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Solostaran
2 abonnés
34 critiques
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5,0
Publiée le 28 mai 2016
C'est un vrai bijou d'animation. Les dessins ont l'air au premier abord très pauvres, mais ils n'ont au final à rougir d'aucuns autres. Et l'animation est une merveille. Quant à l'histoire, c'est un conte de La Fontaine croisé avec un traité philosophique et une étude du Japon féodal.
Les couleurs pastels associées au dessin épuré donnent une impression de légèreté. La première partie avec l'enfance de la princesse est un ravissement. La fin est un peu moins réussie mais l'ensemble forme une magnifique œuvre d'animation.
C'est magnifique. Le rythme plutôt calme de l'histoire ne se ressent pas du tout (pas vu passer les deux heures !) tellement on rentre rapidement dans l'histoire, tellement l'animation nous emporte - avec un procédé qui surprend pendant les premières minutes, habitués que nous sommes à d'autres techniques d'animation - et nous conquiert bien vite par sa beauté.
Un conte onirique au coeur des paysages naturels japonais
Après plus de 14 ans d’absence, le maître Isao Takahata, co-fondateur avec Miyazaki des Studios Ghibli, sort de son ombre pour nous délivrer l’œuvre d’une vie, celle de la Princesse Kaguya, vacillant entre ode à la nature et scepticisme de l’humanité. En effet, il adapte l’un des plus vieux contes, abordant des thèmes universels comme la famille, la religion, et l’amour dévoué. Une véritable merveille visuelle, reprenant l’esthétisme raffiné de la calligraphie japonaise du Xème siècle, cachant un discours moralisateur plus sombre et spirituel.
J'avais lu des tas de critiques dithyrambiques sur ce dessin animé. Alors oui, c'est original de faire un dessin animé en style "aquarelle", oui l'histoire dans son ensemble est assez jolie, et les "morales" qui surviennent tout au long du film sont intéressantes. Mais qu'est ce que c'est long, et qu'est ce que ça manque de rythme! Par moments, il ne se passe tellement rien que j'ai dû lutter pour ne pas tomber dans les bras de Morphée. Une déception.
Lorsqu'il découvre une enfant à l'intérieur d'une tige de bambou, un modeste paysan la recueille et l'élève, en étant persuadé qu'il devra en faire une princesse, ce qui ne l'intéressera pourtant pas forcément...
Cofondateur du studio Ghibli avec Hayao Miyazaki, Isao Takahata livre enfin le successeur de Mes Voisins les Yamada (sorti en 1999) avec Le Conte de la princesse Kaguya. Il adapte ici un conte populaire japonais et nous fait doucement suivre la vie et le destin de cette princesse découverte dans un bambou, élevé d'abord dans un milieu paysan où elle était heureuse avant d'apprendre une éducation noble et de voir plusieurs prétendants frappés à sa porte.
C'est avec délicatesse et émotion qu'il met en scène cette histoire aussi simple que belle et bien traitée. Long et souvent contemplatif, ce n'est jamais ennuyant grâce à l'atmosphère mise en place, souvent envoûtante et mélancolique mais aussi de la beauté de l'ensemble et les personnages, surtout cette princesse. Préférant une vie simple mais heureuse à celle superficielle d'une princesse, elle va régulièrement à l'encontre des mœurs alors en vigueur. On se sent assez vite proche d'elle où on la voit découvrant la vie et la terre, rencontrant des nouveaux amis et voyant l'essence de la vie et le bonheur s'éloigner peu à peu. Takahata en fait ressortir toute l'émotion et l'intensité, en étant subtil mais surtout simple, sans lourdeur ou excès, mais vraiment beau... et terriblement émouvant.
Visuellement c'est de toute beauté, assez épurée avec des couleurs pastels et un trait fin faisant corps avec l'atmosphère mise en place. S'attachant parfois à de simples détails, il livre de magnifiques tableaux regorgeant d'idées et propose une musique qui est en osmose avec l'ensemble. Créatif, Takahata livre un film passionné et sincère où il met son personnage face à la vie, des choix importants, les premiers rires, pleurs, amours ou doutes, le tout avec sensibilité.
Malgré l'arrêt de Miyazaki, le studio Ghibli montre qu'il peut encore compter sur des créateurs talentueux, passionné et sincère à l'image d'Isao Takahata qui retrouve ses pinceaux plus de 15 années après sa dernière production et livre là un portrait humain aussi beau que mélancolique et touchant.
Il y a pour moi plusieurs catégories subjectives de films : les films que tout le monde ou presque aime et que j'aime, les films que personne ou presque n'aime et moi non plus, les films que personne ou presque n'aime alors que moi si, les films que tout le monde ou presque aime mais pas moi et j'en suis content parce que ça fait "seul contre tous", et enfin les films que tout le monde ou presque aime mais pas moi et j'en suis pas content parce que j'aurais bien voulu l'aimer... Et "Le Conte de la princesse Kaguya", dernier film en date du réalisateur du "Tombeau des lucioles", fait partie de cette dernière catégorie. En fait, je ne l'ai pas détesté ; c'est juste que je ne l'ai pas aimé... Le dessin épuré est superbe, il y a quelques moments qui forcent l'admiration, en particulier l'épisode des prétendants, mais entre les longueurs, des personnages secondaires à peine esquissés (sans mauvais jeu de mots !!!), un manque d'émotion, découlant en partie de cela, j'ai pas adhéré. J'ai l'impression d'être un chantre anti-poésie en écrivant cela, alors que je ne le suis pas. C'est à peine, si j'ai pas envie de m'excuser mais au moins j'ai le mérite de la sincérité.
"Le conte de la princesse Kaguya" est une fable vivante et légère derrière laquelle se cache une myriade d'émotions. L'animation est superbe et soignée redonnant à l'animation japonaise un nouveau souffle, en accord parfait avec ce conte traditionnel. Une pépite !
Je n'ai jamais raté un seul Ghibli tant ces films me remplissent l'âme. Qui plus est Isao Takahata comme réalisateur, l'auteur du tombeau des lucioles, le plus beau film d'animation de tous les temps! Pourtant je suis resté sur ma fin avec ce conte. L'histoire est sans doute intéressante mais ces estampes japonaises ne m'ont pas fait rêvé comme ce fut le cas pour tous ces prodigieux films d'animation que sont le château dans le ciel, le voyage de Chihiro, si tu tends l'oreille, et bien d'autres. Pour une fois la magie n'a pas opéré sur moi mais je suis content que ce film ait été bien accueilli par la critique en général car j'ai une estime immense pour cette maison de production qui m'a fait vibrer si souvent et qui a su parler à mon âme. C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris le rachat des studio Ghibli par la maison Disney. Si cette information est vraie, j'espère de tout coeur que le ferment Ghibli va faire lever la grosse pâte Disney qui, à quelques exceptions près, ne nous prodigue plus que des oeuvres commerciales insipides que l'on regarde un jour et que l'on oublie le lendemain. Je remercie les studios Ghibli du fond du coeur pour leur travail immense, pour la poésie et le bonheur qu'ils nous ont apportés, pour les messages profonds qu'ils ont véhiculés et j'espère qu'ils auront une influence décisive sur le cinéma d'animation moderne. Pour tous ceux qui ne connaissent pas encore ces films (ils restent encore peu connus dans nos pays): vous êtes bien chanceux car vous allez découvrir pour la première fois des merveilles!
Déchirant de beauté… La scène où les deux tourtereaux s'ébattent aux dessus des herbes folles est tout simplement magique. Le miroir sans tain de l'amour fou, vierge, innocent. Le dessin rappelle d'ailleurs celui de Boucq (Piere de Lune), il est délicat et stimule l'imagination. Bref un film qu'on peut découvrir disons dès 5 6 ans, mais y a-il un âge pour poursuivre l'apprentissage de ce qu'est le deuil et qui ne nous aura jamais quitté depuis celui du ventre maternel ?
Le piège de ce conte aurait été de se contenter de coller à la légende sans oser développer la psyché des personnages. Mais Ghibli au contraire s'est attelé à développer une psychologie véritablement humaine chez la princesse tout comme ses parents adoptifs et tous les personnages en général, quitte à remettre en cause les notions pourtant si sacrées au Japon d'étiquette, de devoir, de rang, ainsi que l'idéal bouddhiste du nirvana. La bande son et les bruitages (cigales, craquements de branches, etc.) apportent une grosse dose d'immersion : on se sent véritablement porté au fil des saisons dans la campagne japonaise. Le contraste entre ce réalisme et le style simplifié du dessin est saisissant. Au final, cette œuvre donne à voir un concentré des plus belles merveilles de la culture japonaise, avec poésie, décence et une grosse dose d'humanité. On tient là un monument de contemplation, on se surprend à porter attention au rythme des floraisons, au vol des oiseaux dans le ciel, au chat qui passe par là. De bout en bout, on est intrigué, émerveillé, surpris, porté par des émotions si rares dans le cinéma d'aujourd'hui. Il ne vous reste plus qu'à vous laisser porter dans ce voyage extraordinaire en plein Japon ancestral.
la différence entre un dessin animé et un film d'animation est plus que claire dans ce type d'oeuvre. tres esthétique, poétique, la tradition japonaise par excellence.
Je me méfie toujours - peut-être à tort - de ce qui sort des dessins du studio Giblhi. Je ne dis pas que leurs films d'animations sont mauvais, loin de là, seulement je ne suis pas fan de leurs personnages principaux. Ceux-ci font presque toujours (en tout cas dans ceux que j'ai pu voir) preuve d'une niaiserie sans limite ou de caprices qui m'insupportent rapidement. Je dis bien presque car j'ai trouvé dans "Le Conte de la princesse Kaguya" une héroïne plus mature que les autres. Il faut dire aussi que vu ce qu'elle devient le temps passant, elle n'a plus de raisons de faire la fofolle. Sans s'attarder trop longuement sur l'animation imitation aquarelle, qui donne un aspect onirique et esthétique à l'ensemble, Isao Takahata brasse beaucoup de thème avec cette adaptation du "Coupeur de bambou". Il y parle entre autres des joies de l'enfance et de l'insouciance, de la tolérance, des valeurs très codifiées de la société japonaise (serait-ce une allégorie du Japon moderne ?) qui écartent tout bonheur de la vie d'une jeune fille, mais aussi de l'amour parental et l'amour tendre. Amours qui ne seront jamais consommés entièrement, au vu de la fin triste et déchirante. Un petit bijou d'animation qui nous vient - était-il besoin de le préciser ? - du Japon.
Une merveille poétique ! Pas fan de l'animation japonaise, j'avoue que ce film est un bijou de poésie tout en aquarelle. Quelques longueurs mais on se laisse facilement emporter par l'histoire de cette mystérieuse princesse née dans une pousse de bambou et qui en porte joliment le nom. La métaphore, peut-être pas évidente du premier coup, devient criante après quelques minutes de réflexion. La princesse n'est heureuse qu'au contact de la nature, qui ne ment jamais contrairement à l'effervescence citadine qui, elle, n'est que mensonge ? Tout cela pour faire entendre le cri des artistes d'animation traditionnelle à l'heure où les studios d'animation ont fermé: rien ne remplacera la beauté du dessin à la main face au leurre de l'animation en images de synthèse. Et si finalement, on reconnaissait qu'ils ont raison ?