De rouille et d'os est l'adaptation d'un recueil de nouvelles de Craig Davidson du même titre, substantifique moelle qui semblait être le ciment parfait d'un chef d'oeuvre de l'art Audiarien fils, et pourtant... Les personnages principaux semblent bâclés, sans doute un revers de l'adaptation littéraire,
Tout comme l'intensité qui semble victime de l'intensité d'un rythme irrégulier. Pourtant, Matthias Schoenaerts match parfaitement, bien plus expressif, cru et vrai que dans un BullHead de genre ; Marion Cotillard de la même façon semble parfaite, plus le reste des acteurs et des situations, et pourtant quelque chose ne colle pas, ne décolle pas, malgré tout cela.
Comme la première scène
d'amour, entre Marion Cotillard et Mathias, où pourtant tout est réuni pour une scène d'anthologie. Comme la scène avec le fils devant l'ordinateur qui commence merveilleusement bien pour se terminer trop rapidement, abruptement,
comme si on ne s'était en fait jamais vraiment intéressés aux personnages, si ce n'est du fait du sujet lourd, diamants bruts d'un fabuleux drame social qui ne touche pas.
Mention spéciale tout de même, pour la scène pré-final, magnifique, brio de réalisation et de force, qui donne un sens, enfin, à tout le film, comme un pied de biche, forçant le manque d'émotions jusque-là, nous obligeant à à rewind compulsif excusant.
Tout vient à point, à qui sait attendre, et tout vient à point aussi, pour tous ceux pour qui tout peux basculer, en un instant tout juste, et puis à qui des bribes suffisent, à s'en faire des souvenirs prenants.