Cette fraîche superproduction Familale a de quoi séduire. Sous ses beaux airs de film Spielbergien (Spielberg est d'ailleurs l'un des producteurs du film) , "Real Steel" affiche un Hugh Jackman baraqué, immergé dans un futur proche dans lequel se livrent d'impitoyables combats de robots.Si le film de Shawn Levy ne cesse de rouler des mécaniques, la vérité est en faite aussi froide que le métal de ces combattants high-tech. Si l'histoire est plutôt bien trempée, ses tas de ferrailles boxeurs ne peuvent quant à eux pas se targuer d'être aussi solide que de l'acier trempé. Blagues à part, "Real Steel" s'avère rapidement être aussi banal et imparfait que le sont ses confrères Hollywoodien et commerciaux. Ce bourbier scénaristique, pourtant adapaté d'une nouvelle du grand écrivain de Science Fiction Richard Matheson, est aussi prévisible qu’inintéressant, picorant des idées de-ci de-là afin de construire une intrigue palote, paternaliste et jonchées de sentiments guimauves. Mais ce qui tique le plus dans tout ça, c'est le rôle confié au jeune enfant, Max, qui, en plus d'avoir le culot d'être une pâle copie d'Anakin Skywalker de "Star Wars: La menace Fantôme", s'avère très vite casse-pied. Difficile d'être un gosse et d'être crédible devant une caméra, le jeune Dakota Goyo nous le prouve parfaitement à travers sa bouille tête-à claque de parfait américain. Heureusement que Hugh Jackman est là, avec son côté m'a tu vu assez amusant, toujours aussi peu fin mais drôlement efficace dans ce personnage qui lui semble taillé sur mesure. Compte tenu de la platitude générale qui émane de Real Steel, difficile de lui trouver de véritables qualités. Les effets spéciaux sont soignés, procurant un certain dynamisme aux combats de robots, assez jouissifs. Même si le concept s'avère extravaguant, on se laisse emporter par les aventures d'Atom, ce modeste robot T2 d'entrainement, sorti de la glaise et se retrouvant sur le ring, pulvérisant ses combattants. On retrouve ce côté très conventionnel à travers l'incroyable ascension de ce robot comme à travers les relations du père et de l'enfant. Les ficelles sont grosses, mais là encore les cœurs les plus sensibles et les âmes les moins pinailleuses seront y trouver leur compte.
Entièrement pensé et conçu afin de faire rêver la famille lambda à la critique pas très affutés, "Real Steel" est un film académique et passe partout ... Idéal afin de se divertir toutefois. Par contre, pas sur que la suite, déjà prévue, ravira le public. 12/20