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Un visiteur
5,0
Publiée le 21 octobre 2013
Énormément de choses m'ont plu dans ce film : la beauté des images, l'intelligence du scénario et de ses dialogues, le jeu impressionnant des acteurs, la romance... Un film qui m'a pris aux tripes, tout en intelligence rare et en subtilité, sans renier l'aspect brut de la vie dans ce qu'elle a de plus injuste parfois mais aussi de beau et enivrant.
On se laisse prendre ou on passe à côté, dans la seconde possibilité on regarde sa montre en se disant que ce film est très très long. Dans la première, on découvre un vrai talent d'actrice chez Marion Cotillard, qui est pour moi encore plus abouti que dans "la môme". Elle crève l'écran, avec de faux airs de Carrie-Anne Moss... Mathias Schoenaerts y campe un mec sans foi ni loi, qui lutte pour survivre... une atmosphère dérangeante se dégage d'un film témoin de notre époque et des manques de repères de la société actuelle. Au final, pas mal de longueurs quand même mais un très beau film, qu'on aime ou qu'on déteste, sans équivoque.
Un film brut de décoffrage comme Jacques Audiard sait les faire. La rencontre entre la petite frappe intellectuellement limitée et la princesse déchue donne lieu à des échanges verbaux et à des scènes d'une rare violence. La descente dans les bas-fonds continue, inexorablement, jusqu'à une inespérée rédemption. La réalisation se veut d'un réalisme saisissant, on ne peut au final que s'incliner devant son originalité, notamment en ce qui concerne le jeu avec la lumière. Les prestations respectives de Marion Cotillard et de Matthias Schoenaerts ne souffre d'aucune fausse note, c'est un pur régal de voir leurs personnage évoluer. Une franche réussite donc.
De Rouille et d'Os est un film poignant dans la même lignée d'Intouchable, traitant d'un sujet qu'est l'handicap physique. J'attendais impatiemment la finalité de ce film car je n'avais aucune idée de la manière dont cela pouvait bien se terminer. Et j'ai plutôt été contente car j'avais peur qu'elle soit banale ou bien inachevée.
Un scénario très bien écrit qui à aucun moment n'inspire de pitié et c'est tant mieux. Deses acteurs excellents particulièrement Mathias Schoenmerts qui balaie la compassion lors de chaque échange avec Marion Cotillard elle-même excellente dans son rôle qui donne une belle leçon de volonté. A voir.
Après [Un Prophète], Jacques Audiard nous livre un film simple, poignant et très réaliste, et offre à notre Marion Cotillard national, qui se forge une bien belle carrière à l'étranger, un de ses rôles les plus dur et profond ! Un film qui donne de l'espoir et qui fait du bien, à travers cette histoire bouleversante.
C’est une histoire forte, il s’y passe si souvent des moments douloureux que les moments de joie sont comme des respirations, ressortent avec force et relief. Matthias Schoenearts joue la brute aveugle, aveugle des conséquences de ses actes, de leur portée, c’est un personnage comme on en croise peu, en général ce type là gagne tout dans les films d’action par exemple où on en croise beaucoup, des mecs qui pensent avec leur poing et pas vraiment avec leur tête. Ce qu’il y a d’extraordinaire ici, c’est justement sa totale absence de jugement, un peu comme son personnage de Bullhead, Matthias c’est un acteur échappé de l’action movie, et qui fait des films d’auteur. Il est « opé » comme pourrait dire JC Vandamme, « opé » pour faire des tas de trucs mauvais ou bien, il ne fait pas la différence, et ce il décontenance Marion Cotillard, qui suite à un accident de travail, elle est dresseuse d’orque, va perdre deux jambes : qu’elle soit dresseuse et lui une bête sombre, ils étaient faits pour se rencontrer. Elle aime sans doute en lui ce qu’elle aimait dans son métier : ce voisinage de la force brutale et animale des orques. L’inanité affective avec laquelle il prend les choses, lui permet de réaliser des actes de véritable bravoure, il est dans le concret, dans la pratique, dans le matériel. Il fallait oser filmer un père qui se conduise de façon si peu attentive et affective avec son enfant. Le titre est très beau « de rouille et d’os », une histoire de rouille et d’os, de jambes métalliques et de poings pulvérisés.
Si on ne connaissais pas Marion Cotillard, on pourrait croire que l'actrice choisie pour jouer le rôle de Stéphanie est réellement handicapée. Si on ne connaissais pas Matthias Schoenaerts, on pourrait croire que l'acteur choisi pour jouer le rôle de Ali est réellement un écorché vif. Tous les éléments sont rassemblés pour rentrer complètement dans ce film, mais "De rouille et d'os" n'est pas seulement un film, c'est le chapitre d'une vie portée à l'écran... et on y croit.
Mention spécial à Matthias Schoenarts, toujours aussi incroyable.
On ne compte plus le nombre de films sur le handicap ces derniers temps mais je crois que Jacques Audiard a trouvé la formule pour tous les enterrer à six pieds sous le sable d'Antibes. Quelle histoire! Il change régulièrement de coscénariste et j'avoue avoir une préférence pour ses collaborations avec Tonino Benacquista mais c'est de tout de même un travail d'écriture remarquable qu'il a pondu avec Thomas Bidegain. A toutes les mauvaises langues qui pourrissent film après film la charmante Marion Cotillard, j’espère que cette belle interprétation va les faire changer d’avis. Je découvre Mattias Schoenaerts, n’ayant pas encore vu « Bullhead » (ça ne saurait tarder), remarquable ! Comme toujours avec Audiard, on a droit un très bon casting et une mise en scène précise et rigoureuse accompagnée de la superbe musique d’Alexandre Desplat dont on ne se lasse pas. On est très très loin d’ « Intouchables » (petit film populaire sans intérêt), on entre ici au cœur de l’intrigue en quelques minutes pour se prendre ensuite vague après vague d’émotion dans la figure pendant deux heures. Félicitations aux effets spéciaux pour l’effacement des jambes de Marion, on n’y voit que du bleu. Un grand et très beau film comme Audiard sait si bien les faire et on attend de lui qu’une seule chose : « A quand le prochain ! »
Seulement quatre long-métrages et le talent de Jacques Audiard n’est plus à démontrer, trois ans après "Un Prophète" le voici de retour avec une œuvre tout aussi éprouvante, l’adaptation du recueil de nouvelles de l’auteur canadien Craig Davindson. On y suit Stéphanie, une dresseuse d’orques complètement anéanti par l’amputation de ses jambes suite à un terrible accident lors d’une représentation et Ali, se retrouvant avec un fils de 5 ans sur les bras qu’il connait à peine, obligé d’enchaîner des petits boulots et des combats clandestins pour essayer de ramener un peu d’argent. Leur rencontre sera fortuite et tout semble les opposer mais pourtant cette relation qui s’installe petit à petit leur permettra à chacun de se reconstruire grâce à l’autre… "De rouille et d’os" est un drame poignant qui tire sa force dans une humanité presque déroutante à voir défiler sur l’écran. Audiard nous prouve qu’il est également un grand directeur d’acteur en réussissant à annihiler les défauts du jeu d’une Marion Cotillard ici étonnamment parfaite dans un rôle incroyablement difficile et tout en retenue. Autour d’elle, les deux révélations Matthias Schoenaerts ("Bullheads") et Corinne Masiero ("Louise Wimmer") viennent apporter une nouvelle authenticité grâce à la rudesse de leurs interprétations. Sans égaler "Un Prophète", ce nouveau long-métrage de Jacques Audiard s’inscrit dans la continuité d’une filmographie où l’homme est complètement mis à nu.
Tout est dit dans la note: un chef- d'oeuvre! Audiard m'a réconcilié avec Marion Cotillard que j'avais laissé dans Inception avec un goût amer. La sensibilité se mélange à la dureté de la vie, la réalité est telle, qu'elle nous choque et nous fait réfléchir. Mention spéciale à Mathias Schoenaerts , magistral !
On a vu plus crédible et plus émouvant également. Cependant, ce drame de Jacques Audiard séduit par de bons dialogues et une prestation plus qu'intéressante de Matthias Schoenaerts.