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lhomme-grenouille
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4,0
Publiée le 6 juillet 2014
Ouah ! Qu’est-ce que c’est beau ! Ah moi qui me plaignais il n’y a pas si longtemps de la standardisation des dessins-animés japonais à la sauce Ghibli, je reviens totalement sur ce que j’ai dit quand je tombe sur ce genre de joyau. Ne serait-ce que pour la créativité visuelle moi je m’y retrouve déjà amplement. Cela ne se limite pas juste au raffinement de ce crayonné si délicat (se serait-on inspiré « d’Ernest et Célestine » ?) car chaque moment de ce film relève de la réinvention permanente. Rien que ça, c’est juste sublime. Mais il faut qu’en plus, derrière tout ça, il y ait le poète Isao Takahata. L’histoire est à la fois légère, créative et parvient à dégager un beau mélange de poésie joyeuse et de douce mélancolie. J’apprécie d’autant plus que tout cela se fasse au travers d’un conte qui mêle habilement récit traditionnel et propos moderne. Et il faut qu’en plus de tout ça, l’ensemble s’amalgame parfaitement, notamment grâce à une musique totalement à propos. Non, franchement, je n’ai rien à redire : c’est face à ce genre d’osmose qu’on se rend compte qui sont les véritables artistes.
Deux nouveaux films du Studio Ghibli la même année, c'est un cadeau inespéré pour tous les fans de japanimation ! Une bonne nouvelle qui en cache une moins agréable puisque après les adieux à la réalisation d'Hayao Miyazaki avec Le Vent Se Lève en janvier, c'est au tour d'Isao Takahata de tirer sa révérence avec Le Conte De La Princesse Kaguya sur nos écrans cette semaine.
Un coupeur de bambou trouve dans une jeune pousse une toute petite princesse qui se transforme en bébé. La petite fille grandit plus vite que la normale aussi bien que le coupeur de bambou décide de partir en ville pour lui assurer une éducation digne d'une princesse. Rapidement la beauté et le caractère de la jeune fille suscite l'intérêt de tous les puissants jusqu'à l'Empereur en personne. Mais la princesse n'est pas du genre à se faire séduire facilement.
Quinze ans déjà que l'on attendait le retour d'Isao Takahata, réalisateur du cultissime Tombeau Des Lucioles. En 1999, il réalisait le film Mes Voisins les Yamada qui marquait un nouveau style pour le réalisateur qui avait souhaité garder le coté dessin très épuré du manga original. Si pour nous faire patienter nous avions pu découvrir en 2006 le film Pompoko datant de 1994 sur les grands écrans, l'attente fût longue pour revoir une oeuvre du co-fondateur du Studio Ghibli.
Pour son retour, Isao Takahata a choisi d'adapter Le Conte du Coupeur de Bambou, un histoire très connue au Japon qui a fait l'objet déjà de nombreuses adaptations sous toutes les formes depuis de nombreuses années. Pour garder un coté ancien à cette histoire, le réalisateur a opté pour un rendu graphique très proche de l'estampe japonaise. Il se démarque ainsi vraiment des autres œuvres du Studio Ghibli au style généralement reconnaissable entre tous.
C'est bouche bée que l'on va passer les 2h17 de ce long métrage tellement ce dessin animé est magnifique et poétique. Tout ce qu'on aime chez le Studio Ghibli est de retour dans ce nouveau long métrage, une animation incroyable malgré des graphismes volontairement épurés, une formidable bande son à nouveau signée par l'incontournable Joe Hisaichi, de l'humour, de l'enchantement et toujours la même poésie.
La Princesse Kaguya s'inscrit dans la lignée des jeunes héroïnes du Studio Ghibli. Une fille belle, courageuse et sure d'elle comme cela est quasiment toujours le cas dans les films issus de l'imagination d'Hayao Miyazaki. Des valeurs que même Disney et Pixar ont repiqués récemment avec Rebelle et La Reine Des Neiges dont les jeunes héroïnes partagent le même caractère que cette petite princesse. Impossible de ne pas craquer pour elle de sa première apparition à la dernière.
A 78 ans, Isao Takahata prouve encore que l'animation traditionnelle n'a pas dit son dernier mot. Le Conte De La Princesse Kaguya est une véritable leçon qui nous fait espérer que le réalisateur pourra transmettre son incroyable savoir faire aux héritiers du Studio Ghibli pour continuer à nous enchanter encore de nombreuses années.
Avec ce Conte De La Princesse Kaguya, Isao Takahata compense la petite déception du dernier Miyazaki un brin trop sérieux avec une nouvelle oeuvre qui va devenir très rapidement un nouveau grand classique à ranger à coté du Tombeau Des Lucioles. Nous avons certainement affaire ici au meilleur film d'animation de cette année et il sera sincèrement difficile de faire mieux.
C'est une splendeur! Deux heures d'émerveillement et d'émotions pour finir, sur le générique de fin, avec LA chanson qui déchiquette menu-menu !... J'avais oublié un moment que l'auteur de cette merveille était le réalisateur du sublime "Tombeau des lucioles". Magnifique!
Superbe conte nippon doux-amer au millésime probablement difficile d'accès dans nos contrées, Le Conte de la Princesse Kaguya est le magistral coup de pinceau d'une fresque bouleversante. De la magie enivrante de l'ouverture jusqu'aux esquisses sociales qu'elle invoque, c'est un tout superbement cohérent qu'emmêle l'œuvre de Takahata, les fantaisies mortelles de beauté côtoyant les thèmes aigres des codes sociaux et de la puissance de l'argent dans la simplicité éclatante de son environnement plastique. Hypnotique et épanouissant, le travail de la forme épouse toutes les nuances du fond, batailles pour la liberté et l'entendement, son incomplétude vivifiant la rage des couleurs et la vigueur des gestes. Dans la grâce d'un fusain dansant sur les régressions de l'Homme contemporain, Le Conte de la Princesse Kaguya impose la toute-puissance du mouvement comme souffle de vie, tracé contemplatif d'une poignante initiation terrienne qui, comme tout conte universel, demeure dans le cœur et dans l'âme.
Tout simplement le plus beau film que j'ai jamais vu. La musique sur la scène de fin... spoiler: absolument magnifique, j'ai pleuré comme rarement pendant un film
Isao Takahata se faisait rare sur nos écrans - "Mes voisins les Yamada", son précédent film date déjà de 1999 - mais revient en force avec ce joli conte folklorique japonais. En plus de nous faire passer rapidement du rire aux pleurs et vice versa, "Le Conte de la princesse Kaguya" dégage en plus une sublime poésie mise en valeur à la fois par des dessins magnifiques (couleurs à l’aquarelle et tracés crayonnés) mais également par les belles musiques de Joe Hisaishi. Bref, "Le Conte de la princesse Kaguya" est encore une fois une de ces perles de l'animation dont les studios Ghibli nous ont habitué. A ne pas rater.
Magnifique, le dessin sous ses traits très simple nous offre beaucoup de poésie, l'histoire un peu longue au milieu, reste une belle aventure humaine et lunaire, le père à qui l'on offre ce petit être oubli un peu son rôle protecteur pour devenir quelqu'un à travers sa fille. Le bonheur est il si simple ? en tous les cas beaucoup de poésie dans ce film d'animation.
Il en faut peut pour satisfaire notre curiosité ! Isao Takahata a misé sur une nouvelle approche originale signant un retour fabuleux. Rappelons, tout de même, quelques-uns de ses précédents succès pour le compte du studio Ghibi : Le Tombeau Des Lucioles, Souvenirs goutte à goutte, Pompoko et Mes Voisins Les Yamada. Ces animations ont prouvé qu’ils avaient une place à côté de celle de Miyazaki, en berçant encore nos mémoires les plus nostalgiques. Des moments partagés que l’on souhaite prolonger, qu’importe l’œuvre réalisé, tant que nous pouvons nous évader ainsi de nouveau. Le Conte de la Princesse Kaguya retrace une histoire mariant divinité et noblesse d’esprit. A partir d’une simple légende, l’auteur a réussi son tour bluffant, consistant à interroger le spectateur sur la destinés des personnages. Tout au long du long-métrage, ce sentiment adopté est d’une simplicité qui ne concurrence point le choix de l’image manuscrite animée. Un style mythique, convenant d’autant plus aux différents contextes que sur le fond de la culture japonaise. La légende veut qu’elle se réfère à la générosité des bambous et à la magnificence de la lune. Son personnage accroche immédiatement le spectateur dans sa ronde de compassion. En illustrant ainsi un modèle de perfection que l’on envie, tant bien dans la vie que dans l’esprit, la liberté n’a jamais été plus marquante auparavant chez le réalisateur. L’aveuglement vient alors, de tout part, ralentir la course du bonheur. De par sa longueur, ce film façonne, de manière très intelligente, la critique de la haute société japonaise durant une époque où toute tradition imposait loyauté et sincérité. Une audacieuse provocation qui ne jugeait pas par le statut mais par l’esprit. Toute conscience humaniste quelle qu’elle soit fut mis à l’épreuve, apprenant ainsi les erreurs décisives sur une vie. Une question de liberté est remise en cause sur Terre, car aucune loi, aucun acte ne peut définitivement garantir un bonheur souhaité. Ajoutons à cela des chants empreints d’un sens unique pour les valeurs de la vie. On se sent emporter, mais plus important, impliquer dans cette réflexion. Ces moments que l’on partage entre espoir et désespoir, où le fin mot de l’histoire restera des plus marquantes et des plus touchant. Si la prestation, la beauté ou la voix de la princesse ne vous a pas éblouit à votre tour, c’est un rendez-vous manqué avec un joyau des plus insaisissables de la culture japonaise !
Déchirant de beauté… La scène où les deux tourtereaux s'ébattent aux dessus des herbes folles est tout simplement magique. Le miroir sans tain de l'amour fou, vierge, innocent. Le dessin rappelle d'ailleurs celui de Boucq (Piere de Lune), il est délicat et stimule l'imagination. Bref un film qu'on peut découvrir disons dès 5 6 ans, mais y a-il un âge pour poursuivre l'apprentissage de ce qu'est le deuil et qui ne nous aura jamais quitté depuis celui du ventre maternel ?
Film de l'année 2013 ? Quelle galéjade. Long et ennuyeux. Je n'ai aimé que les 20 premières minutes. spoiler: En plus de l'ennui, la fin est d'une tristesse absolue.
D'une simplicité merveilleuse, d'une pureté enchanteresse, d'une humanité lunaire, d'une naïveté attendrissante, d'un humour espiègle, mais d'une force aussi... Les mots sont peu de choses pour retranscrire les émotions suscitées par ce chef-d'oeuvre intemporel. Isao Takahata a touché fort, très fort... le fond de nos coeurs ! "Le Conte de la Princesse Kaguya" est très certainement le point d'orgue de la carrière du réalisateur, et on ne pouvait rêver mieux. C'est l'histoire d'un bout de chou pas comme les autres - découvert par un vieil homme coupeur de pousses de bambou - qui grandira à la vitesse de ses expériences, et non du temps, pour devenir la "Lumière Rayonnante" du dit "grand monde" japonais. Un conte ancestral, des dessins au fusain et des peintures à l'aquarelle d'une simplicité déconcertante - qui n'empêchent pas pour autant les visages d'être extraordinairement expressifs -, de bons dialogues, une musique merveilleuse, et l'on reste scotchés pendant les presque 2h20 d'un miracle de chaque instant. Certaines scènes sont inouïes et poignantes, voire même jamais-vues spoiler: (la fuite du palais) , quand d'autres parviennent à nous tirer quelques larmes de bonheur spoiler: (l'envolée finale et le départ pour la Lune) . Les studios Ghibli seraient donc le dernier grand espace poétique du monde cinématographique ? Espérons juste qu'il ne s'agisse pas là d'un chant du cygne... Japoétique.
Magnifique. La direction artistique est majestueuse. L'admirable technique avec les lignes marquées et la colorisation stylisé ... c'est la patte de Takahata (la spontanéité du trait est bien là !). Un grand film d'animation, riche et émouvant.
En fait, c'est bien, mais c'est très long. Du coup, pour des adultes, oui, bien sûr, mais pour des enfants un peu jeunes, c'est par moments un peu difficile à suivre. Cela dit, les images sont très belles, on a l'impression de regarder des tableaux animés, des estampes... A voir en forme, en sachant que l'on visionne un produit culturel, plus qu'un divertissement familial, pour ne pas être déçu.