Film vraiment moyen, je ne vois vraiment aucune différence avec les téléfilms qui passent en prime le lundi soir sur tf1 : ce n'est pas péjoratif, l'histoire est sympa, les acteurs jouent bien et on passe un bon moment, mais je ne vois vraiment aucun intérêt d'aller payer 9 euros pour voir ça dans une salle de cinéma...
Un film écrit et réalisé par quelqu'un qui n'a rien à voir avec le cinéma ne donne jamais de grand résultat. La réalisation étant très certainement à la charge du chef opérateur pour ce film, celle ci ne pouvait pas avoir l'ingéniosité d'un cinéaste ou porter sa trace . Aussi bon soit il, un chef opérateur est l'homme qui gère l'ensemble de la TECHNIQUE. Donc un des défauts du film, c'est sa réalisation assez convenue dans l'ensemble mais qui tombe parfois dans le grossier (notamment pour (trop) souligner les scènes importantes) voire même dans le téléfilm (en de très rares occasions heureusement). On se retrouve avec un film sans style propre à un cinéaste. Hormis un montage qui au début du film semble s'être fait à la hache on en restera là sur l'aspect "technique".
Maintenant le scénario, jusqu'à la fin de la première demie heure le scénario est très prenant car on ne peut pas encore faire de vrais projections sur la fin du film. Avec l'arrivée de certains personnages les grosses ficelles scénaristiques apparaissent et on devine aisément ce qui va arriver. Mais malgré ça, on reste devant le film. Pourquoi ? Parce que les dialogues sont bons, voire très bons, ils sentent le vécu et respirent la poésie du clocher "Toi tu donnais les marrons, et ton fils les ramasse" par exemple. Pas étonnant quand on sait que Guillard a écrit un (plusieurs?) livre qui s'appelle "Petits bruits de couloir" et qu'il a l'usage des mots.
Côté acteur, que du bon (ou presque) avec Lanvin (que j'adore) et Marchal qui sont très crédibles en ex-joueur de rugby ainsi que le petit acteur qui joue Tom qui possède un jeu très naturel. Mais finalement peu importe car si le film s'appelle Le fils à jo il aurait tout aussi bien pu s'appeler Le père de Tom car Guill...enfin Canavaro est le véritable personnage principal dans la mesure où c'est lui qui va vraiment entamer une transformation qui va justifier le film (la base d'un scénario c'est ça, l'évolution du personnage principal). En cela, le film évite les fourvoiements en proposant une morale qui semble être celle-ci "L'avenir oui, mais sans oublier le passé", le but étant d'éviter j'imagine tout manichéisme, ce qui est quand même un peu le cas. En séparant le village en deux et en proposant un personnage pivot entre les deux on sent que le réalisateur crée une situation un peu artificielle pour faciliter notre adhésion sans donner l'impression d'être simpliste.
Alors que les personnages principaux (qui sont pour moi le trio Jo/Tom/Le chinois) sont terriblement attachants les personnages secondaires manquent d'intérêt. J'aime Moscato mais il surjoue totalement son personnage simplet et introduire un all black qui s'appelle "Jonah" et qui apprend le haka aux jeunes ça sent quand même le gros cliché qui tache pour rassurer les neophytes dans la salle.
Malgré tout, il règne une sincérité profonde dans ce travail, parfois elle porte des grosses chaussures qui écrasent les fleurs et ramènent de la terre à l'intérieur mais c'est fait avec le coeur alors tant pis, on sourit et on profite. Le film m'a quand même ému et transpire l'amour et l'humour du rugby, bien que je l'ai beaucoup critiqué il ne me laissera pas une impression négative mais comme disait "jesaisplusqui" : "Ton film,qu'il soit fait avec le coeur mais qu'on y sente le travail des mains". On sent le coeur mais les mains manquent pour créer une vraie oeuvre de cinéma.
Un film sympa et gentillet qui ne redore pas le genre. Philippe Guillard, pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, ne s'enlise pas dans le n'importe quoi et nous conte une histoire. Quoi de plus simple aujourd'hui ? C'est vrai qu'avec les comédies françaises depuis une dizaine d'années, on ne vole pas haut. Toujours sur son fil, Philippe fait couler sa gelée royale tel un mousquetaire des temps modernes. Sa fluidité nous balaye corps et âmes, et même s'il reste dans une forme de retenue, on peut apprécier "Le fils à Jo" pour ses passages de l'émotion au rire, nous offrant une palette de sentiments certes languissante mais néanmoins appréciable. Toujours palpable, la liberté qu'il essaye de nous faire passer reste en suspens au fur et à mesure que le film avance. Liberté marqué par des interprétations humaines dominé par le trio de tête Lanvin ("Les spécialistes", "Le goût des autres"...)-Moscato (vu dans "Le placard" et "36 quai des Orfèvres")-Duvall (il tourna dernièrement dans le téléfilm "Délit de fuite" avec Cantona), Moscato (consultant rugby) apportant le côté rondouillard et Jérémy Duvall l'instinct flambeur. Avec aussi Olivier Marchal ("36 quai...", "Braquo") cabotinant lui aussi parfaitement. Guillard, qui arrive à se concentrer sur ses acteurs n'en oublie pas moins son scénario qui ne s'effrite jamais. "Le fils à Jo" ou comment une ex-gloire de rugby en arrive à fonder une nouvelle équipe. Tel est l'enjeu qui se transforme en essai réussi puisque l'on est au diapason durant ce fameux dernier match. Un peu trop sur les flots aussi de part une musique qui n'arrive pas à bien se répartir tout au long du film. Dommage ! Pour terminer, "Le fils à Jo" se doit d'être vu pour être la première comédie dramatique réussie de Philippe Guillard. Adeptes de bons sentiments, foncez, tout simplement ! Spectateurs, pas besoin d'aimer le rugby.
Lorsque le scénariste attitré de Fabien Onteniente,Philippe Guillard passe derrière la caméra,ça donne une comédie franchouillarde,mais au coeur "gros comme ça".Dans un petit village du Tarn,une ex-gloire locale du rugby tente de monter une équipe,pour y faire jouer son fils réticent."Le fils à Jo" est calibré pour plaire à la fois aux fans de ballon ovale,et aux adeptes de la comédie populaire provinciale,ce qui permet de ratisser large,vous conviendrez.Dans le cas qui se présente ici,le film est à double facette.On ne compte plus les fautes de goût(où est l'accent du sud-ouest?),les lieux communs,les personnages stéréotypés et les problèmes de montage.Tout le monde s'est lançé dans une grande récréation,Gérard Lanvin en tête.Même si l'on devine qu'il est aussi droit dans la vie que le personnage qu'il incarne.Voir Olivier Marchal dans un rôle si léger est inattendu,alors que Vincent Moscato en simplet du village nous arrache aisément quelques sourires.Surtout,le film touche sa cible par son humanité sincère,la truculence des dialogues et les valeurs partagées par le rugby.En cela,il permet de passer un petit moment touchant,certes figé dans le temps,comme un souvenir embelli.
Depuis une dizaine d’années, Gérard Lanvin enchaîne les projets grand public sans prétention, alternant rôles de durs dans des polars formatés et rôles d’augustes blancs dans des comédies fonctionnant sur le mode du buddy movie . Il est clair que l’acteur devenu mature gère sa carrière en bon père de famille qui entend profiter de sa notoriété encore assez grande pour arrondir ses fins de mois sans trop prendre de risques ni se faire des nœuds au cerveau. Forcément la qualité et la finesse ne sont pas toujours à l’honneur et on touche ici le fond de la piscine avec ce film de potes sur le rugby réalisé par Philippe Guillard ancien joueur lui-même reconverti au journalisme (Canal Plus) puis à l’écriture de scénarios ( « 3 zéros », « Camping », « Disco ») et enfin à la mise en scène. Entouré de Guillard, Marchal et Moscato (lui aussi ancien joueur), Lanvin est en territoire connu et l’entreprise ressemble fort à la réunion de potes contents de se retrouver le temps d’un tournage dans le Sud-Ouest pour savourer les plats régionaux des Landes tout en se faisant un peu d’argent de poche au passage. L’argument du film en vaut bien d’autres, il était même plutôt sympathique de prime abord , le monde du rugby n’étant pas souvent à l’honneur à l’écran. Mais Guillard étouffe l’affaire avec une épaisse couche de guimauve qui dégouline de tous les bords, laissant ses comédiens en complète roue libre pour jouer le concours de celui qui en fera le plus. Le pire étant que c’est Lanvin qui gagne le concours haut la main, offrant une caricature de lui-même assez pathétique. Les clichés machistes abondent sans jamais être drôles et le réalisateur un peu flemmard use et abuse du procédé généralement efficace selon lequel une ambiance est rendue à l’aide d’une succession de micro saynètes destinées à illustrer de manière imagée l’évolution de l’état d’esprit ou de la situation des personnages. Les américains et les anglais manient à la perfection le procédé dans leurs comédies ou leur romances. Les français beaucoup plus explicatifs sont en général moins à l’aise avec la méthode, mais Guillard qui en inonde tout son film rend l’artifice complètement inopérant par overdose mais surtout par l’utilisation d’une musique sirupeuse du pire effet. On avait reproché en son temps à Gabin d’avoir œuvré dans le confort la soixantaine venue, n’acceptant plus de travailler qu’avec sa garde rapprochée mais au moins des films comme « les vieux de la vieille » , « Archimède le clochard » , « Le baron de l’écluse » ou « Le tatoué » gardaient une certaine naïveté et une part de poésie. Rien de tout ça ici , Guillard et sa bande nous prenant véritablement pour des gogos. . Il semble que le beau Gérard ne se soucie décidément plus de toutes ces considérations, ayant signé pour la reprise du rôle de Joffrey de Peyrac dans un remake « D’Angélique » signe Ariel Zeitoun. Ca promet !
A l'instar du film à Oscars, voici un tout autre genre de film : le film de bons sentiments avec ses intentions tellement pures et humanistes qu'il est difficile d'émettre des avis négatifs sans passer pour un cynique sans cœur. Le genre avait fait la gloire de F. Capra et si bien sûr, le journaliste (très drôle et sympa par ailleurs) P. Guillard n'a pas son talent, il faut lui reconnaître une certaine intégrité. Il rassemble un casting de gueules et de potes pour raconter une gentille petite histoire, qui a le mérite de toucher juste et malgré des cabotinages (V. Moscato, aussi mauvais acteur que chroniqueur) mais qui sait aussi, par instants, atteindre une certaine grâce. J'ai souvent rit, certains passages m'ont gonflés, le méchant très méchant est trop peu développé par rapport aux autres persos, certains passages d'émotion sont fort bien négociés et la bonne humeur du tournage transparaît dans le film. Mignon et inoffensif et on passe un bon moment, sans être pris pour un crétin. Et c'est déjà beaucoup plus que dans de nombreux film du genre. D'autres critiques sur
Pour être franc j'ai trouvé ça pas mal du tout... L'étrange impression de redécouvrir Gérard Lanvin pour la deuxième fois consécutive, après le très efficace A Bout Portant ( il faut croire que certains comédiens de l'époque du Splendid sont encore capables de garder le niveau de nos jours ). Sinon Le Fils à Jo reste un petit divertissement sans prétentions, qui certes ne dépasse jamais son sujet pour nous emmener vers un ailleurs mais qui tient ses promesses. La relation entre le père et le fils Canavaro est amusante, bien que très stéréotypée et assez prévisible. Mise en scène plate, sans inventivité mais conforme au caractère standardisé du projet ( du coup ça fonctionne plutôt bien ) Les seconds rôles sont crédibles ( à noter la très bonne prestation de Olivier Marchal ) et la fable, équilibrée, évite la surenchère de sentimentalisme. Au final une comédie dramatique attachante qui ne me laissera pas un souvenir impérissable mais qui n'était pas non plus pour me déplaire. Pourquoi pas, donc...?
Étant rugbyman je me suis lancé dans la fils à Jo avec curiosité. J'ai vu un film sympathique, sincère, mais avec de grosses lacunes du point de vu de l'écriture des personnages qui sont trop convenus, trop prévisibles. Le film n'est pas drôle il donne l'impression d'un bon repas entre amis qui ne laissera pas forcément un souvenir impérissable mais pendant lequel on a passé un bon moment.
Viser la simplicité, pourquoi pas. Mais quand elle lorgne vers le mielleux de manière aussi prévisible et vers quelques valeurs morales douteuses, elle n'est vecteur que d'un ennui profond. La relation entre père et fils a bien souvent été mieux abordée.
Un film assez mineur si on ne comptait que le côté technique de l'oeuvre (montage, effets, musique, plans...). Mais là où Le Fils à Jo surprend, c'est bien par ses acteurs, tout simplement impeccables; ainsi que par son humour qui fuse durant toute la durée du film. Une bien bonne surprise!
"Le fils à Jo" est mon coup de coeur du cinéma français. Un film simple, modeste et vrai. Nous voici plongé au sein d'une France entourée de champs et de pâturages mais au sein de laquelle la Vie est omniprésente. "Le Fils à Jo" raconte l'histoire d'un père et de son fils mais surtout la vie de trois hommes qui cherchent leur place et qui cherchent à se reconstruire. Une leçon de douceur, de simplicité et de sincérité. Une très belle réussite !
Un bijou du cinéma français qui, pourtant, ne laissait pas vraiment présager une si belle histoire. Le duo Lanvin/Marchal ressemble à s'y méprendre à un duo Ventura/Dewaere. Celui-ci aurait suffit. Et puis vient se coller LA révélation du tout : un PONPON (Moscato) absolument génial qui nous émeut, nous fait sourire, rire et nous embarque dans un monde innocent. Le fils à Jo est une histoire d'amour, de potes, de famille, drôle, légère et si belle. Le film français de 2011.
De bons sentiments..peut-etre un peu trop pour etre réalsite...pas vraiment fan de rugby non plus ...donc pas facile d'accrocher à ce film français ....
Un petit film sympa sur le monde du rugby amateur dans le sud-ouest, avec un Gérard Lanvin, bon comme toujours. Là-bas, le rugby est une religion païenne, avec son code d'honneur, très en décalage par rapport à celui du foot. Une belle histoire pleine d'émotion, d'humour, d'amitié, d'amour filial et -- peut-être -- d'amour tout court. On passe un bon moment.