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BabsyDriver
80 abonnés
817 critiques
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5,0
Publiée le 22 avril 2010
Même si le film souffre à combler sa durée de long-métrage, Amer est une expérience intense, qui dépasse très vite la simple référence. Même si le giallo est parfaitement là, il est transcendé pour faire de ce film une évocation magnifique de la peur, du désir et de la solitude.
Un film qui constitue davantage une performance stylistique qu'un film au sens propre! On y trouve un hommage appuyé au cinéma de dario argento (le genre giallo italien), de palma et également de Bunuel notamment "le chien andalou". Tout le film s'appuie sur les techniques de réalisation de ces réalisateurs également dans l'ambiance musicale proche des gobelins, formation musicale ayant composé nombre de bandes originales dans les années 70 pour le giallo.
Le tout manque, hélas, de fil conducteur et ne parlera pas aux spectateurs ne connaissant pas les réalisateurs cités.
Amer est, selon les divers interviews des réalisateurs, un hommage au cinéma B italien, mais aussi Sergio Leone et Hitchcock. Cependant, tout le monde n'est pas Hitchcock. Si le principe de base a tout pour séduire : une ambiance bien posée, une intrigue qui se tisse un peu, un propos sur le désir, et notamment féminin, tout retombe comme un soufflé ; on se lasse, on s'endort, on s'énerve. C'est long, c'est chiant, ça a toutes les caractéristiques d'un film qui se force à faire intello mais qui au final reste plus que plat....
L'idée de départ était intéressante et extrêmement difficile, réaliser un giallo (un thriller horrifico/érotique Italien) avec peu de moyen mais porté par des aficionados. Au final, l'entreprise ne s'avère pas concluante, si la mise en scène excelle par son soin apporté aux détails (tant visuel que sonore), le scénario quant à lui persiste à évoluer à travers des zones d'ombres, rien n'est clair, on peine à comprendre où veulent en venir les réalisateurs. C'est d'autant plus dommage car si la première partie se déroule sans accro, la seconde quant à elle déçoit complètement.
Les films expérimentaux sont par nature difficilement accessibles, et l’ambition qu’avaient Hélène Cattet et Bruno Forzani de rendre hommage aux giallos à travers une mise en scène aux antipodes des carcans cinématographiques classiques ne pouvait aboutir sur un OVNI uniquement adressé aux amateurs des films érotico-horrifiques italiens des années 70-80. Un projet complétement fou bâtit sur un scénario narrant les périodes plus sombres d’une femme pleine de mystère, dont l’écriture pleine d’abstraction et de non-sens peut déconcerter, et même décevoir ceux qui espéreront lui trouver une fin concrète. C’est avant tout sur la forme que la réalisation a de quoi nous fasciner, avec ses musiques envoutantes, ses filtres monochromatiques, ses plans d’insert frôlant le subliminal et ses zooms hallucinatoires qui forment un tout, certes très redondant, mais sachant faire appel à nos cinq sens. Cette curiosité plastique et sans queue ni tête avait le potentiel d’être un court-métrage d’une qualité exceptionnelle mais ne parvient pas à rester divertissante sur ses quatre-vingt minutes.
J'y suis allez car le thème laissait entrevoir un film qui sort du commun...sur ce point on peut dire que sa sort du commun, mais vraiment pas dans quelque chose de positif. L'histoire est inexistante, la bande son et les bruitages répétitifs sont insupportables, on se prend la tête à suivre le film qui est souvent dans des pièces assombri donc on ne voit rien, le montage est absolument infernal avec l'images qui n'arrête pas de bougé à croire qu'ils veulent nous retourné le cerveau ? Bref j'ai rapidement décroché, et même si je suis resté jusqu'a la fin de la séance pour perdre mon temps je n'était plus dedans, bref un très mauvais souvenir que ce film, on devait être une dizaine, à la fin de la séance on était plus que 3, j'envie ceux qui sont partit avant moi
Un concept expérimental un peu poussé mais surtout mal exploité. Le film s’arrête là où commence l’innovation, il effleure l’originalité et aboutit le désir de l’œuvre sans pour autant le partager pleinement avec le spectateur. Mais stop, Amer est avant toute chose une expérience qui mettra tout vos sens en éveils. Une idée unique au cinéma, pour un rendu extrême plutôt intriguant et menaçant. Le coté mystique rattrape le manque d’intérêt et de sens. À vivre.
De but en blanc, sans trop savoir pourquoi, par instinct presque, Amer est un film que l'on aurait furieusement envie de défendre. Faisant partie des quelques chanceux à avoir vécu l'expérience en salles, je vais de ce pas ajouter ma pierre à l'édifice des avis favorables... Parce que cet objet inclassable est définitivement trop rare dans le paysage du cinéma actuel. Inégal certes, mais plus proche de la réussite que du ratage. Pourtant, il n'aurait pas fallu grand-chose pour que Amer vire au désastre : chaque travelling, chaque panoramique, chaque changement de focale s'y fait maladroitement sentir. Et pourtant, cette démonstration quelque peu laborieuse ne dessert nullement ce généreux pastiche du thriller spaghetti. Car au-delà du concentré d'Argento passé à la centrifugeuse il y a une authentique proposition narrative et sensitive : une sorte de subjectivité inattendue - décidément cette caméra ne lésine pas sur les gros plans, capable de se ficher dans des angles impossibles et quasi vertigineux. Tranchant comme un rasoir, épidermique à souhait, Amer est une réelle surprise, un petit bijou expérimental malheureusement très mal distribué : le cinéma français se décidera t-il un jour à re-proposer ce genre de films ? On aime à y croire...
Amer est une vraie expérience cinématographique. Un vrai OVNI. Pas toujours réussi mais qui mérite le détour, spécialement pour le travail exceptionnel autour du son.
On ne peut que féliciter tous ceux qui sont à l’origine de cette œuvre aussi originale que déroutante et incompréhensible ! Difficile de mettre une note à ce film étrange largement expérimental qui paraîtra insupportable à ceux venus chercher quelque chose de plus classique. L’objet - qui aurait gagné à n’être qu’un court métrage - est cependant incroyable de maîtrise tant au niveau de l’image que du son, mais reste bien trop référencé et au final trop répétitif dans le style comme dans les effets pour emballer complètement et permettre une immersion complète. Une curiosité. Pour public TRES averti !
Concept hommage au giallo où sont repris les maniérismes qui firent la renommée de ses petits maîtres, Mario Bava et Dario Argento : constance d'un climat étrange, angles de vue tarabiscotés, surcharge musicale (placage de thèmes écrits par Bruno Nicolai, Morricone, Cipriani), utilisation sadique de l'arme blanche (scène impressionnante où la lame s'approche d'un oeil en très gros plan), délire baroque, débauche d'effets clinquants. Expérience sensorielle à laquelle les auteurs ont délibérément omis d'adjoindre une histoire, "Amer" ressemble trop à un film de fin d'études, certes brillant, pour convaincre vraiment.
Proche du film expérimental, "Amer" est d'avantage une rêverie autour du giallo qu'un enième hommage au film de genre. Autour d'une série de motifs visuels et thématiques, le récit opère une radiographie poétique de la psyché féminine de son héroïne. Point de psychologie ici, mais la déclinaison d'un traumatisme enfantin à l'origine d'un rapport très phobique à la sexualité. On appréciera tout d'abord la grande richesse visuelle du film qui utilise brillamment l'outil cinématographique pour nous plonger au coeur des sensations : abstraction du montage, filmage au ras de la peau, expressionisme généralisée de l'image. On est dans un cinéma du pur ressenti et ça fait du bien... Cette exploration d'une psyché où sexualité et mort sont inextricablement liées est par ailleurs parfaitement cohérente avec giallo et possède un vrai pouvoir hypnotique. Mais elle comporte aussi ses limites : de cette abstraction généralisée ne naît guère l'effroi et le procédé s'essouffle par moment... Mais on ne peut tout avoir non plus, et il est rare de trouver des propositions aussi excitantes en guise de premier film ! On attend la suite avec impatience.