au contraire c'est une de ses grandes réussites. La réalisation est de bon niveau tout comme la mise en images, mais attention, la VF est catastrophique, donc à regarder impérativement en VO.
Très bien interprété, ce film est malheureusement un petit film de bobos pour bobos. Le scénario relève du "choc" fantasmé de la rencontre de petits bourgeois avec une jeune fille prostituée. La seule note un tant soit peu réaliste de cette fantaisie résidespoiler: en son issue , bref, seules 10 minutes sont intéressantes (5 au début, 5 à la fin), le reste n'est que bavardage facile et d'une rare vacuité. A éviter.
Bon film italien à voir en VO. Acteurs simples et efficaces dans un décors méditerranéen propre. On croirait voire un film français de 1970-80. Film qui remet en question les beaux combats humanistes des Hommes déconnectés du réel. On assiste au choc entre la réalité et la projection idéalisée d'une cinquantenaire. Il faut donc prendre chaque humain comme un être à part entière, avec ses préjugés pour aider à sa compréhension, et son unicité pour découvrir la personne réelle. Film humain, ou jalousie, omission et lacheté seront maîtres mais sans excès. Et encore une fois, l'habit ne fait pas le pape.
"Les gens biens", c'est une critique qui vient crescendo nous déranger, et nous interroger sur ces comportements qu'on peut tous avoir un jour ; vouloir faire le bien en respectant ses convictions. Petit monde bobo, où l'on essaye de parler pour exprimer ce qui ne va pas, ce qu'on a sur le coeur. Mais dans le fond, on n'échappe pas à la médiocrité et à l'étroitesse de son monde. Lorsqu'une prostituée, recueillie malgré elle, se retrouve dans la famille, tout semble se fissurer, et les comportements apparaissent moins humanistes au fil des jours. Une bourgeoisie toute petite, petite... Une comédie italienne dans l'esprit des films de Risi : axé sur une certaine satire sociale, et assez désenchantée dans le fond. Le film de Ivano De Matteo est un bon film, à l'interprétation impeccable, et si efficace!
La bella gente, Les gens bien est film sur les bobos et une certaine compassion passagère et sur la complexité et irrationnel de la nature humain. Le sujet est intéressant mais manque de rythme...
"Another Year" à la mode transalpine : un monde plein de vie, d'amour et de chaleur, peuplé de personnages très humains, trop humains, dont l'élan de générosité au contact de la réalité crève comme une bulle de savon. Tandis que la comédie se teinte d'amertume, la mise à nu des caractères aboutit à leur mise en relief. A signaler une scène de séduction, lumineuse, ensoleillée. L'amour naissant entre l'insouciant fils de famille et la jolie prostituée y éclate comme une fleur au soleil.
Un couple de bourgeois italiens décide d'aider une jeune prostituée ukrainienne alors qu'ils séjournent dans leur maison de campagne. Leur vie tranquille va dès lors être fortement perturbée par l'arrivée de cette jeune femme. Le scénario est assez plat et souvent simpliste, ne permettant pas d'explorer pleinement toutes les facettes de cette situation. La compassion de ces bobos transalpins et leur altruisme hypocrite laissent quelque peu indifférent. La faute à une narration mou du genoux et à un récit un peu poussif qui rend les personnages peu attachants. Interprétation d'ensemble honnête.
Aider l'autre, n'est ce pas avant tout s'aider soi-même en s'offrant une occasion de se faire bonne conscience ? Ainsi, lorsqu'il faut en arriver aux sacrifices et à l'engagement, est-on capable de poursuivre notre conviction, de surpasser notre lâcheté ? .. Jean Genet : "C'est facile d'être bonne et souriante et douce. Quand on est belle et riche ! Mais être bonne quand on est une bonne" .. Ou lorsque la peur de perdre son confort bourgeois nous rend humainement vil et méprisable ..
Un couple de quinquagénaires plutôt aisés recueille une jeune prostituée. Leur proche entourage, fils, belle-fille et voisins sont les témoins de cette situation surprenante dont les bonnes intentions de départ, au fil du récit, vont tourner vinaigre et révéler ainsi les véritables personnalités de ces soi-disant bienfaiteurs. Altruisme mal placé, égocentrisme latent, une certaine dose de vulgarité dans le comportement de ceux-ci, le vernis de ces gens bien montrera ses limites. Remarquablement écrit et interprété, ce film nous permet également de savourer la splendide campagne italienne. Dans le rôle de la prostituée, Victoria Larchenko apporte grâce et ravissement (ah, ses yeux verts …).
Je ne sais pas trop quoi en penser. Histoire qui se suit agréablement, mais qui ne m'a pas passionnée. Les personnages ne sont pas très attachants, sans que je puisse dire qu'ils jouent mal. Quelques jolies passages, une très belle Victoria Larchenko mais ce n'est pas suffisant pour pallier un scenario trop banale et sans surprise.
Ce qui est bien dans ce film, c'est qu'il est impartial. Pas de mensonges pour nous dire que la vie est belle, pas de mensonges pour nous dire que tout est possible. Au delà de l'histoire touchante de Nadia, une céritable question se pose : Les castes implicites qui se forment dans la société peuvent elles se melanger ? Peut on prendre une petite cendrillon et la transformer en princesse bourgeoise? La réponse est loin d'être évidente, et le parcours difficile et semé d’embûches de Nadia nous le prouve. Les différences entre deux milieux sociaux, peuvent elles être effacées ? Un film percutant et réel, touchant par son caractère non romancé, car même si l'histoire est belle et la cause juste, il n'en est rien, et chaque minute du film nous pousse à réflechir sur un fléau moderne, la cassure sociale. Le film n'en parait pas, mais ne se présente pas comme un réquisitoire contre la prostitution, mais plutot contre la bourgeoisie, contre justement ce que représente le titre " les gens biens". Alors, c'est quoi au juste La Bella Gente ? La classe aisée? Les gens cultivés qui ont des principes? Réponse dans le film ! A
Aider quelqu'un à sortir d'une situation délicate, faire une bonne action. Puis se rendre compte que nous ne sommes pas prêts à en assumer toutes les conséquences. Un film profond et très bien joué. A voir.
très beau film , profond et intelligent , les acteurs sont excellent (et particulièrement victoria Larchenko ) , paradoxe et contradiction d'une famille bourgeoise voulant se donner bonne conscience , mais quand la réalité rejoint l'utopie on se retrouve face à nos propres failles .
A partir de la prostitution, le film de Ivano De Matteo aborde de grands problèmes du quotidien : l’hypocrisie des bien-pensants dans les relations sociales et familiales, l'ordre moral (qui est à la morale ce que le snobisme est à la noblesse), la trahison et le manque de confiance. Une maîtrise technique et une direction d'acteurs abouties. La dramaturgie est élevée à un très haut niveau et la tension narrative en crescendo continu nous scotche à l'écran.