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    Until the Light Takes Us
    Note moyenne
    3,5
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    4 critiques spectateurs

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    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    394 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mars 2015
    J’ai entendu parler de cette histoire par un pote à l’époque du lycée, celle de Varg Vikernes leader du groupe de black metal Burzum accusé d’avoir tué de plusieurs coups de couteau Euronymous membre fondateur de Mayhem au début des années 90, les thèses restaient sombres, ce qui défraya la chronique en Norvège, terre de musique extrême, et créa par la même forcément la légende. Ça m’a passionné sur le coup mais je n’ai jamais vraiment cherché à en savoir plus, une dizaine d’années après je tombe sur ce documentaire (datant de 2009) relatant les faits, une bonne raison pour se (re)plonger dans cette sordide affaire.

    Nous suivons Fenriz le batteur de Darkthrone (un de mes groupes préférés il fut un temps) nous narrant l’émergence du genre black metal, des influences, de son évolution, le tout entrecoupé d’une interview en prison de Vikernes, qui lui aussi expose d’un regard impassible sa vision des choses. On comprend vite que cette atmosphère de conflit ambivalent qui régnait entre ces gangs musicaux était assez tendue, un triumvirat se disputait l’attribution du titre de créateur original de la marque de fabrique black metal, Mayhem avait pourtant une certaine longueur d’avance grâce à leur passif macabre (suicide de leur chanteur et d’une photographie prise pour servir de couverture d’album). Face à la mondialisation des pays scandinaves et l’effritement de leur héritage culturel déjà anéanti par les religions un groupuscule sataniste va se former pour brûler des édifices chrétiens, Euronymous en est le principal instigateur à Oslo, et le mouvement va se propager créant une vague d’incendies criminels sans précédant. C’est le début de la course à celui qui sera le plus extrême, ce qui amplifiera davantage les conflits internes, surtout entre Vikernes et Euronymous, qui provoquera un dénouement de pure folie meurtrière.

    Le documentaire est assez explicatif, bien qu’apparemment manquant de sources selon les plus aguerris, mais il reste avant tout abordable si l’on est un minimum ouvert, c’est le principal, et sa force première c’est que les narrateurs ne sont pas n’importe qui mais bel et bien deux figures importantes de cette époque, et non une voix off désincarnée, c’est tout de même un bénéfice indéniable. De plus la bande son balance la sauce avec plusieurs morceaux phares, ceux qui ne connaissent pas ou très peu le black metal auront l’occasion d’ouvrir leur écoutilles pour se laisser bercer par ces riffs incomparables et ce style atypique, personnellement ça m’a tout simplement enchanté de retrouver ces doux airs sortis des ténèbres, et c’est aussi bien mis en reliefs avec les paysages gothiques norvégiens et la froideur rustique des bars de Oslo. Ce qui pourrait réellement déranger c’est le fond de cette histoire, mais le but est de mettre en lumière ces événements et d’essayer de les comprendre, il serait idiot de faire l’amalgame d’une quelconque apologie du crime ou de l’hérésie, même si il est possible que les non initiés pourraient ressentir un sentiment malsain face au peu de nuances posées malgré tout (surtout devant le discours hautement nauséabond de Vikernes), il suffit de se laisser prendre par l’ambiance et adhérer à ce roman lugubre et passionnant.

    J’ai aimé ce documentaire, j’ai appris des choses, j’ai pris plaisir à suivre ce bon vieux Fenriz déambuler dans les musées de Stockholm ou boire lascivement sa bière dans les pubs tapissés d’affiches de concerts, de plus il y a quelques intervenants prestigieux du milieu black metal comme les membres d’Immortal ou Bård Eithun de Emperor, l’occasion pour vous cher spectateur averti de faire connaissance avec tout ce joli monde.
    Perso : un bon moment !
    BeatJunky
    BeatJunky

    148 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juillet 2015
    Pas totalement satisfait de ce documentaire où je pensais en apprendre un peu plus sur ce genre musical. Le réalisateur s'est plutôt intéressé à ce fait divers des années 90 qui aura mis en lumière ce mouvement underground. Et j'avoue que le sujet est passionnant! Deux des fondateurs, impliqués racontent comment ils ont pu en arriver là. Ils parlent donc de leur façon d'appréhender cette musique et de comment elle a ensuite évolué avec l'émergence de nouveaux groupes qui eux n'ont pas du tout la même approche. Cette évolution ne leur convient pas et n'ont pu que subir celle-ci particulièrement après le fameux meurtre qui défraya la chronique dans le pays! J'ai trouvé vraiment intéressant d'entendre les arguments de chacun d'eux et leurs souvenirs des débuts du mouvement mais j'aurai apprécié plus de développement, plus d'intervenants, on a juste quelques nouveaux groupes qui témoignent de l'influence de ces deux gars décidément incontournables dans le milieu! Autre point positif: pas besoin d'être un fan de death metal pour apprécier le documentaire... J'en suis la preuve!
    Le Sid
    Le Sid

    15 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2014
    La conclusion est macabre.
    Le réalisation est très subtile et donne la parole au détracteurs du style pour mieux illustrer celles de ces créateurs.
    Varg (Burzum) : "On espérerait une 3ème guerre mondial car il faut détruire pour ensuite construire quelque chose de neuf" Je m'intéresse pas mal à ses analyses mais... Les médias lui reprochait d'être sataniste et nazi mais il se rapproche plus du conspirationnisme et du survivalisme, je crois.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 janvier 2020
    Le black métal est un mouvement né de la folie et du génie de quelques adolescents norvégiens fin 80's/début 90's. Le génie car ils ont inventé une musique rapide, violente, aboutie musicalement (à titre d'exemple les compositions d'Emperor, chaque morceau joué par Hellhammer, l'homme-orchestre Varg Vikernes), mais surtout diabolique et malsaine comme jamais. La folie, car la déconnexion avec la réalité s'est traduite par un suicide, des meurtres et incendies d'églises. Sans cette folie, pas de génie. Le black métal est mort en même temps qu'Euronymous et lui ont succédé une infinité de groupes qui feignent cette folie et tentent le génie.

    Ce reportage trouve sa splendeur non pas en documentant la création d'un genre et de ses dérives (pour cela lisez "Lords Of Chaos"), mais en suivant quelques rares et authentiques fondateurs du Black Metal, rescapés d'une époque unique, qui traversent le monde comme de simples anonymes, sans chercher à s'attribuer une gloire qu'ils méritent: avoir donné naissance à un style qui brasse aujourd'hui des millions d'euros.

    Le titre n'aurait pu être mieux choisi: caché dans l'ombre ils sont les derniers représentants du mouvement qu'ils ont créé et restant fidèles à leurs idéaux/folie du début, ils emporteront dans la lumière avec eux, le monstre qu'ils ont créé.
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