"De rouille et d'os" a su plus que satisfaire la critique lorsqu'il est sorti et s'est imposé comme un film important de la filmographie de Jacques Audiard. Il faut avouer qu'il possède de nombreuses qualités, à commencer par son excellent casting dont Marion Cotillard et Mattias Schoenaerts qui forment un bon duo. Le scénario est assez bon aussi et plutôt percutant, à travers ces personnages brisés physiquement et mentalement qui parviennent quand même à se relever. Mais il aurait pu aller encore plus loin. La relation entre les deux protagonistes reste finalement trop en suspend sans jamais s'étendre en profondeur et certaines ellipses sont parfois trop rapides.
Comment Stéphanie va reprendre goût à la vie après un accident qui lui a coûté les deux jambes. Un drame remarquablement bien joué par Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts.
J'avoue que je cherche encore le chef d'oeuvre. Formellement, il n'y a strictement à reprocher à la réalisation d'Audiard ni à l'interprétation : les dialogues sont brefs mais suffisants et percutants. Matthias Schoenaerts joue une sorte de nihiliste primaire peu au fait des périphrases. "ça va ?" est sa réplique de base et rares sont ses expressions sinon quand il combat ou tout à la fin. Marion Cotillard incarne, elle, une jeune femme arrogante qui se retrouve coincée dans un corps diminué. Elle va réapprendre à vivre au contact de son gros bestiau, comme elle le faisait déjà du temps où elle dressait d'énormes mammifères marins. La violence maîtrisée est ainsi photographiée de manière crue, certes, mais jamais dérangeante. Elle est, c'est tout. Les émotions n'y ont pas leur place, comme elles semblent aussi ne pas avoir de place dans la vie du héros.
Et c'est sans doute ce qu'on peut reprocher à ce film, par ailleurs très lent, trop lent, sa froideur. Sans doute pour rajouter une couche à celle, apparente d'Ali.
Un excellent film, donc, mais une fin tirée par les cheveux, voire absurde dans les dernières images et un rythme beaucoup trop lent. Un film français, quoi...
Ce film est un grand bazar, qui mêle tout un tas de thématiques entrelacées sur un même plan : paternité, handicap, violence, machisme, droit social etc... un peu comme dans la vie réelle ?
Avec un sujet si enclin au pathos, il fallait toute la délicatesse de la réalisation distanciée de Jacques Audiard pour éviter les artifices ou clichés visant à émouvoir souvent avec maladresse voire lourdeur. Ici la douleur retenue des personnages et leurs nécessaires palliatifs émotionnels ou financiers s'imposent grâce aux prestations subtiles des acteurs, filmés au naturel, sans ostentation ni decorum. Pudiquement poignant.
C'est lent. L'histoire est banale, l'intrigue très mince. Les personnages principaux ne sont pas intéressants, ils n'appellent pas vraiment l'empathie. On suit leur cheminement psychologique avec paresse, sans investissement particulier. La fin (sous forme de happy end) est peu vraisemblable et bâclée. Les acteurs donnent cependant leur meilleur : Marion Cotillard est dans un de ses rares bons rôles. La seule curiosité du film est la découverte de Matthias Schoenaerts, encore peu connu, d'une présence explosive.
Encore un très bon film franco-belge, comme quoi notre beau pays (la Belgique) peut travailler avec la France. L'histoire est sympa et Mathias joue très bien, comme dans tous ses rôles.
Film très touchant sur le handicap, Marion Cotillard ce n'est pourtant pas ma came ! Mais dans ce film je la trouve très bonne et incarne son personnage comme on l'attend.
Il se passe des choses dans le film mais je n'ai pas beaucoup aimé les personnages et j'ai trouvé la plupart plutôt étiré. C'était comme un vieux film que j'avais trop vu.
Pffff... J'ai mis la moyenne parce que je n'arrive pas à avoir un avis tranché. Ou du moins, j'ai du mal à faire la différence entre ce que j'ai ressenti et ce que le réalisateur voulait que je ressente. Toujours pas clair. Bon, alors ce film, pour moi, c'est une espèce de Rosetta raté ou je ne sais quel autre film des Frères Dardenne. Sauf qu'au lieu de dénoncer quelque chose de vrai et donc, de fort, on part sur une suite de drames et de décisions improbables qui empêchent le téléspectateur de ressentir la compassion et le chagrin nécessaires pour s'attacher aux personnage. Ici, on a envie de frapper Marion Cotillard, emmerdeuse de première, et on a aussi envie de frapper Mathias, niais et naïf au possible. Voire pire, on s'en fout et on a envie de les laisser dans leur merde. Trop c'est trop. Le pire étant probablement la scène du lac, qu'on voit arriver des km à l'avance. Bref, sous des airs de film social qui explore en long et en large la merde dans laquelle certaines personnes peuvent se fourrer, on se retrouve avec un truc prétentieux et surtout raté. Voilà. De rien.
Une oeuvre poignante et complexe mais qui parle avec sincérité du combat de ces deux protagonistes superbement incarnés par ce tandem d'acteurs. Cependant, parfois, le film s'embourbe un peu dans un ennui et un manque de rythme.