Avis : Plan B - Page 2

Autant le dire tout de suite : il faut être un peu motivé pour apprécier Plan B, à savoir être homo et/ou aimer Buenos Aires. Car c’est lent, très lent. Heureusement, au bout d’un moment on se met dans le rythme, on guette toutes les nuances dans les voix de ces Vitelloni porteños (car on ne saura jamais ce qu’ils font dans la vie à part traîner au lit en sleubard, boire des Quilmes sur la terrasse et se parler pendant des heures de profil) qui laissent entendre que, peu à peu, l’ « idée » fait son chemin, celle que, après tout, il pourrait y avoir entre eux un peu plus que de l’amitié. Après, toc, plan fixe sur les terrasses un peu lépreuses de la capitale, les immeubles de Libertador qui montent la garde sur fond de soleil couchant et d’avions qui décollent d’Aeroparque. Toute la bande son de Buenos Aires est là : incessant trafic aérien et automobile, « rock nacional », familles qui s’engueulent dans les immeubles. Elle ponctue le tango-hésitation de Pablo et Bruno, entre reliquats machistes et faibles assauts sur leur ex-petite amie (au singulier, car c’est la même). Des femmes qui au demeurant paraissent beaucoup plus résolues que les mecs au niveau relations et sexe, et qui semblent regarder, avec fatalisme et sans trop de regret, ces quasi-trentenaires aussi immatures et mollassons que des ados leur filer entre les doigts. Comme des étudiants attardés, ils se complaisent dans un univers un peu crapoc, où on change rarement les draps, le torchon de la cuisine, ou les vêtements que l’on porte, où on ne prend de douche que dans les vestiaires, eux-mêmes assez douteux, du club de gym. Ils s’en foutent, ils sont amoureux, ou plutôt sont en train de l’admettre, l’un plus vite que l’autre, comme dans une relation « normale ». Et nous peu à peu on fond aussi, on guette le moindre geste de rapprochement , observe les tactiques amoureuses - bon OK tout en se rinçant un peu l’œil sur les contre-plongées très « caravagesques » des deux garçons dans leur sommeil, seule chair visible dans un film finalement assez pudique. La fin, aussi joyeuse qu’une plongée de gamins dans la piscine, ne vous fera pas regretter ces presque deux heures de cinéma délicat et humain, au total moins soporifique que de soi-disant blockbusters à la Inception.

Difficile de croire que c'est un premier film. Un vrai bijou fait avec pas grand chose.
Les acteurs et les personnages sont d'une subtilité touchante. On pense les avoir cernés et finalement on se retrouve tout aussi déboussolé qu'eux.
Il y a grain de film et une mise en scène qui rappellent les clichés intimistes de Nan Goldin. Le choix des lieux, la couleur, l'ambiance, un vrai régal pour l'oeil !
L'histoire ne tombe pas dans le mélodrame, c'est une comédie romantique intelligente, pas un énième film homo. Une jolie histoire d'amour. On tombe très vite sous le charme.
Allez le voir absolument ! moi j'y retourne :-)

Plan B est une merveille de sensualité d'émotion.
Les deux acteurs sont très convaincants et emportent notre adhésion. Le rythme du film qui a pris le parti pris de la lenteur parvient à nous faire croire à cette histoire d'amour où on progresse tout en douceur dans les sentiments.
le cinéma argentin prouve encore une fois qu'il est un des plus inventifs et audacieux du moment.

un film qui montre la vraie vie,
avec ses temps morts, ses attentes, ses doutes
le tout en version pas chiant,
c'est chouett'

Pure merveille. Du vrai cinéma. Ou quand l'image parle. A voir ABSOLUEMENT.

Voilà un film qui ne peut laisser indifférent ni dans le fond - 2 amis qui se cherchent sentimentalement - ni dans la forme - des plans fixes et peu d'action. Oui il y a des longueurs, des plans à l'intérêt douteux et une bande son qui se limite à des bruits sourds mais c'est peut être justement ça qui fait que les "vraies" scènes, celles durant lesquelles il se passe vraiment quelque chose, sont plus fortes et nous touchent. Je me suis laissée embarquer dans ce jeu compliqué des sentiments (les a priori, le regard des autres, notre propre acceptation) jusqu'à la combinaison finale qui arrive presque comme un soulagement.

Faire un Plan B c'est simple comme une recette de ... Berger (Marco) !
D'abord, il faut réunir quelques ingrédients : un couple, un "ex" mais aussi un seau, une pelle, un peu de sable ... le tout dans une ambiance Argentine ponctuée par les séquences d'un bruit sourd comme une bonne prise de tête qui revient à rythme régulier.
Ensuite, on se laisse porter par un jeu d'acteurs crédible et émouvant pour nous révéler (trop ? pour certains) progressivement une histoire sensuelle remarquable.
Gageons que le final du Plan B ne sera pas ... Banal !
J'ai aimé ... les 102 premières minutes (sur 103) !

Beaucoup de silence dans ce film rythmé par les bruits de la ville. Les personnages sont attachants et leur relation interpelle. C'est superbement pudique et intelligent.

Comme quoi, il ne suffit pas d'avoir des "noms" et un gros budget pour réaliser de bons films ...
Excellent, drôle, émouvant, sensible, acteurs formidables.
Ce film mérite vraiment d'être vu !

Beau coup d'essai pour ce premier film, et déjà une belle maîtrise. L'histoire, originale, servie par un très bon duo d'acteurs, plus profonde que l'apparente comédie légère derrière laquelle elle se cache, la multitudes de plans-séquences laissant le champ libre au jeu et au trouble naissant des personnages, et la photographie impeccable et variée, donnent à ce film une touche naîve (mais jamais dans le sens péjoratif), fraîche et fragile qui ne lasse à aucun moment. A voir!

"Plan B" est un petit bijoux du nouveau cinéma argentin! Les premières images y compris la musique placent le cadre. La respiration du film, des comédiens est parfaite et si vous entrez dans ce jeu subtile vous ne vous ennuyez pas une seconde! Ici pas de racolage, d'exercice de style et la révélation d'un très beau cinéma d'auteur un brin "romhehien". J'ai adoré cette visite de Buenos Aires, ses toits, ses sons sourds mais présents. L'éveil des sens de ce garçon qui se prend à son propre piège en voulant heurter son ex. copine. Une très belle histoire d'amour toute en suggestion et finesse de sentiments et d' émotions. Certainement LE FILM à ne pas râter cet été! Bravo!

Un film insipide sans aucun intérêt ou les plans à rallonge ne ressemblent
à rien. Aucune lumière, aucun plan champ contre champ. Un budget certe réduit et des acteurs qui ne font que se regarder ou attendre quelques choses. Des plans fixes interminables. Bref, un film ou j'ai pris un grand plaisir à dormir pendant 30 minutes et ou je n'ai pas arrêté de souffler tellement il ne de passait rien. En gros un film d'école quoi!!!!!

Film trop lent, histoire un peu bizarre

Plan B est un premier film et ça se voit. Bourré d'effets "académiques" intéressants qui ne font perdre en rien l'intérêt de l'histoire. C'est un film contemplatif, le sujet est posé dès les 5 premières minutes, le reste du film se basant sur la séduction entre les deux amants de Lau. Longs plans sur l'un, sur l'autre, il ne se passe pas grand chose mais pour celles et ceux qui aiment ce type de cinéma, c'est un régal. Les deux acteurs sont excellents ; d'abords dans leur rôle de potes, de gène qui est par moments palpable, d'incompréhension de ce qu'il leur arrive. Un vrai régal de voir ces corps aussi, loin, très loin des corps diffusés par les média gays (ou la façon de les mettre en avant).

Je me suis régalé même si je regrette la fin qui nous donne une route. J'aurais préféré traiter le réal de "salaud" et rester sur un non dit (mais, en même temps, on a tellement envie de savoir...).

Critique sur http://www.zelink.com - Le site des événements Gays & Lesbiens :

http://www.zelink.com/forums/t3675-Plan-B-de-Marco-Berger.html

Si vous avez un plan B pour la journée… Faites le ! L'un des 2 ou 3 pires films de ma vie! Le scénario est indigent et la mise en scène est arrogante et pédante à souhait. Il ne se passe quasiment rien pendant l'heure et demie. Les scènes sont interminables de lenteur (ex : un acteur va au toilettes, la caméra fixe l'autre qui attend pendant 5 vraies minutes…) et sont entrecoupées de plans fixes sur des verrues architecturales, des gros plans de murs ou de sable ou même des images floues, le tout sans bande sonore. En éliminant tout l'inutile, il y aurait eu de quoi faire un bon court métrage (10 minutes maxi) mais c'est totalement insupportable pour un long métrage.