Adaptation du roman éponyme écrit par Théa Beckman, Kruistocht in Spijkerbroek est un film totalement ridicule comparé aux productions (même petites) d’aujourd’hui. Le film est à l’image de ce qu’est le roman : ennuyeux. Pourtant, le roman est culte dans les pays néerlandophones. Après avoir vu le film, j’ai lu le livre pour voir à quoi il ressemblait et si le film respectait l’histoire écrite par Théa Beckman. À quelques exceptions prêtes, le roman est respecté. Heureusement. Mais l’idée de transposer cette histoire en film était quand même risquée. En effet, des films traitant des voyages dans le temps, il y en a un paquet. On commence à sérieusement en avoir marre de toujours voir les mêmes sortes de film. Il n’y a pas d’originalité dans cette histoire. Un adolescent fait perdre son équipe à un match de football. Pour rattraper le coup et se sentir moins coupable, il décide d’aller en cachette dans le laboratoire scientifique dans lequel travaille sa mère. Dans ce laboratoire se trouve une machine à voyager dans le temps. Mais manque de bol, voulant retourner à quelques minutes du match, le jeune homme se retrouve propulsé en plein moyen-âge, au temps des croisades. Là-bas, il rencontre des adolescents et de jeunes enfants qui n’ont qu’une ambition : partir en croisade. D’où le titre. Kruistocht in Spijkerbroek signifie Croisade en Jeans. Le jeans étant le vêtement dans lequel le jeune héros va partir en croisades. Rien qu’au synopsis, on sent que le film ne va pas être terrible. Et d’ailleurs, il ne l’est pas. Les acteurs, pratiquement tous inconnus (à l’exception faite d’Emily Watson) sont des enfants. Et ils ne jouent pas très bien. Ensuite, l’histoire n’est pas du tout intéressante. C’est du réchauffé. Et les effets spéciaux, dans tout ça ? C’est vrai qu’il y en a, mais ils sont assez rares. Heureusement, car vu leur qualité, il valait mieux qu’ils soient peu nombreux. Ce film est fait pour les gens qui ne sont pas regardants concernant la qualité. Le réalisateur et les producteurs veulent faire passer ce film pour un chef-d’œuvre et une référence, on a plutôt l’impression qu’ils veulent nous prendre pour des cons. Franchement, c’est affligeant de faire un tel film. Je ne critique pas les gens qui ont travaillés dessus, car travailler sur un film, ça n’est jamais facile, même si c’est une daube. Je critique simplement le film, qui est indigne de passer dans nos salles obscures.