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Un visiteur
0,5
Publiée le 11 avril 2010
C'est toute une génération d'ado-arriéré, dans sa mesure la plus éclairée, qui est décrite ici; une réalisation fidèle à la culture jeune d'aujourd'hui, dont l'obédience est ultra-vomitive. L'héroïne est incarnée dans une oisivité des plus écoeurante; visage pâle et neutre et ingrat à l'appui comme pour icônifier, universaliser, se faire le point de rattache de toutes les filles larguées par leur "bâtards" de copain. Il ne reste au final qu'une débauche manifeste du pire matérialisme; les effluves pestilentielles d'une génération élevée au portable, aux plaisirs immédiats dans l'adoration royaliste et dupante d'un macabre sulpicianisme.
Très belle surprise que cette Reine des Pommes. Un personnage principal très attachant qui nous embarque dans ses histoires souvent drôles, parfois tendres et toujours justes.
On aime bien la chansonnette de Lio, "la Reine des pommes", mais il y a un film d'une heure vingt quatre qui précède le générique de fin où ce titre peut être écouté. Dommage.
Apparemment je n'ai pas vu le même film que certains spectateurs qui comparent Donzelli à Demy, Truffaut, Mouret, Rohmer, Podalydès... Cette reine des pommes est sans saveur, filmé n'importe comment, mal écrit, mal joué. Une catastrophe de bout en bout. Valérie Donzelli, qui a l'air d'une personne charmante, devrait se consacrer à sa carrière d'actrice.
C'est frais, c'est pulpeux, c'est La reine des pommes. Le premier film de Valérie Donzelli est une bulle de savon qui éclate à la gueule comme ses repliques bien envoyées, certaines hilarantes. Truffaut et Demy sont ses mânes, Mouret et Podalydès ses cousins dans un humour que l'on qualifierait bien de décalé si le terme n'était pas aussi galvaudé. Donzelli, avec son physique boticellien oscille entre Pierre, Paul et Jacques, dans une sarabande amoureuse où la réalisatrice/actrice n'hésite pas un instant à se montrer pathétique ou furieusement pathétique (deux scènes érotiques qui font monter la température). Tourné en DV, le film a une photo grisâtre qui ne lui sied pas particulièrement, tant pis on passera outre. Le scénario est simple((t), le jeu des comédiens souvent faux ? Moui, et alors ? La reine des pommes est un film trognon, et pis c'est tout !
Un film sympa, sans plus. Le personnage de la cousine est marrant. C'est joué un poil faux. Je sens qu'il y a une intention cinématographique derrière ça, mais quelque chose me dit que ça m'échappe un peu.
Bricolé mais frais, chic et léger, le premier film très néo-nouvelle vague de Valérie Donzelli a les qualités de ses défauts et inversement. Avec une pincée de de Jacques Demy, un zest du Blier des Valseuses et beaucoup de Rohmer pour les références cinéphiliques, il campe une Adèle aussi désespérée mais moins folle que celle de Truffaut. Larguée par Pierre, elle trouve refuge chez sa cousine Rachel qui lui offre logis et nourriture contre un peu d'affection. Mi-Bécassine post-moderne, mi Fifi brindacier branchée, la Reine des pommes ne se contente pas de squatter chez sa parente, elle met en pratique son conseil : pour oublier il faut coucher avec d'autres hommes. Et Valérie Donzelli de mettre en scène et interprèter gracieusement ces fragment d'un discours érotique. Avec une vraie bonne idée cinématographique : faire jouer les quatre rôles masculins par le même comédien, le protéiforme Jérémie Elkaïm omniprésent dans cette exploration sexuelle d'une schizophrénie amoureuse. Il ne faudrait pas que son côté bobo (Vanessa Seward -Mademoiselle Azarro à la ville- en grande bourgeoise, les chansons de Benjamin Biolay, les jolis décors façon Elle déco …) masque les enjeux de ce marivaudage du XXIe siècle. Valérie Donzelli ose et s'expose dans des liaisons plus dangereuses qu'il n'y paraît, l'une des séquence les plus réussies étant sans doute celle du passage à l'acte sado-maso en plein parc Montsouris, avec bandeau et frissons garantis. Mais le vrai couple du film n'est pas celui d'Adèle et Pierre, Paul ou Jacques … Car Béatrice de Staël alias Rachel compose un personnage hors-champs qui emporte le film dans une autre dimension. A tel point qu'il aurait pu s'appeler La Cousine Rachel ! C'est lorsqu'elle apparaît que la salle vibre, c'est lorsqu'elle réplique (Oooooh bon ça suffit hein !) que la salle s'esclaffe. Véritable prototype, sorte de Gabin au féminin ou de croisement cinématographique improbable entre Charlot et Anna Magnani, elle ne ressemble à personne …
Difficile de ne pas se laisser attendrir par le premier film de l'actrice Valérie Donzelli. Même s'il est en grande partie raté, il fait souffler un vent frais sur la comédie française.
Le grand-père paternel de La reine des pommes pourrait être Tati, pour l'aspect dégingandé et parfois lunaire de l'actrice. Le grand-père maternel serait Trénet qui illustre le générique de début, et dont la fantaisie débridée peut servir de référence tutélaire à l'oeuvre dans son ensemble.
Dans ce schéma familial, le papa serait sans conteste Eric Rohmer, pour les dialogues à la fois précis et artificiels, et le phrasé parfois pompeux. Des oncles et tantes recommandables pourraient être recherchés du côté de Truffaut (la voix off !), ou Agnès Varda.
Pour le grand frère, Christophe Honoré s'impose : cette façon de pousser la chansonnette au beau mileu du film est un hommage direct aux Chansons d'amour, ainsi que cette façon de vouloir à tout prix ressembler à Chiaria Mastroianni en plaquant ses cheveux sur le front. Un petit frère naturel est bien entendu Emmanuel Mouret (Fais moi plaisir, Un baiser s'il vous plait) pour l'alliage mystérieux du salace, du précieux et du burlesque. Enfin la soeur est Agnès Obaldia (Romaine par moins 30), soeur en gaffes, en miss catastrophe et en gourde larguée par les mecs.
Petits moyens, caméra DV à l'arrache, scènes qui tombent à plat, approximations, tout est bancal mais rien est inintéressant, témoin ce pari impossible de faire tenir au même acteur les 4 rôles masculins principaux (et ça marche). D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/