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    Le Choix du destin
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    il_Ricordo
    il_Ricordo

    106 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2012
    Soldaat van oranje est une superproduction réalisée par Paul Verhoeven avant de partir en Amérique pour des films plus commerciaux, à l'instar de Wolfgang Petersen en Allemagne.
    Doté d'un très large budget, Le Choix du destin est certainement le film néerlandais le plus imposant.
    Le sujet est de taille, et l'on peut toujours puiser dans le conflit de 39-45 des sujets nouveaux et foisonnants pour le Cinéma. Il s'agit ici d'un récit choral qui se concentre sur l'éclatement d'une bande d'amis pendant la guerre. Avant, c'est le temps de la naïveté et de la rigolade, mais avec l'invasion allemande, il faut choisir son camp, et désormais rien ne doit être laissé au hasard.
    Trahisons, déceptions, échecs mais aussi succès se répandent sur la route des jeunes gens néerlandais qui choisissent le côté allié. Paul Verhoeven montre tout cela sans sentimentaliste, mais avec un regard objectif et même quelque peu froid, mais toutes ses scènes sont impressionnantes de détails et de perfectionnisme. Magistral mais non pas sans défaut, Le Choix du destin est ce que Paul Verhoeven a fait de mieux.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 209 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2020
    "Soldiers of Orange", superproduction à la dimension du cinéma néerlandais, marque l'aboutissement de la carrière nationale de Paul Verhoeven, cinéaste indépendant aux partis pris extrêmes que ce soit dans l'exposition de la sexualité ou celle de la violence. Après deux autres films mal reçus ("Spetters" en 1980 et "Le quatrième homme" en 1983), il s'exilera pour Hollywood afin d'y poursuivre la carrière que l'on connaît. Là encore sa soif d'indépendance le mettra progressivement en marge alors que la plupart de ses films ont été des succès au box-office mondial. Un retour aux Pays-Bas en 2005 condamne définitivement Verhoeven aux films à petits budgets difficiles à monter. "Soldiers of Orange" production nationale, la plus chère jamais réalisée, relatant le parcours du résistant controversé Erik Hazelhoff Roelfzema tiré de son livre éponyme, bénéficie en 1976 d'un large soutien des autorités, notamment pour les scènes de combats aériens, donnant à Verhoeven l'occasion de montrer un sens de l'épique qui mettra la puce à l'oreille des producteurs hollywoodiens et provoquera l'admiration de Steven Spielberg. Autour de ses deux acteurs fétiches, Rutger Hauer et Jeoren Krabbé, Verhoeven nous narre les trajectoires diverses de six étudiants en droit bien-nés de l'université de Leyde pris dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale. Si le scénario d'une facture classique montre bien à partir d'un groupe homogène, les choix radicalement opposés faits en temps de guerre, de la résistance au soutien inconditionnel à l'ennemi en passant par l'indifférence totale, le manichéisme n'est jamais de mise chez Verhoeven qui s'évertue à montrer que souvent les circonstances décident pour les hommes. Au-delà des personnages fort bien dessinés et interprétés, "Soldiers of Orange" montre la fragilité et l'inanité de la révolte des Pays-Bas dans ce conflit alors que la famille royale s'était exilée à Londres où la reine Wilhelmine tenta de mener à distance une résistance assez peu efficace comme le montre le film. Modèle de la manière de faire un film à grand spectacle avec des moyens restant limités, "Soldiers of Orange" qui ouvrira les portes d'Hollywood à Verhoeven reste tout de même moins surprenant et captivant que certaines de ses premières œuvres comme "Turkisch Delices" ou "Kattie Tippel".
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    148 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2015
    C’est le premier film de Verhoeven que je vois dans sa période hollandaise et c’était vraiment très bien, une belle fresque historique comme je les aime avec un petit quelque chose en plus. La principale force de Soldier of Orange réside dans ses personnages qui bénéficient d’un excellent traitement d’écriture et qui évoluent vraiment au fur et à mesure de l’avancée du conflit. La phase introductive du film voit ce groupe d’amis se former, chacun avec sa personnalité suffisamment détaillée pour tous les cerner même si l’action est principalement centrée sur Erik et Guus. Verhoeven évite tout de même de tomber dans le piège de trop délaisser les personnages secondaires et garde un juste équilibre, ce qui permet vraiment de s’attacher à ce groupe de potes. Groupe qui se verra séparer à la fois physiquement et idéologiquement par l’invasion allemande.

    Soldier of Orange allie le tragique et le comique pour créer finalement une féroce satire de la guerre notamment sur un plan socio-politique. Le film ne manque pas d’humour même si le fond de l’œuvre est tout de même assez dramatique. Le traitement de la guerre est ici vraiment original avec une dérision assez incroyable. L’armée néerlandaise qui capitule alors que le conflit vient à peine de démarrer, l’équipe de bras cassés qui va faire de la résistance, la reine qui gouverne toujours dignement son pays qui ne se résume plus qu’à une simple maison avec jardin dans la banlieue londonienne… Cette dose humoristique permet d’apporter une touche de légèreté appréciable qui, mine de rien, appuie plutôt bien la dimension aventuresque du film.

    Il faut aussi noter que l’ensemble de l’histoire brille grâce à son absence de manichéisme primaire. Si certains liens entre personnages restent amicaux, d’autres se brisent sans toutefois disparaître totalement. J’ai adoré ce passage où Erik danse avec son ancien ami devenu collaborateur. Tu sens une certaine rancœur entre les deux personnages tout en les sentant encore attachés l’un à l’autre grâce au fond d’humanité qui leur reste. En ça Verhoeven a signé un grand film sur ce que représente l’amitié, les rapports humains en règle générale, et sur le « choix du destin » (ça n’enlève rien au manque d’inspiration du titre français…). C’est aussi un film sur les choix que l’on nous impose et que l’on s’impose. Et Soldier of Orange fait preuve d’une grande subtilité qui s’exprime aussi par une absence de jugement de valeur sur l’action des personnages. Pas de glorification de l’héroïsme qui est illustré ici comme un moteur de la résistance et de la victoire avant de se retrouver noyé dans le tumulte de l’après-guerre. Un héroïsme dont certains ont payé le prix fort. J’ai aussi aimé la façon avec laquelle Verhoeven traitait ces morts. Brutales, sans concessions, les héros disparaissent subitement à l’image de leur mise à mort, d’une violence sèche. Comme si ils n’avaient jamais existé et c’est bien ça le plus dramatique.

    Ce film a franchement de tout. De l’aventure, de l’humour, du drame, du suspense. Et tout ça traité de façon très intelligente. Mais (car il y a toujours un mais), je trouve qu’il y avait matière à développer encore davantage le film, à l’enrichir de détails pour constituer une plus grande fresque encore et épaissir encore les autres personnages plus secondaires. Ceci dit, c’est sûrement le cas de la version télé dont je souhaite très fortement la venue dans nos contrées un beau jour. Loin de la représentation manichéenne de la guerre assez représentative du genre, ce Soldier of Orange constitue une belle bouffée d’air frais avec une vraie ambiguïté et une belle ambition derrière. Voici une nouvelle preuve, si il en fallait encore une, que Verhoeven est bel et bien un patron.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 décembre 2016
    Pour son quatrième long-métrage, tout juste après son drame méconnu "Katie Tippel", Verhoeven s'autorise une incursion dans le film de guerre d'après ses souvenirs de l'armée.
    "Le choix du destin", racontant une histoire dans l'Histoire, décrypte la vie d'une bande d'étudiants à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Une fois la guerre déclarée et la capitulation des Pays-Bas signée, la destinée de chaque individu va prendre une tournure inattendue. Certains vont collaborer, d'autres résister. Mais leur union va perdurer malgré les divergences de chacun... .
    Pour leur quatrième collaboration, le tandem Verhoeven-Soeteman nous plonge littéralement dans les arcanes de l'Histoire hollandaise à travers la vision individuelle de la guerre. Une revue de l'Histoire à travers les yeux des personnages. Ou quand le Hollandais violent nous fait part de son analyse étudiante et édifiante de la Guerre 1939-1945.
    Scènes de bravoure, d'arrestation et d'espionnage se font la part belle par rapport aux explosions-fusillades dantesques du genre. C'est là que le futur metteur en scène de "Robocop" se démarque des clichés habituels du film de guerre classique. Pas de violence en excès, mais du stylisme (le début et la fin du film est caractéristiquement atypique), du lyrisme (grâce aux moments intimes dont le réalisateur ne peut se défaire) et même parfois de la tension nerveuse à l'image du duel final qui prend l'allure d'une danse mortellement peu revigorante. Peu de violence donc (traitée néanmoins avec efficacité) pour ce genre de film qui prend le temps de s'accorder le privilège de ne jamais juger les agissements des personnages. "Le choix du destin" reste dans le constat pur et dur de la Hollande prise sous les feux ennemis. Ainsi, le manichéisme est largué, de même que la résistance.
    Le casting nous emmène lui aussi dans les tourments de la Guerre. Rutger Hauer et Jeroen Krabbé (les deux habitués de Verhoeven : la série télévisée "Floris", "La chair et le sang" pour l'un et "Spetters", "Le quatrième homme" pour l'autre) tiennent le film d'un bout à l'autre sans que l'on s'ennuie. Ce duo, magnifiquement charismatique, est suivi par des seconds couteaux intéressants : Derek de Lint (vu dans la série "Poltergeist, les aventuriers...", "Deep impact") et Edward Fox (Habitué du film militaire. "Un pont trop loin", "Chacal" de Zinneman).
    Pour conclure, "Soldaat van Oranje" (1977), exercice de style sans précédent et épopée guerrière traitée du point de vue néerlandais, est une production nationale indépendante considérée à juste titre comme l'un des meilleurs films de Paul Verhoeven sur ses terres. Il continuera sa carrière hollandaise avec "Spetters" qui fera scandale et "Le quatrième homme", succès critique indéniable. "Le choix du destin" : 3 étoiles sur 4.
    Spectateurs, hauerisez vous !
    konika0
    konika0

    29 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2016
    En 2006, le fabuleux Black Book racontait l'occupation des Pays-Bas par les nazis à-travers les yeux d'une résistante. 30 ans plus tôt, Verhoeven réalisait Soldier of Orange (Le choix du destin, autre titre) sur le même thème mais du point de vue d'une bande de potes traversant comme elle peut une période compliquée. Chez Verhoeven, le Bien et le Mal se disputent toujours et sont finalement indissociables tant le Mal est humain et le Bien un masque que revêt le héros mais qui cache mal ses pulsions. Ici, chacun ses choix. Collaborer ou résister ou juste tenter de traverser la tempête sans y laisser sa peau ? S'il y a bien un héros dans cette histoire (très très bon Rutger Hauer comme d'hab'), il est empreint de doutes et ne se drape pas dans le jugement moralisateur envers son prochain au choix différent. La production ne lésine pas sur les moyens et la réalisation est vive, riche et n'a pas pris une ride. On est pris par l'intrigue et le film (plutôt long) défile à vitesse grand V. Très bon moment donc !
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2013
    Avec Le Choix du destin (également connu sous le titre Soldier of Orange), Paul Verhoeven délaisse son attrait pour la sexualité (il y a juste quelques seins nus à trois ou quatre reprises) pour un autre de ses intérêts principaux : l'Histoire. Comme trente ans plus tard avec Black book, il traite la Seconde Guerre mondiale par l'intermédiaire d'une histoire vraie tirée d'une autobiographie. En effet, même si certains aspects sont romancés, l'essentiel des péripéties (même les plus surprenantes) est véridique. Cette histoire vraie permet à Verhoeven de nous offrir un très bon film d'aventures tout en nous montrant la complexité des comportements en tant de guerre (la traitrise d'un des personnages peut être compréhensible même si elle n'est pas excusée) et l'aspect vain que peut parfois recouvrir l'héroïsme (finalement, Erik cause plus de morts qu'il ne sauve de vie par ses actions héroïques; la prévision de l'alliance future des Etats-Unis et de l'Allemagne contre les Communistes...) : comme toujours avec Verhoeven, il n'y a ni blanc et ni noir mais toute une palette de gris.
    Il faut également noter qu'il existe deux versions du film en DVD (notamment dans le coffret regroupant les films néerlandais du cinéaste) : une version française dite version cinéma et la version hollandaise (celle qui est réellement sortie au cinéma aux Pays-Bas) dite drirector's cut. Il faut prioritairement voir la seconde version. En effet, la version française, en étant plus courte d'une demi-heure, accélère le rythme de la narration et ressemble plus à un zapping qu'à un récit possédant une structure solide (chose renforcée par des indications de dates non précisées dans la version originale, ce qui souligne de grosses ellipses). Ainsi, alors que la version française peut paraitre décevante (même si on sent bien que le film possède un fort potentiel), la version intégrale nous offre un excellent film de guerre évoquant un aspect peu traité au cinéma : la résistance aux Pays-Bas.
    Malgré sa qualité, Verhoeven arrivera à faire encore plus fort sur le même thème avec Black book (peut-être son meilleur film).
    Benjamin A
    Benjamin A

    719 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2015
    Avec "Soldaat van Oranje", Paul Verhoeven braque sa caméra sur le destin de six amis néerlandais qui vont voir la Seconde Guerre mondiale modifier leur vie et les mettre face à leur destin.

    Quatrième film de Paul Verhoeven, "Soldaat van Oranje" retrace la vie de ses six hollandais, notamment deux d'entre eux, durant cette seconde guerre mondiale, les plaçant chacun dans divers camps et positions. Verhoven ne fait pas dans l'héroïsme mais dans l'humain, montrant comment ils vont réagir à cette guerre et l'occupation, souvent subissant plus les événements qu'autres choses, parfois influencé par divers éléments extérieurs (protéger ses proches, fuir le danger...). Verhoeven évite tout manichéisme et ne dresse pas de jugement, mais préfère analyser les comportements et se montre même humaniste, montrant que d'un camp à l'autre, on n'est pas forcément diamétralement opposé et que l'on reste avant tout humain et on subit les événements.

    C'est notamment sur le personnage de Rutger Hauer qu'il braque sa caméra, que l'on découvre d'abord bizuter puis qui va peu à peu s'associer aux résistants mais souvent sans forcément le vouloir, se retrouvant malgré lui dans des périples risqués. Moins cru qu'il a déjà pu l'être, Verhoeven mêle drame, guerre et histoire d'amitié, sans oublier quelques petites touches d'humour, avec brio, faisant ressentir tout un éventail d'émotion pour les personnages auxquels on peut s'identifier, allant de l'attachement au dégoût et sachant donner de l'importance à plusieurs, tout en restant braquer sur Rutger Hauer.

    Bénéficiant d'une belle reconstitution, qu'il met bien en valeur, il nous transporte de avec brio au cœur de cette guerre entre la Hollande et l'Angleterre. Sachant prendre son temps pour bien développer les personnages, il donne du rythme, de l'importance et de la tension aux enjeux importants. Teinté d'une certaine mélancolie et parfois du sentiment d'une vie gâchée, il fait ressortir toute l'émotion de ses personnages, pour faire de son film un drame humain touchant qui ne manque, en plus, ni d'actions, d'humour ou de rebondissements. Devant la caméra, les interprétations sont excellentes, chaque acteur sachant se fondre dans la peau de son personnage, mais mention spéciale à Rutger Hauer qui fait preuve d'un charisme, d'un magnétisme et d'une présence incroyable

    C'est avec talent, subtilité, émotion et justesse que Verhoeven dresse le portrait de ses âmes humaines qui vont va voir la Seconde Guerre mondiale modifier leur vie et le monde, livrant tout un éventail d'émotions en passant du rire aux larmes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 juin 2013
    Un film absolument passionnant qui nous montre la résistance chez les néerlandais. Sans aucun doute le meilleur film de Verhoeven période hollandaise. Les chaînes publiques seraient bien inspirées de programmer des soirées bataves du réalisateur en VOSTFR en "prime", au lieu de nous endormir avec des téléfilms!
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