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Maqroll
157 abonnés
1 123 critiques
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4,0
Publiée le 20 novembre 2011
Il y a décidément une épidémie de films traitant du sujet - délicat s’il en est - du cancer ces derniers mois. Si je n’ai pas vu le Restless de Gus van Sant, je peux citer l’impudique et calamiteux La guerre est déclarée qui traitait le sujet sous l’angle du racolage larmoyant et l’excessif Toutes nos envies, mal pensé et mal maîtrisé. Voici donc une version de Bertrand Blier… On y retrouve bien sûr l’un de ses thèmes majeurs, l’amitié virile pour ne pas dire l’homosexualité masculine dans cette intimité d’un homme avec son cancer. On y retrouve aussi son goût d’accompagner ses films de musiques (classique ou jazz), toujours choisies de façon pertinente et qui ont souvent valeur de contrepoint. On retrouve enfin son habileté pour manier la métaphore dans des variations de plus en plus subtiles ainsi que son art de la poésie… Même si l’ensemble est, comme toujours, un peu trop nombriliste, un peu trop « élitiste » à un certain sens du terme, l’idée est cependant très bonne. Au niveau de la distribution, Albert Dupontel, qui incarne le cancer de l’écrivain (Jean Dujardin), joue un peu trop à la manière de Depardieu… Il ne lui reste plus qu’à prendre quelques kilos pour ressembler encore un peu plus à son modèle ! Passé ce détail, le reste de l’interprétation est excellent : Jean Dujardin est égal à lui-même c’est-à-dire convaincant et efficace et la révélation de ce film, Anne Alvaro, apporte une touche d’originalité aussi imprévue que bienvenue. La fin, en pied de nez à la mort, est une échappée vers le rêve et l’impossible… À savourer sans retenue, et merci une fois de plus à Bertrand Blier de nous donner une œuvre aussi forte reflétant son immense amour de la vie.
Même bourré au vin blanc, je sais faire la différence entre un bon Blier et un mauvais. Et celui-ci est mauvais, malgré le jeu excellent des comédiens. La faute à la mise en scène, aussi folklorique que soit la musique, les regards caméra inutiles, le choix des actrices, j’ai rien contre elles mais il y a quelque chose qui cloche. Et il ne sert à rien d’espérer un nouveau Beau-père ou Valseuses pour un réalisateur qui a maintenant 71 piges ! Bertrand Blier a du voir un épisode de la série « Dead like me » pour le point de départ et a sans doute relu « Vivons heureux en attendant la mort » de Pierre Desproges, qui parlait de son cancer. Une version punk de « l’aigle noir », de Barbara eut été plus judicieux comme musique.
Sur une idée originale et décapante, Blier réalise un film assez décevant, brouillon et ennuyeux. Peu brillant pour l’humour noir, son film part dans tous les sens, mélangeant méchanceté, tendresse, absurdité, poésie (très peu), philosophie de bistrot ; vraiment je préfère les Anglais pour ce genre d’exercice. Seules deux qualités émergent, celle du jeu des acteurs et celle des dialogues, au cordeau. Nous sommes loin du Blier des années 80… tout le monde vieillit !
Je craignais une catastrophe: j’avais tort. Il y a pas mal d’imperfections, mais sur les fondamentaux, «Le Bruit des glaçons» tient la route. D’abord, c’est globalement bien écrit. Une bonne idée de base, des dialogues qui font souvent mouche, un humour noir qui fonctionne : Bertrand Blier auteur montre qu’il a encore de la ressource. Et puis, c’est bien joué - et là, bravo à Bertrand Blier directeur d’acteurs. Jean Dujardin est vraiment excellent - une étape de plus dans la progression d’un comédien qui non seulement dispose d’un physique avantageux et d’un don inné, mais qui en plus sait se confronter à des rôles exigeants. Albert Dupontel en fait beaucoup, mais toujours à bon escient, dans un rôle (le cancer) pas facile à rendre crédible. Ces deux-là tiennent la baraque. Anne Alvaro, au jeu peu spontané, fait très "grande-comédienne-de-théâtre-qu'on-ne-voit-pas-assez-au-cinéma-et-c'est-dommage-car-vraiment-qu'est-ce-qu'elle-est-excellente-en-comédienne-de-théâtre-qui-fait-du-cinéma", mais tient quand même bien sa partie. Même si la narration se perd parfois en bavardages, mêmes si certains gags sont forcés et certaines scènes lourdingues ; même, surtout, si Blier ne va pas au bout de sa démarche, avec ce final en forme de pirouette qui ne convainc pas, on tient tout de même là un film original et souvent poignant, par sa capacité à rire d’un sujet qui ne s’y prête à première vue pas du tout
un film avec deux acteur qui joue très bien , qui traite un sujet pas facile à vivre qui peut touché n'importe qui et n'importe quand , un film tres touchant aussi
Le début du film nous prends aux tripes, dommage que le scénario plonge dans un néant absolu, l'histoire devient aussi ennuyante qu'une cérémonie funéraire, l'acteur principale qui commet des actes pédophiles sous prétexte qu'il est en fase terminale m'a beaucoup choqué, bref un film prometteur sur le papier mais qui laisse un goût amer par son manque d'écriture scénaristique. Jean Dujardin malgré sa superbe interprétation ne sauve pas ce naufrage cinématographique...
Le pitch du film raconte tout. Le talent du film est bien sûr dans les acteurs - plus Dupontel que Dujardin d'ailleurs - , dans le jeu de la caméra, dans des regards à la caméra et dans des dialogues excellents ! Et que de belles musiques et chansos fort à propos !!! Quant au thème du film lui-même , il pose des questions fortes sur le cancer dont la réponse dépend de chacun. En tout cas, il pose des questions, ce qui change des scénarios actuels
Un film qui ravira les écrivains alcooliques. 4 étoiles pour l'originalité du scénario et pour le duo Dujardin / Dupontel. Une bonne surprise ce film. ------Mai 2013------ Si vous doutiez que les alcooliques étaient seuls dans leur tête, ne passez pas à coté de ce long métrage. -----Mai 2015----
Trop pourrie ce film j'ai même pas réussie à allez au bout je suis mort d'ennui avant !! Des scènes trop théâtrales, des enchaînements sans aucun rapport au final c'est incompréhensible et rédicule !! à éviter.
Le Bruit des glaçons (2010) était l’un des films de l’année tant attendu, peut être un peu trop car à en voir le résultat, on l’avait tout simplement trop sous estimé ! Porté par une très belle distribution, qui méritait à elle seule de faire le déplacement, mise à part quelques répliques bien corrosives et drôles par-ci par-là, on constate rapidement que Bertrand Blier fait du grand n’importe quoi et que son film part dans toutes les directions possibles et inimaginables ! Du grand hors sujet par moment, à tel point que l’on se demande si c’était la seule solution qu’il a trouvé afin de combler un certain vide scénaristique. Au final, au bout de 90 minutes, on est passé à côté de la comédie noire de l’année, rire du cancer pourquoi pas, l’idée était originale, mais le résultat quant à lui frise grossièrement l’arnaque ! On pourra toujours féliciter Jean Dujardin, Albert Dupontel ainsi que Christa Théret qui (pour son jeune âge) n’a pas hésité à montrer de sa personne.
# J'ai trouvé ça malin de la part de Blier ce film qui peut paraître assez éloigné de ce que j'ai pu voir de lui (pas grand chose en fait). Le film est pas très drôle, il a un humour noir un peu particulier, le film est plus sarcastique que drôle, tout est dans les dialogues parfois très cru. Et il est vrai qu'il y a quelques bons moments d'émotions. Après je pense qu'il manque vraiment quelque chose au film, dans le rythme, dans le montage pour donner un peu plus de peps à tout ça. Certaines scènes trainent un peu en longueur pendant que d'autres finissent trop vite. Mais globalement c'est pas trop mal.
Comme avec tout les films de Bertrand Blier il ne faut pas s'attendre à du conventionnel. Il y a bien longtemps qu'il ne nous avait pas donné autant de plaisir. Pour ma part depuis Trop belle pour toi, voilà déjà vingt et un ans ! C'était déjà un peu mieux avec Combien tu m'aimes il y a cinq ans. Mais là il a vraiment retrouvé toute sa verve et son talent. Il nous offre un vrai plaisir jubilatoire. A lire le pitch on se dit : voilà un truc casse-gueule au possible...et bien pas du tout. Finalement ça passe très bien et ce cancer qui vient visiter son malade nous semble tout à fait crédible au bout de quelques instants. La réussite du film teint en deux seuls choses : le texte et le jeu des acteurs. Les dialogues sont écrits aux petits oignons comme on dit. Ils font mouche systématiquement. Du pur Blier. Des mots, des phrases et des expressions qui n'appartiennent qu'à lui. C'est tour à tour triste voir tragique, drôle voir hilarant, pathétique, émouvant, nostalgique...et même souvent très poétique ! C'est complètement barré, loufoque, décalé, délirant ! Pour l'interprétation c'est du tout bon aussi. Dujardin est parfait. A l'opposé de ce qu'il a fait jusque là. A mon sens son meilleur rôle à ce jour. Dupontel est aussi très bien mais c'est plus dans son registre donc moins de surprenant. Les rôles féminins sont tous au diapason. On retrouve Anne Alvaro, la prof d'anglais du Goût des autres. Son cancer est joué par la formidable Myriam Boyer. Toutes les deux sont magnifiques. Dans de plus petites partitions, Audrey Dana, très bien aussi, et Christa Théret, bien loin de ces minauderies de Lol. Pas sûr que ses fans apprécient de la voir à poil en pute russe ! Vous l'aurez compris j'ai adoré ! C'est dérangeant avec une sacrée bonne dose d'humour noir voir de vitriol. Ça ne parle que de maladie et de mort (bon, et d'amour aussi) mais paradoxalement on est ressort heureux ! Un très bon Blier, une excellente surprise. Je dirai même une bonne petite claque à laquelle on ne s'attend vraiment pas...
Pendant les 5 premières minutes, j'ai eu très peur : je trouvais que rien ne marchait, je trouvais Dujardin très mauvais, je trouvais la musique de Dusapin inadaptée, .... Et puis, d'un seul coup, le déclic. Grâce à quoi ? D'abord, peut-être, grâce à Dupontel, superbe dans son rôle de cancer (je n'avais jamais remarqué jusqu'à maintenant la ressemblance qui, maintenant, me parait évidente entre Dupontel et Domenech !). Grâce à la fluidité de la mise en scène et des mouvements de caméra. Grâce à l'ensemble de la distribution, et, en particulier, Anne Alvaro et Myriam Boyer. Pourtant, même quand je me suis mis à aimer le film, j'ai pensé que le réalisateur allait avoir du mal à intéresser le spectateur pendant une heure et demie sur un sujet aussi particulier (2 cancers viennent rencontrer leurs sujets de mise à l'épreuve, voire de mise à mort), qu'il lui serait difficile d'offrir suffisamment de rebondissements conséquents et de sujets de réflexion pertinents. Et bien, le bougre y réussit parfaitement et on ne s'ennuie vraiment jamais. Dernier point, sans doute important : la musique, ou plutôt les musiques. Point sans doute important, car il est rare de laisser des musiques ou des chansons s'installer de façon aussi prégnante dans un film et cela est sans aucun doute un choix délibéré de la part de Bertrand Blier. En tout cas, le choix est d'excellente qualité qui nous fait passer de Dusapin à Haendel et Monteverdi, de Lester Young à Eddie Louiss, de Leonard Cohen à Félix Leclerc et à Nina Simone/Jacques Brel. Pas mal, non ?