Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hastur64
229 abonnés
2 289 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 6 juin 2012
« We want sex equality » est un titre qui a le double avantage de faire anglais tout en étant parfaitement compréhensible par le français moyen qui connaît un minimum d’anglais même s’il faut l’avouer remplacer un titre en anglais par un autre titre en anglais tient parfois du ridicule, mais ici « Made in Dagenham » n’aurais rien dit, ni évoquée pour les Français même une fois traduit. Le film est une de ces comédies sociales comme en ont le secret les anglais, mais ici le voyage dans le temps ne nous mène pas dans les années Thatcher, ni même les années immédiatement postérieures à la dame de fer. On se retrouve dans les années soixante où les couturières de la société Ford basée à Dagenham Angleterre décident de faire grève pour être considérées comme des ouvrières spécialisées, mais devant le machisme condescendant des hommes elles se rendent compte de leur position de salariées de second ordre moins payées que les mâles, leurs revendications va prendre une toute autre ampleur avec leur volonté de mettre en place le salaire égal pour un même travail. Si la mise en scène est classique le sujet et l’interprétation des actrices principales confèrent au film un charme et une conviction qui emporte l’enthousiasme du spectateur. On a aucun mal à se ranger du côté de ces dames tant l’attitude des patrons, des membres du syndicats – tous des hommes – ainsi que de leurs propres conjoints est navrante de mépris et d’égoïsme. Un film à voir absolument pour constater que d’un les progrès sur la condition des femmes ne se sont mis en place que par le courage de ces dernières (parfois aidées par certains individus mâles moins bas de plafond que la majorité) et que secundo même si ce texte sur l’égalité salariale est passé, dans les faits l’écart et encore présent pour de nombreuses femmes dans les pays occidentaux. Un film militant travesti dans une comédie sociale pleine de charme.
Un véritable plaisir à regarder. Divertissant, avec de très bonnes comédiennes et comédiens, intéressant en plus... le film est une réussite totale grâce avant tout à l'énergie des acteurs donc et du sujet.
J'ai ADORE !! C'est vraiment un film engagé qui retrace un combat qui, malheureusement, n'est pas encore gagné à 100% On voit le cheminement de l'héroïne qui s'affirme peu à peu en leader de ce groupe de femme qui se bat pour que chaque femme britannique puisse avoir droit à un salaire égal à celui des hommes. Traduire cette lutte ouvrière féministe avec humour comme l'a fait Nigel Cole est une belle réussite.
En 1968, en Angleterre, la révolte gronde, les mécaniciennes sur cuir de chez Ford se mettent en grève pour obtenir le même salaire que les hommes. C'est à dire 2 fois plus. Leur demande est légitime à nos yeux aujourd'hui. Prétexte économique; la rentabilité pourrait être affectée par cette mesure ne bénéficiant pourtant qu'à 187 femmes sur 55000 salariés. Prétexte social; qui va faire cuire la soupe, repasser et nourrir la famille. Prétexte politique; comment faire accepter à toute la population une mesure progressiste, les hommes vivent mal cette perte d'autorité et de pouvoir et certaines femmes n'envisageaient même pas qu'il s'agissait d'une injustice. Chez Ford, bien malgré elle, une jeune femme timide fait de cette cause son leit-motiv: "We want sex equality". Naturelle et authentique, Sally Hawkins campe à merveille ce joli rôle de femme fragile révolté et capable de se transcender pour défendre une cause. Elle mène ces femmes jusqu'à la grève et la fermeture de l'usine Ford. Elles sont 187 contre la direction, l'Etat anglais engagé à soutenir le grand cousin américain, et les 50000 salariés hommes qui comprennent mal ces "suffragettes". Cette époque charnière et tous ses enjeux sont présents dans ce film que le réalisateur mène comme un spectacle divertissant plutôt que comme un film social. Le film est donc rythmé, bien écrit et souvent très drôle. Un joli plaidoyer pour la lutte d'un Achille contre un Goliath dans une époque où la grève générale se décidait sur un coup de tête: un autre temps. Pourtant ces personnes avaient des moyens financiers limités, le monde était plus solidaire. Voilà le spectacle est tout de même quelquefois agaçant par son aspect trop consensuel. Puis quelques sous intrigues n'apportent rien de plus à la démonstration et ne font qu'alourdir le film au prétexte de faire verser quelques larmes ou de nous indigner. La sous intrigue la plus inutile: l'ouvrière mariée avec un ancien parachutiste. A voir tout de même pour cette page d'histoire, peu souvent traitée par le cinéma, et le côté léger du film.
Je suis resté scotché du début à la fin. Un film émouvant. Je ne sais pas si c’est l’âge, les années Sarkozy, mais je suis de plus en plus sensible à la souffrance au travail, à l’inégalité dans le travail, à l’injustice, à l’inhumanité dans le travail. Je ne sors pas de l’œuf, mais ces films sont des piqûres de rappel. Le combat de ces femmes, et de sa leader Rita, impeccable Sally Hawkins, est remarquable d’abnégation et de sacrifice. Et que dire de la femme d’un des cadres, jouée par l’élégante Rosamund Pike, diplômée de Cambridge et qui ne peut pas exprimer son savoir parce que c’est une... femme. Pourtant, il y avait Barbara Castle qui n’a pas attendu le mouvement féministe pour occuper de hautes fonctions. Ce mouvement n’est pas vieux, certes, c’est au siècle dernier, ça a 40 ans ! Et il est regrettable qu’il y ait toujours des inégalités dans le monde du travail et que perdure encore quelques différences de salaires entre les hommes et les femmes. La société dans le monde de l’entreprise progresse à pas lents, très lents. Sally Hawkins est merveilleuse de tendresse, de fragilité et de détermination ; son personnage prend corps, de l’envergure au fur et à mesure que le conflit dure. Elle ne politise rien, son combat est purement social. Son rôle est nettement plus sympathique que celui dans « Be happy » où son personnage était assez irritant. Voilà un film instructif, bien construit. A voir en VO, évidemment.
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 14 décembre 2016
Personne ne croyait qu'elles feraient grève! Et pourtant, cette histoire vraie des 183 ouvrières de Ford firent beaucoup pour la cause des femmes en Grande-Bretagne! Drôle et touchant, "We Want Sex Equality", c'est du cinèma social comme seuls les anglais savent le faire où tous les personnages sont dans le vrai! Le tout menè par la pètillante Sally Hawkins qui ne se contente pas du minimum syndical! L'ècho qui rèsonne encore aujourd'hui sur ce thème est d'ailleurs èdifiant! Le film fait plaisir à voir pour ceux qui pensent qu'un peu de courage et de chaleur humaine peuvent amèliorer la sociètè! Pour la petite anecdote, le rèalisateur Nigel Cole a grandi près de l'usine de la grève! il se sentait donc concernè par le sujet de ce film attachant dont la mise en scène n'est jamais illustrative...
Ce que j'ai aimé dans Made in Dagenham c'est le rappel d'une époque plus simple, du moins en apparence, où les classes étaient clairement définies, les idéaux à défendre indiscutables et où la lutte permettait d'avancer, de progresser. Coté film on patine au démarrage, progresse grâce à des dialogues soignés et l'énergie des actrices avant de finir sur une émotion très forte sublimée par la prestation de Sally Hawkins. Au final un film de moeurs comme les anglais savent si bien en faire : immersif et réaliste dans sa description de la réalité sociale qu'il dépeint (costume, accent, dénuement matériel) Made In Dagenham assume aussi sa fonction de divertissement cultivant ce coté "I feel good" qui démarque les productions british de leurs homologues françaises. Une scène : la discussion d'avant meeting entre Rita et son mari
Le réalisateur nous offre une bonne surprise réunissant émotion, humour, répliques judicieuses, et entrainée par des acteurs de talent notamment comme Sally Hawkins. On note une mise en scène efficace, des costumes bien choisis et une bande bien choisie.
un film sur les ouvrières des usines ford dans la banlieue de Londres qui se sont révoltées en 1968 pour l'égalité des salaires A force de détermination elles ont fait craquer le patron ford et on obtenu gain de cause film social nous plongeant dans les années 68 tout y ait les costumes les coiffures le mobilier un vrai retour en arrière un bon film anglais l'actrice principale a un air d'audrey hepburn sujet toujours d'actualité
Décrivant une société patriarcale vivant dans la peur de l'émasculation, une comédie sociale pleine de bonnes intentions et calibrée pour plaire au plus grand nombre, plutôt agréable à suivre grâce à une interprétation sans faille et à un rythme soutenu mais qui ne sort jamais des sentiers balisés du genre et qui s'oublie finalement assez vite.
« We want sex equality », réalisé par Nigel Cole, est une comédie dramatique à tendance sociale qui revient sur un évènement survenu à la fin des années 60 et qui fut déterminant pour l’avancée de la cause des femmes dans le domaine du travail. En effet, au printemps 1968, en Angleterre, les employées féminines de l’usine Ford, n’étant plus considérées comme des ouvriers qualifiés, voient leur rémunération atteindre un niveau bien en dessous de leurs homologues masculins. Mené par Rita O’Grady, ce groupe de femmes va se battre pour l’obtention de la reconnaissance de leur droit à l’égalité, entamant une grève illimitée qui va peu à peu paralyser toute la production. Ces revendications aboutiront à l’adoption en 1970 d’une loi, l’Equal Pay Act, qui instaure au Royaume-Uni l’égalité de salaires entre hommes et femmes à compétence égale. « We want sex equality » est un film euphorisant au scénario bien construit et à la mise en scène dynamique. La reconstitution des années 60 est plutôt réussie avec musique, décors, vêtements et coiffures nous replongeant avec réalisme dans cette période de grand bouleversement social. Le réalisateur a choisi d’aborder avec une légèreté empreinte d’émotion ce fait de société en mettant en place une narration alerte finement dialoguée. Les interprètes sont toutes épatantes, à commencer par Sally Hawkins dans le rôle de Rita O’Grady. Ces femmes, déjà émancipées du fait qu’elles ont un emploi et apportent leur contribution pécuniaire au ménage, vont, dans un monde essentiellement masculin, mener cette lutte avec détermination, trouvant un soutien auprès de la secrétaire d’Etat à l’emploi, Barbara Castle. Les échanges verbaux de cette dernière avec ses collaborateurs durant quelques courtes séquences valent d’ailleurs le détour. « We want sex equality », par son sujet historique et par son traitement laissant une large place à l’humour, parvient à réussir l’amalgame entre chronique sociale et comédie légère, rappelant au passage que si les choses ont bien évoluées depuis quarante ans, l’égalité de traitement entre hommes et femmes pour un emploi équivalent a encore du chemin à faire.