Assassination Games appartient aux bons DTV de Van Damme qui a poursuivi une association plutôt fructueuse à une époque avec le réalisateur Ernie Barbarash. Ce métrage séduit par son efficacité. Ok, c’est parfois un peu lent entre les séquences d’action, et le climax final n’est peut-être pas le meilleur moment du film car pas aussi radical qu’on l’aurait aimé, mais le métrage, sur un scénario simple mais efficace, développe un récit bien structuré et radical. Le film sait s’aventurer hors des sentiers battus avec des rebondissements bien méchants, des morts surprises qui font de cette série B un appréciable spectacle noir et sans espoir. A noter que le film, même s’il le fait parfois avec une certaine naïveté, arrive à amener un peu d’émotion, notamment par rapport au rapport des deux protagonistes aux personnages féminins du film.
Formellement, Assassination Games fait très DTV, c’est vrai, notamment dans la photographie grisâtre, les décors un peu restreints mais cela dit convaincants et la bande son anecdotique. Cela étant, Barbarash mène plutôt bien les scènes d’action qui ne sont pas hyper nombreuses, mais qui savent se montrer très violentes si besoin. C’est d’ailleurs la petite surprise du film, il est vraiment sanglant et sans pitié. Si vous aimez ça, vous serez servi, d’autant que pour le coup les effets sanglants sont pas trop numériques, ce qui est appréciable !
Côté casting, le duo Van-Damme/Adkins fonctionne bien. Van Damme trouve un bon rôle, trouble, gris, et il s’en empare avec une vraie maîtrise. Il arrive à trouver un soupçon d’émotion dans sa relation au personnage de Marija Karan, actrice qui pour ma part est l’élément « profond » du film, ce qui lui donne un poil plus d’épaisseur que dans la moyenne des DTV du genre. Scott Adkins convainc également, quoique paradoxalement, alors que c’est lui qui a originellement une motivation personnelle à sa mission, il transmet moins d’émotion dans son rapport à sa femme. Mais enfin, le casting est convaincant avec un Ivan Kaye qui joue un méchant totalement méchant, sans demi-mesure, avec une gourmandise évidente !
En clair, voilà une bonne série B qui séduit par son cahier des charges bien rempli. Efficace, violent, bien campé, ce film est un divertissement qui sauve un peu la carrière tardive d’un Van Damme trop souvent égaré. 3.