"Femmes, je vous aime" comme le chante si merveilleusement Julien Clerc !
Vous faites avancer ce monde dans la bonne direction.Vous lui donnez son humour, son rythme, sa force et sa détermination.
Par bonheur, vous n'êtes pas seules. car à vos côtés, accélérateur et/ou fardeau, brave et/ou pleutre, héros et/ou misérable, il y a cet être extravagant, énervant, énervé, honteusement privilégié et inégalement votre égal : l'homme.
Ce film, qui demande un peu de patience (15 à 20 minutes) avant de se révéler dans toute son évidence, est dès aujourd'hui un must incontournable.
A sa base, un mouvement social de femmes en Angleterre qui travaillent dans des conditions difficiles et qui, en plus, ne sont pas payées le même salaire que les hommes pour des travaux semblables. Une injustice pure et dure.
Peut-on faire un Film Bonheur avec ça ?! Et bien mille fois oui. Quand on a du coeur et du talent, ce qui est, à l'évidence, le cas de Nigel Cole, réalisateur de "Calendar Girls", un autre Film Bonheur.
Dans "We want sex equality", le bonheur vient d'abord du sujet : de la façon naturelle de vivre de ces femmes, de leur façon évidente et drôle de s'engager dans leur combat, de leur façon forte et déterminée de le poursuivre, de leur façon intelligente, sensible et sensée de le faire aboutir.
Emotion et humour sont garantis tout au long de ce bijou de film dont l'action, basée sur une histoire vraie, se passe dans l'Angleterre des sixties.
Le bonheur vient ensuite du rythme donné à la narration. Pas de ralentissement dû à des gosses pleurnichards ou à un mari ringard. Ils sont tous bons et vrais. Parfois dépassés, parfois furieux, parfois décoiffés. mais vrais, sincères, drôles, humains, et donc beaux.
La scène du clash entre elle et lui est tout simplement magistrale.
Le bonheur vient enfin du suspense ! On est au cinéma ne l'oublions pas ! Et bien que l'on soit dans une histoire dont tout le sujet est dans le titre et que l'on sache que ça va bien se terminer. le réalisateur ne nous lâche rien, mais alors rien du tout, et cela jusqu'aux toutes dernières images.
Ah ! Pauvres pays qui n'avez pas encore compris que l'égalité des sexes représente une richesse aussi évidente qu'inouïe, une source de progrés et de bonheur considérable, un "grand pas pour l'humanité" à côté duquel celui d'Amstrong ne peut ressembler qu'à un futile entrechat.
Ah ! Pauvres pays qui empêchez vos femmes de vivre et de s'exprimer librement en les mettant derrière des murs, fussent-ils, de toile. Quelle erreur fondamentale vous commettez !
On ne sait jamais, imaginez que ce petit/grand film atteigne le cerveau d'un de ces dirigeants et lui ouvre les yeux.
On peut toujours rêver.
On est là pour ça.