Alors, je reviens du cinéma où je suis allée voir BARBIE...
Au début, je ne voulais pas y aller, rien que par rapport aux acteurs que je n'affectionne pas des masses...
Puis, j'ai lu les critiques, étonnamment bonnes ; même Télérama qui colle un 3 sur 5...
Le film a du succès, on parle de son second degré, de la mise en scène...
Bon, j'ai fini par me décider à y aller... J'en reviens avec l'amère sensation d'avoir foutu mon argent par les fenêtres...
Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de quitter la salle avant la fin du film, et bien, depuis que je m'étais égarée, un soir, dans une salle obscure, pour voir « Camping 3 ou 4 » je ne sais plus.
Pour être honnête, la première demi-heure est chouette, décalée, marrante et avec des références cinématographiques (en gros, c'est tout ce qu'il y a dans la bande-annonce).
Puis, petit à petit, on s'enlise dans un immense gloubi-boulga de bons sentiments, de wokisme et de féminazi sur la dure condition féminine dans le vrai monde qui, comme chacun le sait, est dominé uniquement par le mâle blanc cis-genre.
Alors, Ken, comme il est un peu con et délaissé, se fait entraîner, dans le vrai monde, par cette enivrante sensation d'être un mec, un dur, un vrai et on a tous les clichés du genre.
Barbie, après s'être fait traiter de fasciste par une ado en mal de reconnaissance, est désespérée et veut rentrer à Barbie land mais qui est devenu Ken land.
Avec l'ado et la mère de celle-ci,( atteinte de nostalgie par rapport à son enfance et l'effet « Madeleine de Proust » de voir une vraie Barbie), Barbie rentre donc à Barbie land pour combattre la suprématie masculine qui s'est emparée de son gynécée merveilleux.
Notez au passage, tout de même, que l'on cite réellement, dans ce film, l'expression « Madeleine de PROUST » (ce qui contribue à relever le niveau du film) et qu'un court extrait de « Orgueil et préjugés » avec le merveilleux Colin Firth est diffusé.
Cela est donc mon moment préféré du film (2 secondes)
Blague à part, je continue :, donc, Barbie, avec ses deux nouvelles copines (Latino, ça va de soi) combattent la suprématie mâle et blanche à coups de minauderies et de guitares et tout reprend un cours normal, sauf que, et c'est là que ça part dans tous les sens, Barbie a des états d'âme sur sa condition à Barbie Land et que Ken veut être aimé en tant que Ken par Barbie mais Barbie n'est pas amoureuse de lui. Car, bien entendu, Barbie, en tant que femme, se suffit à elle seule et n'a pas besoin du pauvre Ken dont on se demande ce qui va lui arriver.
Ça se termine (attention Spoiler!) par une Barbie qui devient humaine et qui arrive dans le monde réel et se lance dans des occupations primordiales et feminines. Je ne vous dirai pas lesquelles sinon je gâche tout le suspens.
Et ne parlons pas des passages looooooongs, très looooooongs, de chants de Ken et de Barbie sur leurs conditions existentielles respectives...
En résumé, j'ai beaucoup ri, pendant la séance, grâce à une spectatrice dont le rire, parfaitement ridicule, faisait rire un bon paquet de spectateurs...