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Loskof
388 abonnés
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3,5
Publiée le 3 décembre 2014
J'en attendais peut-être un peu trop et du coup je suis un peu déçu de ne pas m'être pris la claque annoncée. Je l'ai trouvé un peu trop simple, c'est ce qui fait sa qualité mais aussi sa faiblesse. La simplicité est de mise, il n'y a pratiquement pas d'artifice, Audiard ne sort pas les violons à chaque scène émouvante, c'est super sobre dans les moments de drame. La scène de l'accident au Marineland est à ce titre une merveille, parce qu'on sait tous ce qu'il va se passer, il suffit de lire le synopsis, mais Audiard arrive quand même à créer de la tension. J'ai beaucoup apprécié le fait que les personnages ne soient pas manichéens, on est loin d'intouchables ici. Ali a un gros coeur mais est aussi un père raté, un dragueur, un hors-la-loi. Idem pour Stéphanie qui cherche à plaire aux hommes. Et tout ça donne une histoire vraie, loin des clichés, on ne va pas chercher à nous dire des trucs faux sur le handicap. Mais il m'en a manqué un peu, car finalement le personnage de Stéphanie n'occupe pas tant de place que ça, et en voulant sortir des sentiers battus je trouve qu'il manque une touche d'émotion supplémentaire, en tout cas sur la fin. Car le début est très bon et on n'atteint pas ensuite ce niveau. Je reprocherai aussi à Audiard des tic de réalisations assez malvenus, des choses un peu trop appuyées, comme les ralentis à gogo, le plan sur un hélicoptère. Tout ces artifices assez lourds, ces images appuyées, ça m'a fait un peu sortir du film qui n'était pas du tout sur le ton du grandiose.
Jacques Audiard nous livre un très beau film nous racontant la rencontre entre un homme et une femme que tout oppose. Avec beaucoup d'esthétisme et de sobriété, Audiard dirige son duo d'acteurs de fort belle manière avec notamment un Matthias Schoenaerts que j'ai découvert et qui crève littéralement l'écran dans son rôle d'écorché vif. Même si elle surjoue parfois un peu selon moi, Marion Cotillard est vraiment fabuleuse dans ce rôle de femme qui apprend à se reconstruire après un terrible accident. A voir absolument.
"De rouille et d'os" est la démonstration même d'un cinéma maîtrisé, sans far ni paillettes, d'un réalisme cru sans effets appuyés, jouant sur une palette multicolore d'émotion pour mieux nous toucher et pour briller bien longtemps dans nos mémoires. M. Cotillard est exceptionnelle, mais sa prestation ne doit pas éclipser celle magistrale de M. Schonaerts. Du grand art, Monsieur Audiard.
Un beau film, solide, envoutant , très fort et aussi très poètique dans la manière de filmer, très souvent onirique se rapprochant du fantastique. Le drama est très fort, parfois Border line avec le pathos. La scène de noyade du petit garçon est troublante , dérangante, on est aux limites du mauvais mélo. De même pour les combats à mains nues. C'est violent, un peu glauque. Cela dérape trop et on y croit à peine. Les acteurs sont excellents et tiennent le film. Cotillard tient là son meilleur rôle, tout en sobriété , sans maquillage, femme qui se re-construit petit à petit. Mathias est excellent aussi et donne un poids énorme à son personnage. Le petit garcon joue superbement dans sa sauvagerie et son mutisme. La soeur et tous les seconds rôles sont formidables, ce qui prouve la grande qualité de directeur d'acteurs de Audiard.,,
Comment ne pas mettre 3 étoiles pour un Jacques Audiard ? "De rouille et d'os" n'y échappe pas, fort heureusement, et c'est avec une délectable et langoureuse habitude que je viens d'attribuer ma note. Encore une fois incritiquable (j'en regarde de ces films, franchement !), Audiard fils signe et soigne ce petit chef d’œuvre. De son style visuel épuré et de sa niac personnelle, Jacques nous fait rentrer de plein fouet dans les personnages qu'il décrit. Marion "Piaf" Cotillard étincelle dans ce qui est pour moi l'un de ses meilleurs rôles. En dresseuse d'orques amputée, elle impressionne et montre d'une force tranquille la continuité de vivre face aux coups du sorts. Face à elle, Matthias Schoenaerts (Verhoeven l'avait engagé pour son "Black book" en 2006 dans un mini-rôle. Revu dans "Bullhead" depuis) se fait plus petit, et ce malgré un écart d'interprétation, je trouve. Ce dernier arrive néanmoins à se rendre crédible en étant ici l'essence du cinéma d'Audiard. Dans le personnage du marginal qu'il est et accro aux combats de rue, on le suit tout doucement dans cette descente aux enfers, magistralement bien filmé par le maestro. Ce duo, Cotillard-Schoenaerts, se consumant par moment ne tombe jamais dans le larmoyant, car Audiard perçoit toujours à merveille les pépites qu'il tient en main. De même pour la musique d'Alexandre Desplats qui trouve en Audiard son alter-ego. Audiard-Desplats-Cotillard-Schoenaerts, ou tout simplement la quintessence du cinéma français... . Spectateurs, direction Marineland !
Comme à son habitude Jacques Audiard a choisi un sujet fort pour son "De rouille et d'os". Même si le réalisateur prend un virage social (à tort ?), l'intérêt du film n'en est pas diminué, au contraire. Lui qui impose à ses personnages des vies difficiles et des épreuves semblant parfois insurmontables (ce qui est encore le cas ici) les fait maintenant entrer dans un contexte de crise où il est, par exemple, facile de se faire virer et dur de retrouver un travail. La portée sociale reste encore limitée mais elle apporte une touche de réalisme qui n'est pas négligeable. Pour le reste, l'histoire portée par Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts est très touchante, dénuée de préjugés envers la paraplégie, sensible, parfois tendre, parfois brutale, mais toujours empreinte de justesse, dans le jeu des acteurs (et là je parle de l'ensemble de la distribution) comme dans l'histoire que nous raconte Audiard. Histoire filmée avec une mise en scène sobre et intelligente et accompagnée par une bande-son à la fois joyeuse et mélancolique. Encore une réussite de la part d'un meilleurs cinéastes français en activité.
Ali et Sam, son garçon de cinq ans, sont dans le besoin. Ils descendent dans le midi voir sa sœur Anna espérant qu'elle pourra s'occuper de l'enfant. Mais Anna travaille dans un supermarché. Ne pouvant garder l'enfant, elle lui trouve une place à l'école. Ali, ancien boxeur, trouve un job de videur dans une boite de nuit. A cette occasion il rencontre Stéphanie. Il fait beau à Antibes et tout semble donc s'arranger et puis c'est le drame. Stéphanie, éleveuse d'orques, a un accident de travail. Le réveil à l'hôpital est brutal : elle se retrouve en fauteuil mais Ali va l'aider à revivre.
Ali et Stéphanie se mettent ensembles, et pourtant ils sont deux paradoxes : contrairement à Stéphanie qui est romantique et tendre, Ali est un personnage qui manque totalement de délicatesse ; il est violent, égoïste et de plus mauvais père. S'en suit une relation houleuse, de nombreuses scènes de sexe brutal et de violents combats de boxe thaï.
Malgré de bonnes interprétations de Marion Cotillard dans le rôle de Stéphanie et de Matthias Schoenaerts dans celui d'Ali ; ce film de Jacques Audiard comportant trop de brutalité gratuite donne un résultat moyen.
J'ai eu l'occasion de revoir ce magnifique film hier soir lors de sa diffusion à la télé. Il s'agit sûrement d'un des meilleurs films français des 10 dernières années. "De Rouille et d'os", mené d'une main de fer par un casting époustouflant dans lequel on retrouve la talent irréprochable de Marion Cotillard mais aussi la performance remarquable de Matthias Schoenaerts, reste un drame possessif, mais qui, derrière ses incroyables prouesses scénaristique et techniques, sa cache un film qui traîne en longueurs, où l'on prend la fâcheuse habitude de regarder l'heure malheureusement. Un drame pur, vrai, et alarmant, orchestré avec un talent explosif par Jacques Audiard.
De rouille et d'os est un beau film. Dans sa conception, dans la maîtrise de sa narration, et dans son interprétation enfin. S'il est vrai que Marion Cotillard est régulièrement plus qu'agaçante dans ses rôles, Jacques Audiard est parvenu juguler ses manières de pleureuse. Et il s'agit pourtant bien d'un film qui nous prend par les sentiments. Cet enfant fragile abandonné par sa mère, dans un milieu impécunieux et qui frôle la mort, est tout le temps contrasté par la figure du père fort, qui porte à bout de bras sa vie et celle de son fils. En regard de cette histoire père/fils, Audiard exploite un de ses sujets de prédilection : l'histoire d'amour avec un handicape. Comme dans Sur mes lèvres, le cinéaste exploite à nouveau une infirmité pour mieux rapprocher ses personnages et faire naître des sentiments. Là où Emmanuelle Devos et Vincent Cassel étaient réunis pour l'utilité (mutuelle qui plus est), Matthias Schoenaerts et Marion Cotillard se retrouvent, puis se lient à cause d'un handicape. Ce trio évolue cahin-caha vers une sortie de crise, alors que le personnage principal sublime son don pour mieux en vivre. Audiard, spécialisé dans les personnages pour qui l'expression ressemble à l'Everest, nous donne à voir des plans très rapprochés, savamment composés, qui sculptent les corps beaucoup plus finement que les personnages ne disent les choses. En résulte une expression par l'image, que malgré de très bonnes idées, on aurait souhaité plus étoffée. Audiard confirme quoi qu'il en soit avec De rouille et d'os qu'il est un des meilleurs réalisateurs français du moment.
Un bien joli film plein d'espoir. L'ensemble est en somme assez classique, on notera la personnalité complexe d'Ali et la belle performance de Stephanie.
Beaucoup aimé, un très beau film avec deux belles interprétations de Cottilard et Schoenaerts ( pas facile à écrire ), on ne s'ennuit pas une seconde. 4/ 5
Film impressionnant par sa justesse du rythme, de jeu d acteurs. On ne tombe pas dans le melo des films tragiques traditionnels mais un melo différent exprimé par la façon d être filmé, le naturel des acteurs, le fait de ne pas être centre que sur le regard du manque des membres du personnage principal mais en s intéressant également sur une deuxième histoire concernant l acteur principal qui est en manque d amour, et qui se perd dans la violence urbaine. Belle histoire d amour avec des scènes d amour ne tombant jamais dans la vulgarité ou la pitié mais plutôt dans l intensité des deux partenaires. A voir absolument.j ai adore les détails dont audiard se sert dans ce film par le choix des tenues, les dialogues, etc.
Voilà un film dont on a pas l'habitude de voir, c'est un film très émouvant et pleins de sentiments contradictoires. Tout d'abord la réalisation de Jacques Audiard est très belle, j'ai beaucoup aimé sa manière de filmer et la photographie du film. Le propos est très intéressant et le film se révèle être d'une justesse incroyable. Les deux acteurs principaux sont juste exceptionnels, Matthias Schoenaerts mais surtout Marion Cotillard. Le film est une vraie réussite.