Après Bienvenue à Gattaca (1997) avec Ethan Hawke (Sinister), Time Out avec Justin Timberlake et Amanda Seyfried (Les Misérables), le réalisateur Andrew Niccol revient à la science fiction et au cinéma d’anticipation avec Les Âmes Vagabondes, adapté du roman de Stephenie Meyer, qui est autre que la génitrice de la saga Twilight ! On retrouve dans le rôle principal Saoirse Ronan, qui était épatante dans le très efficace Hanna de Joe Wright en 2011.
Dans le futur, une race d’extra-terrestre nommés Les Âmes ont envahi la terre et ont pris le contrôle en envahissant les esprits des humains. Une humaine pas encore possédée Melanie Stryder est encerclée par ces fameux aliens et préfère se défenestrer plutôt que de tomber sous leur joug. Manque de bol, elle survit et ils profitent de son inconscience pour lui fourrer une Âme, nommée Vagabonde. Deuxième manque de bol, la Mélanie ne veut pas se laisser contrôler par elle et parvient à communiquer avec cette dernière. Débordante de générosité, Vagabonde tentera tant bien que mal de sympathiser avec l’entourage original de Melanie. Saoirse Ronan livre une fois de plus une bonne prestation, même si ce cas de figure lui donne un côté quelque peu schizo, même involontairement drôle.
Pour échapper aux méchants aliens sapés en combi moulante blanche, Melanie/Vagabonde rejoint d’autre survivants dans une grotte où l’on cultive du blé pour survivre. L’accueil sera rude, même son mec Jared (Irons) n’aura pas meilleure idée que de la gifler en voyant que ses yeux sont bleus, symbole qui permet de reconnaître aisément une Âme. Seul Jeb, le chef du groupe, ne sera pas aussi méfiant que les autres, rôle que William Hurt maîtrise aisément, ici grimé en cowboy barbu. Il renforce l’aspect western du film, avantagé par les décors du désert ensoleillé mais handicapé par la faible présence de scènes d’actions qui elles-mêmes manque d’intensité. Les troupes sont commandées par La Traqueuse, jouée par une Diane Kruger aussi jolie que déterminée.
Dans la grotte, Melanie retrouve son petit ami encore réticent, ainsi que autre jeune homme, Ian (Abel) qui va tomber sous le charme non pas de Melanie, mais bien de Vagabonde. Weird, isn’t it ? Difficile à croire quand on voit clairement qu’il s’agit du corps de la jeune fille qu’il a sous les yeux… . Le coeur de l’une balance pour l’un, l’une pour l’autre. Donc on voit clairement Saoirse Ronan embrasser et Max Irons et Jake Abel, et ce, toujours avec passion (le film est interdit aux moins de 13 ans aux USA pour sensualité, oh la la ). Ça donne un côté un peu bitch, faisant presque rappeler Savages de Oliver Stone. Mais un Savages bien bien bien bien bien édulcoré pour ados avec ce qu’il faut de fleur bleue (et d’humour involontaire). Avec ce triangle amoureux, difficile de ne pas penser à l’ancienne franchise de Meyer, Twilight où l’héroïne Bella était aimée du vampire Edward et du loup-garou Jacob. Si ça se trouve, tout ça n’est que pur fantasme de l’auteure qui rêve d’avoir deux hommes à son chevet… J’exagère ?
Je suis tellement parti dans l’idée d’une grande déception comme ce fut le cas pour Twilight, mais je dois avouer que le nouveau film d’Andrew Niccol a su capter mon attention. Les Âmes Vagabondes s’avère être plus regardable et moins ennuyeux que la franchise aux vampires et loups-garous, même si l’ombre du prédécesseur plane toujours un peu. On regrettera le manque d’existence de certains acteurs (seuls Saoirse Ronan, William Hurt et Diane Kruger sortent du lot), le manque d’action, ainsi que l’aspect dystopique pas franchement exploité et par conséquent pas assez intense.