Derniers Avis : We Want Sex Equality - Page 15

Encore une bonne surprise dans la famille de la comédie sociale anglaise. Je m'attendais à un film sympathique mais un peu vain à la Full Monty, et finalement c'est bien mieux que ça. Le film travaille bien sûr la veine politique et syndicale, avec ces histoires de grévistes chez Ford Dagenham, mais le situe aussi explicitement dans le contexte politique du gouvernement de l'époque et nous fait découvrir la figure de Barbara Castle. C'est aussi un chronique sociale, avec une peinture assez fine des rapports de classe (un grand truc anglais, ça!), des femmes de la classe ouvrière, de la vie dans les "lotissements" à la fin des années 60.
Enfin, et c'est peut être le plus importants, les personnages sont vraiment travaillés, attachants, finement écrits et magnifiquement interprétés; on se souvient plusieurs jours après de moments forts avec Connie, Sandra, Eddie et les autres...
Ca pêche un peu au niveau de la mise en scène et de la narration, très voire trop académique; mais ça reste un excellent moment de cinéma.

Aussi bon que "Les femmes du 6ème étage", même si les deux films n'ont strictement rien à voir, si ce n'est le plaisir que j'ai eu à les voir à peu de jours d'intervalle.

Rien que le nom et l’affiche donnent envie. Des femmes en soutifs dans une usine Ford, les années 60, et un vent de protestation dans les rangs.

Nigel Cole a su filmer ses femmes aux multiples désirs et contradictions. Il amène, grâce à la réalisation et au cadre, une douceur et une sensualité qui portent la force du propos. Sally Hawkins (Fleur du désert, Poppy, Une éducation, Never Let me go) prodigue à son personnage puissance et grâce de manière complémentaire. Ces camarades hautes en couleurs (de la blonde qui rêve d’être mannequin à la brune façon Hairspray) apportent une luminosité, empêchant de tomber dans le simple rapport de faits historiques.

Le réalisateur utilise peu d’images d’archives pour illustrer les faits, seulement quelques plans de coupes pour montrer le paysage urbain de l’époque (il me semble que ce sont des archives) mais également, en fin de film, nous montrant les vraies manifestantes de l’époque. Ainsi, il ne tombe pas dans le simple documentaire fictionnel, mais tend plutôt vers un embellissement de la réalité (inverse du documentaire ?), nous relatant l’histoire (avec ou sans H majuscule) avec humour et sensibilité.

Mais il s’agit avant tout de parler de la place des femmes, au travail mais aussi dans le couple. Pas facile de faire comprendre aux hommes qu’une femme peut-être autant qualifiée qu’eux lorsqu’elle est dominée par ses patrons (masculins) mais aussi par son mari ou le professeur de mathématiques de ses enfants. Les syndicats de la boite américaine, qui au début essayent de soutenir les ouvrières, leur demandent de se taire pour mieux laisser parler les hommes. Or, des femmes en colère qui souhaitent faire grève, ne vont pas se laisser marcher sur les pieds comme ça. Le film met un accent sur l’hypocrisie plus ou moins non consciente des hommes et questionne largement la place de chacun. Malgré le sens quasi unique de la réflexion (proféminin, antimasculin), il y a encore de la place pour que le spectateur puisse se faire sa propre opinion.

Film largement féministe, qui ne fait pas vraiment la part belle aux hommes. Et même si vers la fin, ça commence un peu à trainer, il n’en perd aucunement sa fraicheur ou son propos. À voir si l’on est une femme, à voir si l’on est un homme !!!

What a fucking good movie! Vraiment extra, drôle, sensible et hélas bien triste car on constate que les années 60 c'est le Moyen Age, vu qu'une telle situation n'existerait plus aujourd'hui. Mais bon, faut faire comme ces filles, faut y croire et pas lacher!

Magnifique, subtil, tout en finesse, juste, drole, émouvant. Encore Encore

film tres vrai , fait avec une grande intelligence, les actrices sont extras.

Voilà exactement le genre de film qui m'exaspère ! Le sujet en est une grève bien réelle menée par des ouvrières de Ford UK, aboutissant à faire plier la direction, les syndicats et le gouvernement.
Ca aurait pu et ça aurait du faire un film politique intense. Hélas !
A travers le prisme de Nigel Cole c'est un aimable divertissement où les ouvrières sont ravissantes, en permanence parfaitement coiffées et maquillées, et changent de tenue à chaque plan. Entre le misérabilisme à la Ken Loach et cette petite chose, il y a un moyen terme que le cinéma britannique a décidément bien du mal à trouver.
Quant à la réalisation elle est aussi indigente que le propos. Voilà donc un très bel exemple de comment rater ce qui aurait du être un film passionnant.

J'ai adoré, on s'attache tout de suite aux personnages. De belles personnes, simples. de l'humour dans cette histoire. Et la découverte d'une formidable actrice Sally Hawkins.

Un film passionant sur la lutte des femmes et la lutte syndicale. Sobrement interpréter mais avec un piquant "so british"

Nigel Cole est un cinéaste féministe. Les ménagères de plus ou moins cinquante ans qui posaient nues pour la bonne cause dans Calendar Girls ; la veuve qui cultivait du cannabis pour éponger les dettes de son défunt mari dans Saving Grace ; et maintenant, les ouvrières de l'usine Ford de Dagenham qui, en 68, luttèrent pour améliorer leur rémunération dans We Want Sex Equality. S'il n'est pas dénué d'humour, ce dernier film prête cependant moins à sourire, il y a une cause à défendre, et Nigel Cole se fait militant ardent dans le sillage de ces femmes. Il use de toutes les armes à sa disposition, y compris un soupçon de démagogie, mais le jeu en vaut la chandelle. Il a surtout soin de ne pas s'éparpiller, concentré sur son sujet, même s'il est bien obligé de rendre humaines ces passionarias en leur donnant une vie privée et sentimentale. De petites parenthèses qui ne nuisent pas à l'entreprise, dans un film social dont les cinéastes britanniques semblent détenir les clés. Il y a de l'émotion et une douce euphorie qui gagne, dans cette lutte qui est celle, bien connue, du pot de terre contre le pot de fer. Avec une Sally Hawkins aussi bonne que dans Be Happy, dans un registre différent, bien entourée d'actrices impeccables, sans compter ce matois de Bob Hoskins, We Want Sex Equality est un film déterminé, populaire, dans le bon sens du terme, et toujours actuel. Eh, le jour de la femme, ce n'est pas que le 8 mars. C'est toute l'année, et ce combat d'hier est loin d'être terminé aujourd'hui.

tres bon film,alternant humour et émotion avec une rare intelligence.

Une comédie ensoleillé et frais directement importé d'Angleterre avec la merveilleuse Sally Hawkins qui
nous avait éblouit dans "Be Happy" et qui une fois de plus nous éblouit et nous surprend dans ce film inspiré de fait réel.
Un film drôle et vivifiant qui a aussi son lot de drame, des personnages attachants et d'autres qu'on aime bien détester.
Des vannes cultes, de bon personnages, bref après la sortit du film, t'es de bonne humeur.

He bien voilà une petite"perle"que je vous recommande,parmi toutes les sorties d'aujourd'hui....Un excellent film sur la condition des femmes ouvrières,en Angleterre ,dans les années 60.On suit leur lutte pour obtenir tout simplement le même salaire que les hommes...malgré le peu de promotion sur ce film,je lui souhaite longue carrière!J'ai passé un excellent moment.

Très bon film. On suis ces femmes dans leurs combats pour l'égalité des salaires hommes/femmes pendant près de 2 heures sans se lasser ou s'ennuyer.

Je sors enthousiaste de ma séance avec l'envie de conseiller à tout le monde ce film plein d'humour, d'énergie et d'humanité. La troupe de comédiennes est une révélation et nous transporte immédiatement au coeur de cette lutte ouvrière, avec la tendresse des films dans la veine d'un "Billy Elliott" ou des "Virtuoses" que j'avais tant aimé.