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Acidus
726 abonnés
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3,0
Publiée le 16 octobre 2013
Sur un excellent concept, Bertrand Blier peine à l'exploiter convenablement tout au long de l'intrigue. Si "Le Bruit des glaçons" démarre fort, le film perd progressivement de sa superbe ( scénario devient confus, dialogues rébarbatif,...) pour un final baclé et incohérent. On appréciera tout de même le ton glauque, sombre et pessimiste ainsi que cette ambiance lourde ( dans le bon sens du terme) peu présente dans le cinéma français de ces dernières années.
Je prends quelques risques en accordant la moyenne au dernier film de Bertrand Blier... tout simplement parce qu'il faudrait remonter à Trop Belle pour Toi pour retrouver l'honorable verve du cinéaste, verve présente dans ce Bruit des Glaçons... Effectivement l'ami Bertrand nous avait habitué au médiocre depuis quelques films, nous livrant la plupart du temps des long métrages quelconques, tournant autour d'eux-mêmes, reposant certes sur d'excellentes idées mais trop souvent systématiques, forcés voire ringards. Retour assez prometteur, cinq années après Combien tu m'aimes ?, avec cette fable tendre et féroce, une nouvelle fois totalement absurde, folle et parfois même émouvante. Bien sur pour Albert Dupontel, hilarant en charogne sympathique, mais aussi pour Jean Dujardin, surprenant en écrivain cancéreux, noyé dans l'alcool et la solitude. Il n'empêche que l'ensemble reste assez maladroit, un peu poussif et un brin convenu... Semi-réussite donc, qui laisse toutefois entrevoir la renaissance du dialoguiste le plus débridé du cinéma français. A découvrir.
Même si le film dépasse le niveau des "Côtelettes", force est de constater que la grande période créatrice de Blier est terminée et que ses mots d’auteur et calembours de vieux libidineux ne séduisent plus guère. Le couple Dujardin /Dupontel en fait des tonnes et on lui préférera Anne Alvaro, qui fait jeu égal avec eux et dont le nom est curieusement en bas de l’affiche... C’est du niveau d’un médiocre théâtre de boulevard filmé, malgré quelques passages réussis (les incursions du délicat Emile Berling ou de Myriam Boyer, sarcastique en faucheuse gouailleuse).
Pas trop mal. Il est vrai que j’apprécie Jean Dujardin et Albert Dupontel (pour lui, plus en tant que comique), et que la trame du Bruit des glaçons m’avait semblé assez originale, mais ce que j’avais pu écouter de ce film m’a poussé à ne pas trop en attendre. J’ai bien fait. Certains passages d’une scène à une autre ne sont pas très réussis, et finalement, le sujet n’est pas traité de manière telle qu’il est réellement suffisant pour véritablement occuper son heure et demi. Je suis quand même déçu.
Le cinéma de Bertrand Blier s'est toujours caractérisé par la recherche de la provocation et de l'absurde. De ce fait, Blier Junior a toujours été un cinéaste à part. Mais moi, il y a un truc qui me pose problème. La provocation, l'absurde, c'est bien joli, encore faut-il que ce soit au service de quelque chose. Or, dans le cas présent, c'est clairement au service du vide. On va être franc: l'idée de ce cancer personnifié qui vient rendre visite à sa prochaine victime, c'est vraiment génial et prometteur. Mais le hic, c'est que passées les dix premières minutes, on a fait le tour de la question. Et Blier se retrouve alors dans l'obligation de broder. Son film n'a tellement rien à proposer qu'il ne peut, en derniers recours, qu'inclure un deuxième cancer personnifié. Hélas, l'effet de surprise est passé. Et ça ne suffit pas à réveiller le pauvre mec qui regarde. Autre chose, la fin: je suis d'accord pour qu'on nous offre des fins qui nous cueillent. Le cinéma français en manquent cruellement. Mais bon là, c'est super craignos quand même... Blier trouve la fin la plus ridicule qui soit. Bon, ça me fait mal de le dire parce que j'étais fan de l'idée de départ, mais c'est un naufrage.
L'idée de base est vraiment originale et les acteurs sont au top de leur forme. Je ne m'attendais pas à voir une comédie dramatique aussi décalée et je suis satisfait du rendu final. Ça nous fait réfléchir mais également prendre conscience que lorsque l'on a un cancer, ce n'est pas forcément une fatalité, vous comprendrez pourquoi ... Pour moi, ce n'est pas du grand cinéma, mais pour une fois, j'ai trouvé que ça changeait des films classiques du genre. 12/20.
En panne d'inspiration Blier ? Il est vrai que lorsque l'on voit ses derniers films, non seulement il ne sont pas très bons (Les côtelettes, Les acteurs) mais qu'en plus ils sont de plus en plus espacés. Avec Le Bruit des glaçons, il remet un peu la machine en route principalement grâce à son duo d'acteur : les "Dudu". La complicité du tandem du Convoyeur Dupontel/Dujardin fonctionne à merveille et s'approprie les bons mots de Bernard Blier avec délectation. Ça ne vaudra jamais Depardieu et Dewaere mais ça s'en rapproche. On retrouve également le goût de l'absurde propre à Blier visible dans Buffet Froid et cie et les répliques cinglantes qui claquent parfois déclamées face caméra. En prime, petite nouveauté : une bonne dose de tendresse. Alors que le sujet du film est plutôt morbide (un cancer qui vient rendre visite à un écrivain), Blier parvient à le rendre romantique et émouvant. Ce n'était pas gagné d'avance. A consommer sans modération.
Quel drôle de film que ce dernier Blier. Un huis-clos délirant, absurde, décalé et plus joyeux que mélancolique. Les acteurs sont excellents : Dujardin et Dupontel s'en donnent à coeur joie et leurs répliques font souvent mouche. Si on accepte le curieux postulat de départ et que sl'on se laisse prendre par le minimalisme extrême de la mise en scène, on passe un très bon moment. Les seconds rôles féminins tenus par Anne Alavaro et Myriam Boyer sont aussi délectables. L'ensemble donne lieu à une étrange farce comico-existentialiste déroutante mais plaisante. Moins provocant qu'à l'habitude, la verve de Blier , auteur iconolcaste demeurre pourtant avec ce petit bijou ciselé et surréaliste. Une bonne surprise.
Après la projection, la plupart des spectateurs se sont entendus et ont eu le même mot pour décrire le film : "spécial". Effectivement, il y a de quoi être assez surpris par le montage et le ton. Dérouté parfois même. Mais jusqu'aux dialogues assez particuliers, le réalisateur assume le côté barré de son film. Pour le public, le résultat est parfois difficile à avaler bien que le certains passages soient amusants. Rien à redire en revanche du côté des acteurs, très bons dans l'ensemble.
Décevant le sexe s'invite dans l'histoire et la comédie reste superficielle. Le duo reste tout de même réussi mais la vision des choses du réalisateur reste trop vieux jeu.
Vendu comme une grosse comédie alors que le film n'en est pas une. Certes le film comporte de bons moments de franche rigolade mais le film possède clairement un ton dramatique sur cet homme qui fait le bilan de sa vie à l'arrivée imminente de sa mort. Un bon divertissement, intéressant et bien interprété qui, par le jeu poussé de ses acteurs et son habitude à briser le quatrième mur, pourrait très bien passer en pièce de théâtre.
Malgré son sujet, « Le bruit des glaçons » de Bertrand Blier (2010) est un film délicieusement mené ! Dès l’introduction « Je suis votre cancer. Ça serait pas mal de faire un peu connaissance. Je n’en ai pas pour longtemps, au maximum 3 mois » … le ton du film est donné. Le tandem Dujardin / Dupontel fonctionne à merveilles : Dujardin avec sa barbe et sa moustache nous fait ainsi oublier ses rôles amusants et Dupontel qui « fait son boulot, nettoie les trottoirs » est pétillant avec des yeux de malice lorsqu’il faut faire une première injection de morphine du fait d’une migraine ! Une grande astuce du film est d’avoir doublé cette histoire avec celle de Louisa (Anne Alvaro), la gardienne de la grande bâtisse de Dujardin dans les Cévennes, car elle aussi aura le droit à la visite de Mme Cancer (Myriam Boyer) avec « une belle petite grosseur dans le sein » … et plus tard « je vais commencer à ganglionner » ! Le film crépite ainsi de répliques jubilatoires, dignes des premiers films de Bertrand Blier et en dehors de la scène entre le fils de Dujardin et Louisa dont l’apport au film est pour ma part inutile, il n’y a pas grand-chose à jeter ! La fin est ingénieuse (et il le fallait bien) avec une interprétation magnifique par Nina Simone de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. Les cadrages, la lumière et les décors sont superbes » … bref un très grand film malgré un sujet ardu à aborder de prime abord !
Le style Blier avec ses personnages qui parlent sans arrêts, même à la caméra, des situations lourdes de sens soulignées par des dialogues mordants... Tout ça ne m'a jamais convaincu. Pour celui-là, le train-train habituel avec des acteurs hyper motivés. Seule Anna Alvaro est émerge de tout ce bazar. Dupontel gesticule comme d'habitude, et Dujardin en fait des caisses dans la vulgarité intello. Où veulent-ils en venir ? On finit par ne plus chercher en attendant la fin, qui arrive heureusement rapidement.