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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 juin 2011
Dagenham nous rappelle furieusement que l'oligarchie capitaliste ne fait que s'adapter en réponse aux rares progrès sociaux, mais qu'elle possède toujours une bonne longueur d'avance sur le salarié écrasé et captif de sa propre condition. Ce film résonne étrangement, très justement.
Une plutôt bonne surprise. Nigel Cole a fait un film qui oscille entre légèreté et gravité, comédie et drame, sans basculer totalement dans l'un comme dans l'autre, parvenant étrangement à garder un équilibre bienvenu. Ne tombant pas non plus dans la démagogie (comme l'aurait sûrement fait un film français), "We want sex equality" est même un peu trop optimiste (43 ans après, on ne peut pas toujours pas parler de stricte égalité des salaires). Le film a quelques longueurs, mais avec un tel casting, ça passe plutôt pas mal. Sally Hawkins, aperçue brièvement dans "Never let me go", trouve ici un vrai rôle à sa hauteur. Pas forcément indispensable, mais quand même bien sympathique.
Même si le scénario est bien écrit, avec toutes les qualités que l'on connait aux comédies sociales à l'anglaise, c'est surtout Sally Hawkins qui retient le plus l'attention dans un étourdissant mélange de modestie et de force de caractère.
Lorsque "We want sex equality" aborde le thème de ce que l'on appelle aujourd'hui le feel good movie, c'est efficace, agréable et fortement appréciable, mais lorsqu'il adopte l'aspect historique (manifestation, révolte féministe etc..), un peu trop appuyé, cela peut en devenir agaçant, C'est dommage. Les acteurs sont en revanche assez bons.
Vu en avant première plus de trois mois avant sa sortie, «We want sex» propose sous son titre français discutable, un biopic british sous forme de feel good movie par le réalisateur de «Calendar Girls». L'histoire vraie et saisissante d'une jeune ouvrière comme les autres de l'usine Ford, dans les années 60, qui va se lever et porter en elle les espoirs des femmes d'une usine, d'un pays et déclancher au travers le monde de grands changements sur la condition des femmes. Un film social et politique qui aurait pu tomber sous le poids de son sujet mais qui préfère se la jouer comédie légère et pétillante. On va ainsi suivre un groupe de femmes attachantes, drôles et touchantes dans leur lutte pour l'égalité de sexes. Cette époque paraît tellement révolue aujourd'hui qu'elle en tire un bon potentiel comique : l'homme qui propose, la femme qui dispose ... Dans le film les rôles tendent à s'inverser devant une gente masculine parfois médusée (ça n'est pas sans rappeller le récent «Potiche»)! Le film doit beaucoup de sa fraîcheur à son casting et notamment à ses trois grands rôles féminins: Sally Hawkins (l'ouvrière qui monte) porte admirablement le film sur ses frêles épaules, Miranda Richardson (la ministre) est impeccable, quant à Rosamund Pike (potiche de son mari), déjà vue dans «Une éducation», elle inonde de nouveau l'écran de sa beauté et de sa classe. Pas toujours très habile dans l'émotion, l'intérêt est ailleurs, il réside dans la mise en images de l'émancipation de la femme avec ce qu'il faut de réflexion et d'humour pour rendre l'oeuvre historique fraîche et intéressante. Rien de réellement transcendant, mais le grand gagnant du festival britannique de Dinard ne manque certainement pas de charme.
D'un sujet en or massif 24 carats, Nigel Cole est passé à côté. Pourtant représentant du pays de Sa Très Gracieuse Majesté, pays qui règne incontestablement sur le grand cinéma social depuis des décennies (même s'il a dû partager ce règne pendant la grande époque du cinéma italien !!!), Nigel Cole rate ce film n'arrivant jamais à se montrer piquant dans le côté satire sociale du sujet, ni sur l'autre aspect qui aurait pu être vraiment croustillant du film : la guerre des sexes. Par exemple, l'amitié inattendu entre la principale meneuse des grévistes et la femme d'un des patrons n'est pas assez exploitée. Le film perd ainsi un gain important d'humour et d'émotion. Reste une belle interprétation en particulier pour ce qui est de Sally Hawkins. Une petite déception.
Nigel Cole est un cinéaste féministe. Les ménagères de plus ou moins cinquante ans qui posaient nues pour la bonne cause dans Calendar Girls ; la veuve qui cultivait du cannabis pour éponger les dettes de son défunt mari dans Saving Grace ; et maintenant, les ouvrières de l'usine Ford de Dagenham qui, en 68, luttèrent pour améliorer leur rémunération dans We Want Sex Equality. S'il n'est pas dénué d'humour, ce dernier film prête cependant moins à sourire, il y a une cause à défendre, et Nigel Cole se fait militant ardent dans le sillage de ces femmes. Il use de toutes les armes à sa disposition, y compris un soupçon de démagogie, mais le jeu en vaut la chandelle. Il a surtout soin de ne pas s'éparpiller, concentré sur son sujet, même s'il est bien obligé de rendre humaines ces passionarias en leur donnant une vie privée et sentimentale. De petites parenthèses qui ne nuisent pas à l'entreprise, dans un film social dont les cinéastes britanniques semblent détenir les clés. Il y a de l'émotion et une douce euphorie qui gagne, dans cette lutte qui est celle, bien connue, du pot de terre contre le pot de fer. Avec une Sally Hawkins aussi bonne que dans Be Happy, dans un registre différent, bien entourée d'actrices impeccables, sans compter ce matois de Bob Hoskins, We Want Sex Equality est un film déterminé, populaire, dans le bon sens du terme, et toujours actuel. Eh, le jour de la femme, ce n'est pas que le 8 mars. C'est toute l'année, et ce combat d'hier est loin d'être terminé aujourd'hui.
En 1968, en Angleterre, la révolte gronde, les mécaniciennes sur cuir de chez Ford se mettent en grève pour obtenir le même salaire que les hommes. C'est à dire 2 fois plus. Leur demande est légitime à nos yeux aujourd'hui. Prétexte économique; la rentabilité pourrait être affectée par cette mesure ne bénéficiant pourtant qu'à 187 femmes sur 55000 salariés. Prétexte social; qui va faire cuire la soupe, repasser et nourrir la famille. Prétexte politique; comment faire accepter à toute la population une mesure progressiste, les hommes vivent mal cette perte d'autorité et de pouvoir et certaines femmes n'envisageaient même pas qu'il s'agissait d'une injustice. Chez Ford, bien malgré elle, une jeune femme timide fait de cette cause son leit-motiv: "We want sex equality". Naturelle et authentique, Sally Hawkins campe à merveille ce joli rôle de femme fragile révolté et capable de se transcender pour défendre une cause. Elle mène ces femmes jusqu'à la grève et la fermeture de l'usine Ford. Elles sont 187 contre la direction, l'Etat anglais engagé à soutenir le grand cousin américain, et les 50000 salariés hommes qui comprennent mal ces "suffragettes". Cette époque charnière et tous ses enjeux sont présents dans ce film que le réalisateur mène comme un spectacle divertissant plutôt que comme un film social. Le film est donc rythmé, bien écrit et souvent très drôle. Un joli plaidoyer pour la lutte d'un Achille contre un Goliath dans une époque où la grève générale se décidait sur un coup de tête: un autre temps. Pourtant ces personnes avaient des moyens financiers limités, le monde était plus solidaire. Voilà le spectacle est tout de même quelquefois agaçant par son aspect trop consensuel. Puis quelques sous intrigues n'apportent rien de plus à la démonstration et ne font qu'alourdir le film au prétexte de faire verser quelques larmes ou de nous indigner. La sous intrigue la plus inutile: l'ouvrière mariée avec un ancien parachutiste. A voir tout de même pour cette page d'histoire, peu souvent traitée par le cinéma, et le côté léger du film.
Le réalisateur nous offre une bonne surprise réunissant émotion, humour, répliques judicieuses, et entrainée par des acteurs de talent notamment comme Sally Hawkins. On note une mise en scène efficace, des costumes bien choisis et une bande bien choisie.
Une petite merveille de réalisation, de mémoires et quel combat ! Mais quel combat ! Interprétations sans faille, mise en scène parfaite et un thème encore actuel ... malheureusement ! S'entrechoquent les dogmes, la politique et l'économie. Époustouflant ! 5/5 sans hésiter !!!
Les femmes mènent la danse dans 2h de drame historique plutôt réussies. On se prend vite à l'histoire et à l'ambiance, en particulier grâce à l'héroïne, dont l'interprète fait preuve d'un jeu sincère et très accrocheur (Sally Hawkins). We Want Sex Equality montre comment un simple combat peut prendre des ampleurs gargantuesques au niveau économique, social, et politique. Et si le film est si plaisant et intéressant, c'est parce que le réalisateur a pris le risque de parsemer le fil. De quoi passer un bon moment dans la perspective de se coucher moins débile le soir.
C'est tiré d'une histoire vraie, pourtant j'ai eu du mal à y croire tant l'ensemble est édulcoré et sans surprise, le scénario fonctionnant en pilotage automatique semblant écrit par un logiciel ayant intégré les derniers succès en vogue. Sally Hawkins minaude, c'est dur de l'imaginer meneuse de troupe. L'histoire prend toutefois une dimension universelle dans sa partie finale, c'est le point positif d'un film sans réel saveur autre que les tenues et froufrou de ces dames.
Un film sympathique sur une lutte syndicale dans les années pré Thathcher en Angleterre....La lutte syndicale n'est pa très approfondie et c'est surtout son contexte, presque de façon romantique qui est décrit, relations dans le couple, avec les amis, avec les syndicalistes...L'ensemble est assez édulcoré et très loin des passions et des rigueurs d'un combat important pour l'égalité des sexes...C'est plus émouvant que réaliste, c'est interprété par des syndicalistes plutot jolies et des actrices attachantes (Sally Hawkins, Rosamund Pike, Geraldine James, etc....)...J'ai eu peur que ce soit un documentaire, c'en est pas un et c'est un film romancé et attachant...Ne vous attendez donc pas à un film vérité....