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VOSTTL
95 abonnés
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2,5
Publiée le 24 août 2024
Comme l’écrit Première, je fais partie de ceux qui restent sur le carreau mais comme l’écrit Les Cahiers du Cinéma, je salue l’audace des deux réalisateurs Hélène Cattet et Bruno Forzani. En effet comme l’écrit Positif, c’est un cinéma qui ne ressemble à aucun autre. Cela dit, ennui et curiosité se sont mêlés durant la projection. De plus, je n’ai ni perçu la charge soi-disant érotique, ni sa dimension épouvante.
Expression visuelle et sonore prononcée, un peu trop appuyée à mon goût qui m’a empêché de m’attacher aux personnages car trop préoccupé par cet exercice de style. Ce n’est pas parce que je n’ai pas été saisi qu’il me faut rimer Amer avec Sévère ; je reconnais dans « Amer » une proposition de cinéma indiscutable et insolite. Seulement, je suis passé à côté.
Extrêmement glauque ! Une atmosphère mystérieuse, angoissante et onirique (cauchemardesque serait sûrement plus approprié), une mise en scène très originale, jonglant entre scènes de totale inertie et de mouvements agressifs, tout en jouant avec le flou et la lumière, "Amer" s'annonce particulier dès son entrée en scène. Très peu de dialogues (se limitant à deux ou trois phrases), lent, long, étouffé par des gros plans sur des personnages errant et se regardant les uns les autres, "Amer" démarre de façon mystérieuse (du moins dans son premier quart d'heure, avant que l'on découvre ce schéma répétitif qui ne mènera nulle part), mais tous ces éléments livreront une redondance telle, qu'un aspect écœurant viendra s'emparer du film, de quoi finalement nous laisser pleinement indifférent quant à son scénario (au point d'en venir à compter les minutes restantes pour savoir si l'on aura la force d'en venir à bout). Il sera donc difficile de s'immerger pleinement et de ne pas se sentir agacé face à ce traitement trop prétentieux et bancal. Original sans pour autant être surprenant, au contraire, "Amer" se veut d'un genre élitiste, mais tombera dans l’auto-caricature en surexploitant ses codes, pour nous laisser, comme son titre l'indique, un goût amer. Malgré son esthétisme de qualité, son côté sensoriel (qu'il n'arrivera cependant pas à atteindre) et l'hommage qu'il rend au giallo, il faudra bien avouer qu'on s'est rarement autant ennuyeux au cinéma qu'avec ce film digne d'être diffusé sur Arte à 3h du mat'.
Et maintenant fais pas l'idiot, tu lèves tes mains et tu lâches cette caméra. Alors c’est vaguement l’histoire d’une gamine qui devient une adulte et qui affronte ses peurs. Mais c’est surtout un exercice de style horripilant. A vrai dire, ça commence plutôt bien avec une séquence assez angoissante qui pourrait rappeler un peu l’ambiance du Labyrinthe de Pan. La caméra focus et défocus, valse entre très gros plans et gros plans. Ça fonctionne bien, très bien même. La suite c’est pareil sauf que vous ajoutez d’autres effets comme des filtres de toutes les couleurs, un cadrage décentré, des ellipses lourdingues, un montage frénétique et d’autres lubies outrancières. Mais tout ça n’intéresse plus et c’est l’agacement qui nous empêche de ronfler allègrement. Alors il paraît que c’est un hommage au giallo … mais ça ne vaut aucune des pâles copies de giallo sorties depuis 30 ans. Bref, ça ressemble furieusement à un essai d’étudiant qui pense révolutionner le cinéma quand il ne fait que reproduire une mauvaise compilation technique. Mais qui sait ? C’est en se plantant qu’on apprend …
Encore une fois, mes attentes ne sont pas comblées... Amer avec son affiche magnifique et son hommage au giallo italien me faisait terriblement envie, d'autant plus qu'il est plébiscité aussi bien par les critiques que par les blogueurs les plus exigeants... Et bien, j'aurais voulu aimé... mais je dois avouer que je me suis bien ennuyé devant ce film ovni qui ressemble surtout a une belle oeuvre d'art contemporaine. L'histoire suit la même fille à trois moments clés de sa vie, trois moments où elle confrontée à ses craintes et ses fantômes... mais l'histoire finalement, on s'en fout un peu car Amer est surtout un film d'ambiance où on parle très peu. Esthétiquement, Amer est magnifique, certains plans sont à tomber, les couleurs sont aussi lumineuses que les les noirs sont obscurs... mais à force de chuchotement, de Mmmm et de Haaannn, ça devient un peu lassant. Un joli objet filmique donc mais un film trop lent et trop esthétisant pour susciter toute mon adhésion... et en même temps j'aurai quand même envie de le revoir... un film étrange, un peu chiant mais très élégant...
On ne peut que féliciter tous ceux qui sont à l’origine de cette œuvre aussi originale que déroutante et incompréhensible ! Difficile de mettre une note à ce film étrange largement expérimental qui paraîtra insupportable à ceux venus chercher quelque chose de plus classique. L’objet - qui aurait gagné à n’être qu’un court métrage - est cependant incroyable de maîtrise tant au niveau de l’image que du son, mais reste bien trop référencé et au final trop répétitif dans le style comme dans les effets pour emballer complètement et permettre une immersion complète. Une curiosité. Pour public TRES averti !
Pour réussir à décrypter ce film il faut s'armer de patience. Après dix minutes de grincements de portes les choses continuent comme par devant pendant encore cinquante minutes. Puis tout change, à savoir qu'on nage en plein mystère pour enfin parvenir à la conclusion sanglante. Mais conclusion de quoi ? On n'en saura jamais rien. Le scénario a dû tenir en une page et demie car il ne se produit que broutilles dans ce métrage horriblement long rendu long par des scènes absolument interminables ! A scénario mince, effets ampoulés. Car ce n'est hélas pas tout ; la bande-son est omniprésente, et l'emploi du gros-plans permanent ; rien de tel pour ne rien voir et mal de crâne assuré. Mais qu'a donc voulu là le réalisateur ?
Film qui a les tics du style giallo mais qui oublie d'en suivre les codes. Ça donne des bouts-filmés pour la plupart peu réussis : rien à sauver dans la 1e partie, la jeune actrice étant particulièrement inexpressive ; deux ou trois séquences dans la 2e et 3e parties valent le coup d'œil. C'est donc maigre. Ajoutons qu'on ne s'est même pas donné la peine de créer une musique originale : on a purement repris du Nicolai, du Moriccone et du Cipriani, trois compositeurs-phares de la belle époque. Allez puiser à la source plutôt que de mater ce pseudo-hommage, exercice de style creux.
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2,5
Publiée le 12 avril 2011
Aux frontières de l'expèrimental, "Amer" d'Hèlène Cattet et Bruno Forzani se pose! Une sorte d'hommage virtuose à Dario Argento et à l'ècole du "giallo à l'italienne", cinèma noir mêlant suspense, frisson et èrotisme! On commence avec l'enfance où l'on est dans les tons rouges, ultra-dècoupè, avec des champs-contre-champs et des zooms avants, on n'est dans le fantasme de la peur! Puis vient l'adolescence, avec la sensualitè (en ècrasant cette fourmi sous sa robe, l'hèroïne fait une trace de sang qui renvoie à la perte de la virginitè), c'est ègalement solaire avec des musiques de giallo des annèes 70! Vient l'âge adulte, rèservè à un public averti avec des scènes de sexe et sang viscèrales! Attention risque de fascination aiguë pour les initiès et ennui mortel pour les autres, où tout le mètrage est racontè en fait en gros plans...
Les films expérimentaux sont par nature difficilement accessibles, et l’ambition qu’avaient Hélène Cattet et Bruno Forzani de rendre hommage aux giallos à travers une mise en scène aux antipodes des carcans cinématographiques classiques ne pouvait aboutir sur un OVNI uniquement adressé aux amateurs des films érotico-horrifiques italiens des années 70-80. Un projet complétement fou bâtit sur un scénario narrant les périodes plus sombres d’une femme pleine de mystère, dont l’écriture pleine d’abstraction et de non-sens peut déconcerter, et même décevoir ceux qui espéreront lui trouver une fin concrète. C’est avant tout sur la forme que la réalisation a de quoi nous fasciner, avec ses musiques envoutantes, ses filtres monochromatiques, ses plans d’insert frôlant le subliminal et ses zooms hallucinatoires qui forment un tout, certes très redondant, mais sachant faire appel à nos cinq sens. Cette curiosité plastique et sans queue ni tête avait le potentiel d’être un court-métrage d’une qualité exceptionnelle mais ne parvient pas à rester divertissante sur ses quatre-vingt minutes.
Un premier film quasi-muet et experimental sous forme d'hommage aux gialli de la grande époque, qui a le mérite de faire un travail intéressant sur le son et l'image. Malheureusement, l'exercice devient rapidement chiant à mourir et insupportable.
Je n'avais pas les clés pour comprendre ce film. Du coup, j'ai été un peu hermétique au découpage, à la manière de filmer, à la symbolique que j'ai eu l'impression de voir à chaque plan...
je suis une grande fan de giallo mais il ne se suffit pas d'en reprendre les bases pour en faire un bon!! résultat 1H30 d'ennui total pour au final n'avoir rien compris je suis sans doute trop bête mais en général je préfère quand un film a un scénario ou un minimun d'intêret
J'hésitais, j'aurais du insister à ... hésiter ! Un giallo d'un ridicule absolue à part à l'age d'enfant où quelques situations, bien qu'amateurs, sont prometteuses mais ... rien. Le reste n'est que des errements des navets qui foisonnent les cotés kitchs du genre. Rien d'exploitable, même pas digne des années 60, un budget qui doit avoisiner les 50 euros avec quelques filtres et 1h40 de perdue ! Parmi les plus gros navet qui m'a été permis de voir. 0/5 et c'est encore trop !!!
Voilà un film qui nous propose une esthétique spéciale qui balance entre le giallo et l'œuvre expérimentale. Les plans sont toujours travaillés, très trippant et pensés uniquement pour le style expérimentale. Un gros plan sur des yeux à travers une serrure, une vue en contre-plongée qui vole un regard, un zoom rapide sur un détail caché dans le décor, une caméra qui vibre pour nous faire ressentir au plus près la course du personnage ou encore des plans qui alternent entre des regards comme dans un western spaghetti. Sur ce point, c'est la quasi-perfection, je dis bien quasi car on sent parfois que le mec derrière la caméra veut tenter tous les plans possibles et inimaginables qui lui viennent en tête, heureusement pour lui, ses plans se révèlent tout le temps intéressants. Pourquoi deux étoiles alors ? Parce que si ce travail de caméra n'avait pas été là, le film n'aurait eu aucun intérêt. Le fait de rayer les dialogues et de tout montrer par l'image est une idée périlleuse et ce qui n'a pas fonctionné avec moi peu bien fonctionner chez d'autres. Il y a une histoire en effet. Celle d'une femme qui toute sa vie est attirée par le corps humain, celui de son grand père mort, celui des hommes et le sien. L'érotisme est tellement présent qu'il en devient redondant et puis les belles images défilent pendant qu'on se demande à quoi elles servent. Il n'y pas de vrai histoire, aucun dialogue donc au final malgré la beauté des plans on se fait chier.