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Caine78
6 843 abonnés
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3,0
Publiée le 23 mars 2018
Près de trente ans avant « Black Book », Paul Verhoeven se penchait sur la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, déjà côté néerlandais. « Soldier of Orange » manque un peu de moyens et son scénario n'est pas toujours très clair, l'empêchant de basculer parmi les très grandes réussites du genre. Pour autant, on prend un certain plaisir à suivre ces aventures menées avec intelligence et habileté par le réalisateur, ce dernier évitant tout manichéisme, à l'image des relations complexes et parfois presque troublantes qu'entretiennent certains personnages. Verhoeven a ici (relativement) foi dans la nature humaine, ce qui ne l'empêche pas d'être fort lucide sur cette dernière. Les scènes d'action sont convaincantes, et malgré les réserves évoquées précédemment, le récit est doté de belles qualités dramatiques, notamment grâce à la force et la complexité de certains protagonistes, interprétés avec talent notamment par Rutger Hauer et Jeroen Krabbé. Pas le meilleur de son auteur (contrairement à ce que j'ai pu lire, parfois), mais un vrai bon film de guerre, doté d'une très belle bande-originale et faisant honneur aux hommes qu'elle décrit, sans doute enrichi par sa version « Director's Cut » dans laquelle j'ai eu la chance de le découvrir. À voir.
Petit pays traditionnellement neutre, la Hollande se fait broyer en un clin d’œil par l’armée Allemande en 1939. De 1938 à 45, six étudiants vivront cette guerre chacun à leur façon. D’abord de leur côté, avant que les engrenages du conflit ne les contraignent à entrecroiser leurs destins, tant de loin que parfois dans la franche intimité. Du temps de sa carrière européenne, Paul Verhoeven nous décrit dans ce film de 1977 une version belgo-anglo-germano-hollandaise de la Seconde Guerre grâce aux témoignages authentiques d’une résistance hollandaise mal connue, incarnée pour l’un de ses héros par un jeune Rutger Hauer. Malgré son rythme aujourd’hui un peu lent on assiste au travers d’aventures, de combats et de stratégies, aux différentes options adoptées en cette période trouble, celle du résistant, du collabo, du traitre victime de pressions trop fortes, du transfuge dans une Angleterre qui permettra un combat actif et une participation à la première hypothèse d’un débarquement aux Pays-Bas.
Le destin de 6 étudiants durant le Seconde Guerre Mondiale et leur évolution dans le conflit. C'est un film pas mauvais même s'il n'est pas toujours évident de reconnaître la totalité des personnages. Une bonne approche de la guerre et de ceux qui y ont pris part en tant que résistant, collaborateur et engagé.
Le choix du destin, un film qui vaut le coup d'être regardé même si pour moi il n'est pas à classer dans les meilleurs films qui traitent de la 2nde guerre mondiale. Ce film retrace la vie de jeunes étudiants fortunés qui ne se sont pas de soucis pour leur avenir mais dont le destin est rattrapé par le guerre. Ils vont tous y plonger intensément pas toujours dans le même camp. Ce film s'intéresse surtout aux personnages, à leur nature...humaine, plus qu'aux scènes de guerres. Malgré ça les décors sont bien soignés. Aujourd'hui on note tout de même que le film a vieilli, un petit peu en tout cas. Le scénario est bien construit mais aurait mérité un peu plus de précision pour le spectateur, il est un peu difficile de savoir qui est qui, et qui fait quoi.
Le DVD du commerce contrairement aux 4 autres contenus dans le coffret de sa période hollandaise ne possède que la version française ce qui nuit grandement à qualité. C'est d'autant plus vrai que nous sommes en permanence en contact avec des acteurs devant parler 3 langues différents : hollandais,anglais, allemand dans une ville située en Hollande et une autre en Angleterre. Quel dommages! Pour le reste, la belle mise en scène de Verhoeven est bien présente dans des extérieurs qui captent les regards ainsi que sa faculté de nous rendre très proche ses personnage y compris dans les moments d'intimité filmés simplement. Ce film est un témoignage personnel de l'histoire hollandaise durant la période située entre la déclaration de la guerre de 39/40 et l'armistice de 1945, il ne diffère pas beaucoup de ce qu'il a pu se passer en France y compris la tonte des femmes soupçonnées d'avoir fréquentés les occupants. C'est fort, c'est émouvant, c'est accablant et sans doute moins encore que la réalité, on y sent quelques souvenirs du réalisateur pourtant fort jeune à cette époque. Soldier of orange est évidemment à rapprocher de Blackbook tourné 28 ans plus tard toujours en Hollande, un coffret DVD des deux en VO serait bienvenu.
Peu de gens sont familiers avec la période hollandaise de Verhoeven et c'est bien dommage car elle renferme quelques pépites à l'image de ce Soldaat Van Oranje. Adapté des mémoires d'un célèbre résistant néerlandais, le quatrième long-métrage de ce réalisateur raconte le destin de 6 camarades d'université contraints de choisir entre résistance, collaboration et neutralité après la défaite des Pays-Bas durant la seconde guerre mondiale. Bien que parrainé par la famille royale et traitant d'un sujet sensible, Verhoeven arrive à livrer un film honnête, qui n'exagère en rien l'importance (assez réduite) des Pays-Bas durant le conflit et qui traite tous ses personnages sans manichéisme. Ne s'embarrassant pas de longues réflexions sur la guerre, le cinéaste base son film sur l'action plutôt que sur l'émotion, ce qui a pour effet de dynamiser l'intrigue. Néanmoins, il se dégage en permanence de cette œuvre une étrange dissonance entre l'insouciance des personnages et la gravité de l'époque qui m'a empêché de prendre certaines situations avec autant de sérieux qu'elles l'auraient mérité. C'est le seul reproche que je ferais à ce film qui est une preuve de plus que la carrière de Verhoeven n'a pas attendue Robocop pour décoller. A voir en version "directer's cut", bien entendu.
Ce quatrième film de Paul Verhoeven, également connue sous le titre "Soldier of orange" était un projet très ambitieux pour un pays où l'industrie cinématographique est quasi-inéxistante. Il reste d'ailleurs toujours le plus gros film hollandais jamais produit à ce jour. Son tournage parainé par la reine fut un évènement national et le film fait désormais parti de la culture populaire hollandaise. Surement le gouvernement de l'époque y voyait une façon de rétablir la place de la résistance hollandaise durant la guerre; un "Jour le plus long" national. Ironiquement le film ne montrera que la quasi inutilité de celle-ci. Toujours est-il que Verhoeven dirige son film sans complaisances historique et de manière efficace (et tyranique parait-il). Une efficacité qui lui sera reproché par les critiques hollandais, accusant le film d'être trop commercial et pas assez philosophique à l'image du reste de la production cinématographique du pays. Mais en contre partie, cette efficacité attirera l'attention d'Hollywood sur Verhoeven (on connait la suite...), le film fera une carrière honorable (pour un film européen) aux USA, où là, les critiques l'encenseront. Pour sa sortie DVD, le film bénéficie d'une version longue.