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Sylvain P
Madame Deneuve fait fi de son absence d'émotion faciale pour nous offrir un personnage truculent, féministe et drôle. Ozon signe un retour à la comédie (populaire de surcroît), qui écorne Sarkozy, et a des allures de théâtre filmé. La reconstitution des années 70 est jubilatoire. Lucchini, Godrèche et Depardieu signent leurs numéros habituels, comme si la caricature était la marque de fabrique de cette Potiche, pas si idiote!
François Ozon trône en bonne place dans mon Panthéon des pires réalisateurs avec des films ahurissants de connerie et de prétention comme "Sitcom", "Swimming Pool", ou "Gouttes d’eau sur pierres brulantes". Pourtant, cette adaptation d’un monument de la comédie de boulevard (mené par la légendaire Jacqueline Maillan) portée par un casting 5 étoiles m’a donné envie de redonner une chance au réalisateur chéri des critiques parisiennes. Et force est d’admettre que "Potiche" ne manque pas de qualités et réserve quelques moments de pure comédie irrésistibles qui réussissent à transcender le statut de vaudeville auquel le film semblait promis. En tête, les remarques sexistes typiquement "vieille France" du tyrannique Monsieur Pujol (hilarant Fabrice Lucchini dans le meilleur rôle du film) envers sa femme Suzanne (Catherine Deneuve qui réussit à faire oublier son statut d’icône) mais également les interventions de la secrétaire Nadège (excellente Karin Viard) ou de la peste Joëlle (Judith Godrèche qui a rarement été meilleure). J’avoue cependant avoir été moins convaincu par les rôles de Gérard Depardieu en maire communiste transi d’amour et de Jérémie Rénier, étonnement cabotin en fils à maman (sans oublier le caméo inutile de Sergi Lopez). Le film démarre donc très bien avec un feu d’artifice de dialogues hilarants qui s’estompe malheureusement avec la prise en main de l’usine par Madame Pujol. La brillante comédie devient alors une espèce de film militant pro-féministe dont le traitement réservé par François Ozon laisse perplexe. Pourquoi avoir consacré si peu de scènes aux qualités professionnelles de la nouvelle patronne (on a guère droit qu’à une maigre réunion avec les syndicalistes) ? Pourquoi faire de cette femme au départ discrète et soumise, une arriviste au passé de nymphomane ? Et surtout, pourquoi s’adonner dès lors à un ton plus sombre et moralisateur à mesure que la famille Pujol implose ? Ce traitement se manifeste également par une mise en scène plus lourde (la scène en boîte, les explications entre Suzanne et Babin...) malgré quelques piqures de rappel comique (l’improbable scène où Monsieur Pujol tente de faire chanter Babin en lui annonçant que Laurent est son fils, les références à l’actualité politique...). En outre, "Potiche" n’est pas exempt de maladresses coutumière de la réalisation d’Ozon avec des passages chantés totalement inutiles et des amorces d’intrigues avortées (le médaillon de Suzanne avec la photo de Babin, l’identité du père de Laurent...). Bref, un film à l’amorce très réussie que le traitement plus qu’inégal de François Ozon a relégué au rang de divertissement atypique. C’est déjà ça...
defleppard
Un Ozon de moins en moins convaicant....................................
Fritz L
Surfant sur la vague vintage, le réalisateur nous livre une œuvre cinématographique, certes empreinte d’une nostalgie, mais tonifiante et rassérénante à la fois. Tout ici est labellisé seventies, un habillage fidèle dans les décors, la bande son, les accessoires, les costumes mais surtout dans l’esprit. On y retrouve ce qui faisait l’essence de la pièce, les traits grossis, des personnages excessifs autour d’une histoire simpliste mais constellée de bons mots et de situations désopilantes. Ozon pousse plus loin encore ce flash back sur ces années d’enfant. Il retient en focale de son film, la manière et le ton des comédies à la française de l’époque dont le public était friand. La référence la plus marquée étant sans doute « La Zizanie » mais il y en a beaucoup d’autres.
Plus encore, parce que Ozon aime le cinéma, le vrai, le sincère, le beau, il rend un véritable hommage à un couple mythique : Deneuve et Depardieu… 30 ans après cette fièvre qui les a jamais unie, dans « Le dernier Métro », on retrouve, un temps, en l’espace d’une scène de baiser bouleversante celle et celui qui furent Marion et Bernard, vieillis, assagis, nostalgiques, mais dont la passion n’est toujours pas éteinte.
La démarche d’Ozon est loin d’être opportuniste. Il habille son « Potiche » avec un ancrage bien contemporain. Ses clins d’œil au « Casses toi pauvre con » ou le discours où se transcende une Deneuve qui devient tout à coup la mère du peuple, ne sont pas sans nous rappeler notre société et ses propres écarts. Et le film est truffé de ses références actuelles.
Enfin, parce qu’il faut toujours garder le meilleur pour la fin, il faut évoquer le cas Deneuve, qui rappelons le, avait fort à faire pour qu’on oublie Jacqueline Maillan. Aidée de son complice Ozon, elle impose une nouvelle Suzanne. Aucune hésitation à enfiler la défroque ridicule de cette bourgeoise, « potiche certes, mais pas cruche », elle en fait des tonnes et excelle. Les plus grands éclats de rire dans la salle, c’est à elle qu’on le doit. Elle est à 67 ans au top de son art, de son jeu. Plus que jamais elle frappe là où on ne l’attend pas. C’est du grand art !
Plus encore, parce que Ozon aime le cinéma, le vrai, le sincère, le beau, il rend un véritable hommage à un couple mythique : Deneuve et Depardieu… 30 ans après cette fièvre qui les a jamais unie, dans « Le dernier Métro », on retrouve, un temps, en l’espace d’une scène de baiser bouleversante celle et celui qui furent Marion et Bernard, vieillis, assagis, nostalgiques, mais dont la passion n’est toujours pas éteinte.
La démarche d’Ozon est loin d’être opportuniste. Il habille son « Potiche » avec un ancrage bien contemporain. Ses clins d’œil au « Casses toi pauvre con » ou le discours où se transcende une Deneuve qui devient tout à coup la mère du peuple, ne sont pas sans nous rappeler notre société et ses propres écarts. Et le film est truffé de ses références actuelles.
Enfin, parce qu’il faut toujours garder le meilleur pour la fin, il faut évoquer le cas Deneuve, qui rappelons le, avait fort à faire pour qu’on oublie Jacqueline Maillan. Aidée de son complice Ozon, elle impose une nouvelle Suzanne. Aucune hésitation à enfiler la défroque ridicule de cette bourgeoise, « potiche certes, mais pas cruche », elle en fait des tonnes et excelle. Les plus grands éclats de rire dans la salle, c’est à elle qu’on le doit. Elle est à 67 ans au top de son art, de son jeu. Plus que jamais elle frappe là où on ne l’attend pas. C’est du grand art !
J ai eu du mal a mettre le pied a l etrier, un peu gene par le kitsch trop imposant et le jeu des acteurs quasiment parodique.... s ensuit un film pas deplaisant mais sans veritable interet
Mais ce que l’on retient en dernier lieu d’un film éminemment plaisant et accessible, c’est la déclaration d’amour qu’il déclare au septième art entre les images. Une cinéphilie évidemment incarnée par le couple le plus mythique du cinéma français, à savoir Catherine Deneuve et Gérard Depardieu. Les scènes où ils sont ensemble sont envahies d’un respect et d’une tendresse mutuels qui crèvent l’écran. Nous reviennent en mémoire les duos légendaires des films de Truffaut, Téchiné ou Dupeyron. Le face-à-face de deux monstres. Mais plus encore une figure tutélaire plane sur le film et lui confère dès lors sa magie et son charme, et cette référence logique ne provient pas uniquement des parapluies fabriqués dans l’entreprise Pujol. Comment ne pas penser à Jacques Demy dans la recréation d’univers colorés et limite kitsch, dans ces instants où on n’attend plus que le passage au chant des comédiens et dans cette manière si reconnaissable d’unir la gravité et la légèreté dans le plus ravissant et délicat mariage. Dans Potiche, on s’éloigne rapidement de l’ambiance de théâtre de boulevard qui l’imprègne dans le premier quart : déclamation des acteurs dans un jeu appuyé et unicité des lieux (la maison des Pujol). En quittant cette bonbonnière, le film trouve son rythme et son esthétique tout en provoquant des rires de plus en plus grinçants. On n’aurait pas retrouvé le réalisateur de 8 Femmes s’il avait perdu dans la nostalgie de la fin des Trente Glorieuses sa causticité et son art de la dissection.
Adaptation théâtrale très réussie, Potiche joint les qualités d’une savoureuse comédie de boulevard et d’un pastiche efficace de notre société d’aujourd’hui… dans un décor des années 70 parfaitement fidèle. Les dialogues sont drôles, le comique est fin et les tous les acteurs remarquables, avec évidemment une mention spéciale pour Catherine Deneuve qui excelle vraiment dans les comédies. Notons aussi la très bonne prestation du jeune Jérémie Rénier et, bien sûr, de Gérard Depardieu qui étale sa formidable présence, au propre comme au figuré ! Seul Fabrice Luchini cabotine, comme à son habitude, mais, dans le contexte, ce n’est pas choquant. Certains verront dans ce film l’allusion à la campagne présidentielle 2007 — il est vrai que Luchini fait un sarkoziste plus vrai que nature — mais, pour ma part, je pense que l’intérêt du film n’est pas là. Je me suis surtout fait plaisir avec ce film enlevé et finement satirique. Une des meilleures comédies françaises de l’année.
Le réalisateur et scénariste Ozon nous propose une comédie au casting de rêve. Bien sûr, quarante cinq ans plus tard, la place de la femme a évolué, la mode a changé et ce film marque son époque. Ceci dit, il surprend par un scénario habile, de bons dialogues et des prestations d'acteurs au sommet de leur art. Peut-être quelques passages ne sont pas vraiment très pertinents et crédibles comme l'idylle entre Madame Pujol et le député maire avec un Depardieu déjà obèse. Le passage dans la boîte de nuit "badaboum" est aussi assez ridicule. A part ces détails, le film nous fait passer un bon moment.
Potiche ne restera pas comme le meilleur film de François Ozon. On peut lui préférer Sitcom, Sous le sable ou, dans un genre proche, 8 femmes. Il s'agit quand même d'un divertissement agréable qui fera sûrement exploser le box office grâce à un matraguage marketing sans précédent. L'interprétation est à porter au crédit du film qui bénéficie d'une Catherine Deneuve à son meilleur, drôle et émouvante à la fois ; une femme fragile (superbe scène de l'autostop et sa rencontre avec un Sergio Lopez très conducteur de camion) mais courageuse et droite, qui croit en certaines valeur et d'un énorme Gérard Depardieu pour une fois dans un rôle fort, à contremploi (l'émotion qu'il porte sur son visage à la fin est parfaitement maîtrisée). L'actrice potiche est, pour le coup Judith Godrèche pour une fois très bien et le fils de famille, très bien habillé fin des seventies, est bien joué par Jérémy Régnier. Seule faiblesse de l'interprétation selon moi l'industriel joué par Fabrice Luccini bien trop caricatural. C'est aussi un acteur plus à l'aise dans des films plus "intellos", plus écrits, tels ceux d'Eric Rohmer ou Christian Vincent. Les scènes extérieures du film (dans la nature ou lors de flashs backs sont vraiment les mieux réussies, émouvantes, drôles sans être caricaturales). Par contre, les affrontements verbaux dans le living room me paraissent pesantes, longues et assez statiques. Peut être une adaptation de pièce de théâtre est elle trop difficlle ou, la pièce originelle, même avec les qualités de metteur en scène d'Ozon, n'en valait pas la peine. Ozon aurait pu faire un film chanté à la Jacques Demy. Un moment de pure distraction cependant et une reconstruction précise de 1977 avec quelques dialogues d'actualité.
Moins con qu'il n'y parait. parle d'une époque et de la place de femme dans la société. Très agréable.
Retour dans le ton léger, à la comédie kitsch et ultra colorée avec ce film dont la mise en scène très théâtrale ressemble à "8 femmes". Toujours le milieu bourgeois ("Sitcom") et les années 70 ("Gouttes d'eau...") que le réalisateur semble adorer. Beaucoup d'acteurs, mais c'est surtout le trio Luchini, Depardieu et Depardieu qui s'en sort le mieux. C'est une ode à la femme, à la place et au pouvoir de la femme dans notre société. Ringard mais sympa. (Moyen)
franchement sait pas a mon gout ceux film après le titre aide pas je sais mais les trouais insipides, plat un humour décalé
Un film intéressant au début mais qui finit vite par lasser parce qu'il manque l'essentiel : le rire. Si certains dialogues amusent et font mouches, ils sont malheureusement assez rares et concentrés sur la première partie du film. Au final, Ozon nous livre un film féministe pas inintéressant mais qui manque singulièrement de rires...
Un bon film. Pas extraodinaire mais distrayant et de qualité. Deneuve est magnifique. Depardieu excellent et dense comme d'hab. Les autres très bien. On en sort optimiste et heureux. par ces temps, c'est suffisant.
film agréable mais sans plus. Les dialogues font mouche, Luchini est toujours aussi épatant mais l'histoire pêche par manque de consistance. Ozon n'a pas cherché à être crédible pour écrire cette fable qui n'évite pas toujours la caricature ni les stéréotypes (voir les délégués grévistes..). C'est dommage car avec cette distribution, il y avait de quoi réjouir.. cela reste gentillet et parfois grotesque comme cette fin que j'ai trouvé..."cruche". Catherine Deneuve joue la fausse nunuche avec plus de conviction qu'elle n'en a pour incarner la patronne. Reste enfin cette vision bien parisienne de regarder la province , regard un rien condescendant et léger que la comédie n'excuse pas.
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