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Tupois Blagueur
67 abonnés
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4,0
Publiée le 11 septembre 2015
Je me méfie toujours - peut-être à tort - de ce qui sort des dessins du studio Giblhi. Je ne dis pas que leurs films d'animations sont mauvais, loin de là, seulement je ne suis pas fan de leurs personnages principaux. Ceux-ci font presque toujours (en tout cas dans ceux que j'ai pu voir) preuve d'une niaiserie sans limite ou de caprices qui m'insupportent rapidement. Je dis bien presque car j'ai trouvé dans "Le Conte de la princesse Kaguya" une héroïne plus mature que les autres. Il faut dire aussi que vu ce qu'elle devient le temps passant, elle n'a plus de raisons de faire la fofolle. Sans s'attarder trop longuement sur l'animation imitation aquarelle, qui donne un aspect onirique et esthétique à l'ensemble, Isao Takahata brasse beaucoup de thème avec cette adaptation du "Coupeur de bambou". Il y parle entre autres des joies de l'enfance et de l'insouciance, de la tolérance, des valeurs très codifiées de la société japonaise (serait-ce une allégorie du Japon moderne ?) qui écartent tout bonheur de la vie d'une jeune fille, mais aussi de l'amour parental et l'amour tendre. Amours qui ne seront jamais consommés entièrement, au vu de la fin triste et déchirante. Un petit bijou d'animation qui nous vient - était-il besoin de le préciser ? - du Japon.
Il aura fallut attendre quinze ans pour qu'Isao Takahata revienne sur le devant de la scène avec ce nouveau long-métrage d'animation. Adapté d'un conte ancestral nippon, Princesse Kaguya raconte l'histoire d'une étrange jeune fille née dans un bambou, que son destin princier éloigne de la liberté, de la nature et par la même du bonheur. Ce film est original à bien des niveaux, à commencer par son style pictural épuré, rappelant les estampes japonaises aux tons pastel. Un ravissement permanent pour les yeux et un véritable pied de nez à tous les films d'animations contemporains, à l'esthétisme uniformisé jusqu'à l'ennui. Néanmoins, les 2H15 de ce récit universel et profond comportent quelques moments de flottement un poil ennuyeux qui nuisent à l'appréciation globale de l'œuvre.
Mêlant drame et fantastique, ce film est selon moi un petit bijou de l'animation, j'ai adoré les traits des dessins, la mise en avant de certains éléments, donnant une grande poésie à l'ensemble.
Très joli conte qui devrait ravir les petits accrocs au Père Castor et les grands, plutôt amateurs de manga spirituels et panthéistes. Belle méditation, entre autres aspects, sur la dure condition parentale, où l'on se demande souvent si on agit pour le bien de son enfant ou pour le sien propre à travers sa progéniture. Je dois dire tout de même que si les décors épurés et aquarellés m'ont ravi, j'ai été nettement moins convaincu par l'animation et le dessin des personnages, qui confondent un peu simplicité et simplisme.
L'animation pour un manga est original. La poésie et la magie opère dans cet univers qui nous fait découvrir l'ancienne culture japonaise. Le film est peut être un poil trop long et peut ennuyer même si pour moi cela n'a pas été le cas. note 8.4/10
Une histoire convenue qui s'étire sur 2h30 là où 1h30 aurait largement suffit. Alors, évidemment, il y a de beaux dessins style estampe mais la cohabitation n'est pas évidente avec d'autres dessins très laids ( la visage de la mère qui ressemble à un masque, les prétendants qui font vraiment peur et l'empereur avec son improbable menton). Et... autant le dire car c'est un parti pris personnel: ras le bol des frêles jeunes filles qui passent leur temps à rire d'une voix claire et surtout à sangloter. Le temps où les gens étaient enserrés dans toutes ces traditions à la c... est fini et tant mieux! Vive le XXIeme siècle! Les deux enfants qui m'accompagnaient ont aimé les chansons...
Magnifique ! "Le Conte de la princesse Kaguya" est un long-métrage d'animation qui pourrait paraître simpliste mais qui se révèle formidable. En premier lieu, la réalisation est excelente avec des images rendant hommage au cinema nippon. Par ailleurs, l'histoire est vraiment prenante puisque le scénario permet de captiver petits et grands. Quant aux personnages, chacun apporte son petit truc. Ainsi, le film est non seulement divertissant mais aussi très plaisant.
Entre « Le tombeau des lucioles » et « Pompoko » Isao Takahata à déjà si démontré qu’il était déjà fort en animation. Son « Le conte de la Princesse Kaguya » c’est quant à lui une histoire de princesse, plutôt chevaleresque même pas moment. En plus, d’avoir une féerie avec toujours cette petite parcelle d’émotion.. Un long métrage de 2h17 durant lequel j’ai eu dû mal par moment c’est vrai, mais il n’en n’est pas moins de toute beauté. A la fois doux et difficile comme récit pour une princesse forte attachante (tout comme ses parents). L’animation à un vrai travail de réalisation, les récompenses le prouvent sûrement. Puis, il y a plein de coutumes et de traditions. Enfin bref, un très beau conte poétique que nous voilà proposé même si un tout petit peu trop long à mon goût.
J'avais lu des tas de critiques dithyrambiques sur ce dessin animé. Alors oui, c'est original de faire un dessin animé en style "aquarelle", oui l'histoire dans son ensemble est assez jolie, et les "morales" qui surviennent tout au long du film sont intéressantes. Mais qu'est ce que c'est long, et qu'est ce que ça manque de rythme! Par moments, il ne se passe tellement rien que j'ai dû lutter pour ne pas tomber dans les bras de Morphée. Une déception.
Après Le Vent Se Lève du fameux studio Ghibli, dernier dessin animé de Miyazaki, c'est maintenant au tour du Conte De La Princesse Kaguya d'être diffusé en cette période estivale. Encore une fois, c'est un véritable ovni cinématographique, racontant alors l'histoire d'un coupeur de bambous qui découvre la naissance d'une petite princesse tout droit sortie d'une de ces branches, grandissant à la vitesse d'un bambou. Après une enfance rapide, ce paysan trouve également beaucoup d'or et des draps pour faire vivre convenablement cette princesse. Et l'intrigue principal commence lorsque cette famille part vivre en ville comme des nobles. Réputé pour sa beauté, la princesse attire tous les hommes et leur fait faire tout et n'importe quoi, leur obligeant même à mentir, dénonçant l'envie paresseuse des hommes ainsi que leur cupidité, leur idiotie ainsi que les tromperies qu'ils ont accomplis. Par ailleurs, cette princesse, libre de toute chose, apprend à apprivoiser son conditionnement forcé à la ville et au mariage plutôt qu'aux vertes prairies fleurissantes, à cause de son père, aveuglé par tant de prestige et de richesse. Et c'est ce qui fait en quelque sorte la faiblesse du film car il en devient prévisible par le thème qu'il traite, et déjà bien traité avant lui, le rendant alors plus lent alors qu'il possède une durée assez longue. Mais qu'on se rassure, le dessin est fabuleux et nous gratifie de magnifiques couleurs et plans notamment de jolis travelling dans cette bambouseraie au vert éclatant. Il n'est pas non plus exempt de poésie nous rendant tout d'un coup sensible et fragile aux différentes choses de la vie qui peuvent nous entourer d'autant plus que la musique permet de renforcer cet effet. Le Conte De La Princesse Kaguya est, comme son nom l'indique, un magnifique conte rempli de couleurs et de beauté mais possédant quelques failles dans sa trame narrative, échappant de peu au titre de chef d'œuvre. Le retour à la réalité fait quand même assez mal.
L'animation est d'une grande finesse poétique, la culture au pays de l'imagination est magnifique, la sensibilité de l'histoire est inévitable, mes larmes se transforme en rivière d'eau douce, une agréable sensation me submerge, ajouter à de l'onirisme philosophique, un dessin animé fabuleux 5 étoiles.
La fille de l'air Face à certaines œuvres on se retrouve démunis. Cette dernière de Takahata est de celles qui vous transporte du début à la fin, si bien que d'en faire la critique semble difficile et futile. Parce que tout est réussi et la beauté presque trop évidente pour la relater. Tentons tout de même d'éclairer ce soleil et peut-être de filtrer cette luminosité pour éviter l'éblouissement.Graphiquement c'est magnifique, les dessins sont fabuleux. Isao Takahata a le don incroyable de varier les styles. Au gré de l'atmosphère qui oscille, les traits peuvent être raides ou délicats. Selon l'ambiance l'image alterne entre grisaille et couleurs printanières. Esthétiquement c'est remarquable, une performance plastique qui s'accorde aux différentes humeurs de la princesse et aux saisons. L'animation exprime très bien les peurs, les colères, les joies et autres sentiments forts qui traversent les personnages. Une histoire qui déborde d'émotions et donc de vie.Jusqu'au bout du conte on est épris de "pousse de bambous" et son histoire fantasque. Dans les traditions du conte ce récit est plein de poésie et de rêverie. L'introduction est déjà fascinante, cela ressemble à un livre animé. "Le Conte de la princesse Kaguya" commence sur un ton innocent qui éveil notre âme d'enfant. On cours après les pas grandissants d'une future altesse. Pourtant elle grandit au sein d'une famille de paysans et ce cadre bucolique lui va à ravir, l'histoire d'Heidi au fond. La joie de vivre de cette enfant est communicative, autant que son désarroi qui suivra.Son père est exaspérant, lui qui au départ est très touchant. La dévotion qu'il voue à sa « petite princesse » devient une obsession bornée et finit même en ambition très personnelle. Ce comportement consternant est très exagéré mais confronté à l'écoute de sa mère ça accentue le tiraillement de Kaguya. Ce conte n'impose pas de morale simpliste mais pose un regard significatif sur la société japonaise mais aussi la beauté de l'enfance.Cette fable soulève parfaitement toute l'absurdité des castes et les convoitises qu'elle attisent. Les hommes se jettent aux pieds d'une parfaite inconnue. La princesse fait alors preuve d'un grand esprit en les envoyant concrétiser leurs belles paroles. Ils sont ridiculisés comme le papa arriviste. Kaguya voudrait rester la petite "pousse de bambous" qu'elle était.La petite Heidi a aussi un côté Peter Pan. Prisonnière de sa tour d'ivoire elle ne veut que retrouver ses amis, courir dans les champs et redescendre sur ses terres. Ce qu'elle comprend une fois étreinte ce n'est pas qu'elle doit revenir sur la lune, mais qu'elle deviens inéluctablement une adulte. Cette métaphore permet de voir la conclusion sous un angle bien triste. Le sous-propos pragmatique n'estompe jamais l'évasion de ce récit fantastique. Cette légende de la fille du coupeur de bambous répond à toute la rêverie et la beauté d'un conte. Une aventure pleine de charmes à tout les niveaux. Des personnages touchants, une magnifique musique et un esthétique admirable dans le dessin. A son crépuscule, le studio Ghibli vient d'offrir une petite sœur à Chihiro.